Depuis l'avènement de Kamel Snoussi, la cellule de recrutement du Stade n'a pas engagé de joueurs à haute plus-value sportive et économique. Réputé par le passé pour ses choix discutables, via des renforts peu en vogue sur le marché, le club bardolais s'est toutefois plié en quatre pour engager Martial (au centre d'un bras de fer entre le Stade et l'Asec), Orok, le solide attaquant nigérian et Oussama Sellami, l'ex-stratège du CA. Paradoxe, en pleine crise économique, le Stade Tunisien a continué de miser comme par le passé sur des joueurs inconstants et n'a donc visiblement pas retenu la leçon. Résultats des courses, à l'issue de la première phase de cette saison, l'équipe est toujours aussi prévisible, dilettante et incapable de se sublimer pour offrir à ses supporters un spectacle digne de son rang. Le très conservateur Ghazi Ghraïri l'a appris à ses dépens, son sort étant déjà scellé (il ne renouvellera pas l'aventure) et son successeur déjà pisté. C'est dire qu'au-delà des résultats chancelants (et ce ne sont pas les supporters qui diront le contraire), le Stade a besoin d'une vision sur le long terme, d'un vrai projet qui cadre avec les ambitions de ce club historique. De Morais ou Ben Yahia ? De prime abord, on s'active en coulisse. L'assemblée élective est programmée pour le 12 juillet et deux candidats sont en lice pour le poste de président. Anouar Hadded et Sami Sellami, figures connues au Bardo, sont candidats. Le premier connaît les rouages du club pour y avoir exercé au temps de Mohamed Achab, et le second serait déjà à la recherche d'un nouveau timonier, Jose De Morais, en cas d'intronisation à la tête du grand club du Bardo. Aussi, le candidat Sellami pourrait ramener dans son sillage Adnène Baghouli en tant que directeur sportif. Enfin, volet successeur de Ghraïri, le nom de Khaled Ben Yahia est actuellement cité dans le giron stadiste. Pas de quoi bomber le torse ! Comme d'habitude, le Stade est suffisant, achevant la phase 1 à la cinquième place. Quatre victoires, cinq parités et cinq défaites. Pas de quoi pavoiser pour un club qui peine à retrouver de l'ambition. Sous les feux des critiques, l'attaque stadiste est encore passée à côté face au CSS. Volet orientation du jeu, le passage du 4-4-2 au 3-5-2 a déstabilisé encore plus un onze incapable de changer son fusil d'épaule en cours de match. Kouassy et Ben Salem ont manqué de soutien et évoluent dos au but. Bahri a oublié son rôle défensif et l'hirondelle Téj ne peut à elle seule faire le printemps stadiste. Quant à Sellami, le réserviste de luxe, son incorporation a été tardive.