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Le 4e pouvoir à l'œuvre
Ici-Bas
Publié dans La Presse de Tunisie le 11 - 04 - 2013


Par Abdelhamid GMATI
«La transparence est un principe de base de la démocratie. Tous les ministres, parlementaires, élus de grande collectivité et hauts fonctionnaires devraient avoir à remplir une déclaration d'intérêt dans laquelle figurerait un chapitre revenus et patrimoine». Cependant, même dans les pays dits «démocrates», cette transparence n'est pas toujours évidente. En France, la classe politique a été ébranlée par l'affaire «Cahuzac», du nom de ce ministre du Budget, qui, luttant contre l'évasion fiscale, n'en avait pas moins un compte bancaire bien approvisionné à l'étranger et qui, après avoir longtemps nié, a dû démissionner et avouer. A sa suite, nombre de responsables, y compris un ancien Premier ministre, ont rendu publics leurs revenus et leur patrimoine. Cette affaire a été révélée par un journal en ligne d'information généraliste. Un média qui a bien assumé son rôle de «4e pouvoir».
Chez nous, on apprend que notre ancien chef de gouvernement, M. Hamadi Jebali, n'a pas dépensé ses rémunérations et qu'il a décidé d'en faire don aux blessés de la révolution. C'est tout à son honneur et on attend que les autres responsables rendent publics le montant de leurs revenus et leur patrimoine, avant que les médias, dans leurs investigations, le fassent pour eux. Cela a d'ailleurs été fait pour certains des ministres et autres membres de l'ANC, qui possèdent des sociétés et des comptes bancaires à l'étranger. Car nos médias, s'étant débarrassés des carcans et de l'omerta de la dictature, affirment de plus en plus leur indépendance et luttent quotidiennement pour préserver leur liberté. Malgré les agressions répétées (21 au mois de mars) contre les journalistes, les sièges, les studios et les pressions et chantages de toutes sortes. Même M. Mustapha Ben Jaâfar, président de l'ANC, qui s'en est pris à plusieurs reprises aux médias, a reconnu récemment «l'existence d'abus et de pressions touchant les journalistes dans l'exercice de leur profession». Le dernier en date connu est un animateur d'une émission sur Al Watania 1, qui a subi des pressions et des menaces émanant d'un petit parti politique, voulant coûte que coûte être invité à l'émission. On a aussi vu le gouverneur de la Banque centrale s'en prendre à un journal et à un dessinateur. Et tous ceux qui s'en prennent aux médias qualifiés de «médias de la honte». Ces médias refusent dans les faits ce genre de qualification. Presque tous les jours, les médias tunisiens, tous genres confondus, écrits, radiophoniques, télévisuels, électroniques, révèlent des affaires «cachées», amenant le pouvoir à bouger, soit pour expliquer, nier, rectifier, prendre de nouvelles mesures. Les dernières nominations au ministère de l'Intérieur ne sont-elles pas le prolongement des révélations de certains journalistes quant à l'existence de cellules parallèles liées au mouvement islamiste au sein du ministère et à l'aéroport de Tunis-Carthage?
C'est un média tunisien qui a rapporté l'information, passée sous silence jusqu'ici, relative aux billets de 50 dinars saisis chez les personnes interpelées qui avaient essayé de perturber le meeting du parti Nida Tounès à Gafsa. Cela a amené à l'enquête sur les sources de financement. On apprend, d'autre part, que des associations caritatives ont présenté au Premier ministère un projet pour la création d'un fonds national pour le mariage, avec contribution de l'Etat et de la société civile. Les bénéficiaires de ce fonds ne seront que des chômeurs ou des ménages à faible revenu. Un journal en ligne a enquêté pour savoir si notre président de la République est marié. Le mystère qui entourait cette question a été levé. On apprend ainsi que «Mme Béatrix Rhein est mariée à M. Moncef Marzouki depuis décembre 2011, soit deux semaines après son investiture ; qu'elle est médecin et exerce en France et qu'elle se rend épisodiquement en Tunisie ; et qu'une cérémonie a bien eu lieu au Palais de Carthage pour célébrer cette union. Et pourtant, rien n'a été officiellement annoncé !». De la même manière, des informations ont été rappelées par certains médias pour pallier à «l'amnésie» (soulignée par notre journal), de notre Premier ministre, M. Ali Laârayedh, qui a déclaré que «l'enquête sur les incidents du 9 avril 2012 est close» et qu'«il n'y a pas eu de morts, il n'y a pas eu de blessés sauf un agent des forces de l'ordre». En réalité, il y a eu au moins quinze blessés; d'ailleurs, M. Moncef Marzouki «regrettait profondément que des manifestants pacifiques aient été blessés». M. Jawher Ben Mbarek, du réseau Doustourouna, a témoigné de son œil au beurre noir et de son bras fracturé. D'autres pourraient aussi rappeler leurs blessures.
Certes, le combat est quotidien pour l'indépendance et la liberté des médias. Ce que d'aucuns (généralement les dictateurs en puissance) craignent, c'est que les médias exercent leur 4e pouvoir, l'une des bases de la démocratie, et ne deviennent des révélateurs des «choses qui fâchent» et des «dossiers de la honte».


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