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Le chemin de Damas
Commentaire - Nouveau Moyen-Orient
Publié dans La Presse de Tunisie le 14 - 05 - 2013

Le débordement hors frontières que connaît, de temps en temps, le drame syrien, ne fait qu'aggraver le risque d'internationalisation de ce conflit qui est en train de provoquer aujourd'hui l'effondrement et la ruine totale du pays.
Malgré le rapprochement américano-russe concernant les solutions politiques à adopter pour résoudre ledit conflit, rejeté en bloc par les opposants syriens, les risques d'internationalisation du problème vont grandissants, y compris sous sa forme terroriste.
Et même si cette inquiétante éventualité viendrait à disparaître, l'impact de ce différend ayant déjà coûté la vie à quelque 80.000 personnes et provoqué le déplacement de près de 4,5 millions d'habitants, avec en plus 1,5 million devenus des réfugiés, atteindra toute la région et même d'autres.
Raids aériens israéliens destructeurs et meurtriers, implications de milices armées étrangères de part et d'autre émanant d'idéologies à références religieuses, obus sur le Liban, la Turquie et le Golan occupé par Israël, sont autant de débordements qui risquent comme déjà dit d'internationaliser le conflit syrien.
Le double-attentat ayant coûté la vie, samedi, à près de 50 personnes en terre turque près de la frontière avec le Syrie vient compliquer la situation, surtout après que le gouvernement d'Ankara a accusé celui de Damas d'en être derrière en guise de représailles. Eventualité vigoureusement démentie par ce dernier qui profite de l'occasion pour renvoyer la balle à l'allié d'hier ennemi d'aujourd'hui. Le gouvernement d'Erdogan est en effet soupçonné par le régime de Bachar de comploter contre lui. Damas affirme qu'Ankara essaye de convaincre l'Occident de la nécessité de l'option militaire comme unique solution pour mettre fin au conflit, qualifié par les Turcs de «génocide» contre le peuple syrien.
Mais Washington et son indéfectible allié sinoniste désire imprimer une orientation particulière à cette internationalisation de la violence tout en laissant en premier lieu les Syriens s'entretuer jusqu'à ce qu'ils provoquent leur propre extermination. Cela reviendra à ce que les Syriens fassent le sale boulot à la place des Israéliens.
Objectif : laisser s'autodétruire l'allié le plus sûr du régime iranien, bête noire puis ennemi juré de Washington et de Tel-Aviv, et solide base arrière de la résistance libanaise incarnée par le Hezbollah.
Détruire l'Iran, faire oublier la Palestine
Il s'agit donc de favoriser tout ce qui pourrait aider à la réalisation de l'objectif principal déjà sur la table des deux gouvernements alliés depuis le début des années 80 du siècle dernier et presque gratis. Objectif qui vise à refaçonner la région de façon à ce qu'elle puisse donner lieu à un nouveau Moyen-Orient constitué de petits Etats rivaux entre eux, affaiblis et archi-dépendants de l'Occident sur tous les plans.
Sésame de ce projet néocolonialiste, l'exploitation de la rivalité qui existe entre musulmans sunnites et leurs coreligionnaires chiites, et entre arabes et autres communautés (kurdes, druzes, noirs...), entre musulmans et chrétiens et même entre sunnites qui seront divisés en plusieurs tendances (salafistes wahhabites, frères musulmans, jihadistes takfiristes...).
La Syrie est ainsi devenue le foyer de l'incendie qui ne manquera pas de se propager partout dans la région et qui déclenchera sans doute d'autres incendies en Afrique du Nord.
Grâce à la transformation des rivalités déjà citées en motifs belliqueux, Washington et Tel-Aviv pourraient détruire encore plus l'Irak, provoquer l'usure du Hezbollah et pourquoi pas son entre-déchirement, s'approprier le Liban et annexer définitivement le Golan, partie intégrante et hautement stratégique de la Syrie, s'offrir l'aliénation du Bahreïn confronté à une révolte de sa population en majorité chiite, celle de l'Arabie Saoudite sous la menace des chiites qui forment près de 15% de sa population, et implantés dans le sud du royaume où se trouve l'essentiel des puits de pétrole, celle du Yémen, qui fait face à la fois à Al Qaïda, aux chiites zaïdites (mouvement houthiste) et aux séparatistes sudistes, etc.
Cela permettra aussi de plonger davantage l'Afghanistan et le Pakistan dans le bourbier de la violence entre sunnites et chiites et les empêcher ainsi de devenir un jour des puissances régionales.
Entre-temps la pression multiforme sera mise sur l'Iran afin de provoquer en son sein un soulèvement populaire qui amènera un nouveau régime pro-occidental.
Et la Palestine dans tout ce magma ? Rien du tout, car elle sera la grande oubliée lors de ces cauchemardesques chambardements.


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