Hafedh Laamouri : l'intégration des agents de sous-traitance dans le secteur public doit s'accompagner de discipline et de responsabilité !    Détournement de fonds publics : Un receveur des finances écope de 8 ans de prison ferme    Wael Makni : les décisions de saisie ne concernent pas que les comptes bancaires inactifs    Mémoire, héritage et impact : Attijari bank au service d'une diaspora engagée    Trump tacle Musk sur le montant des subventions qu'il touche    La séance unique en Tunisie : entre héritage historique et enjeux actuels    Le plongeur Khitem Naceur revient sur les recherches pour retrouver la défunte, la petite Mariem    Majdi Karbai dénonce l'inaction face aux disparitions de jeunes migrants tunisiens en Europe    Vient de paraître - Paix en Palestine: Analyse du conflit israélo-palestinien de Mohamed Nafti    Mondial des clubs : Al-Hilal élimine Manchester City après un match spectaculaire    Interdiction de recrutement : l'Espérance et le CSS rejoignent la liste noire    Comptes inactifs : début du transfert des fonds au Trésor public    Entrée en vigueur des sanctions liées à la facturation électronique en Tunisie    Sidi Thabet : une zone industrielle en préparation pour attirer les investisseurs    Manouba : Un incendie ravage 7 hectares à Jebel Ammar, huit maisons sauvées    Météo en Tunisie : légère hausse des températures    La mer méditerranée a enregistré une température de surface record en juin    Les horaires d'été 2025 dans les agences de la Poste Tunisienne    Un séisme de magnitude 4,6 secoue l'Italie    Le Canada renonce à sa taxe numérique sous pression de Trump    La Cour Pénale Internationale cible d'une cyberattaque    Deux ans de prison pour Sonia Dahmani    Plateforme Rafikni pour le suivi en temps réel des entreprises communautaires    Un nouveau Brand Shop Samsung s'installe aux Jardins de Carthage pour rapprocher la technologie du quotidien    Elyes Ghariani: L'OTAN à La Haye face aux nouveaux défis de la sécurité collective    Algérie-Championnat Arabe de Robotique et d'Intelligence Artificielle : la Tunisie rafle les premiers prix dans 4 compétitions    Wimbledon : Ons Jabeur contrainte à l'abandon après un malaise sur le court    Get'IT célèbre 20 ans d'innovation et renforce l'export du numérique tunisien    Explosion à bord d'un pétrolier au large de la Libye : pas de pollution selon l'opérateur    Ons Jabeur abandonne au premier tour de Wimbledon à cause d'une blessure    Festival Hammamet 2025 : musique, théâtre et danse au menu de la 59e édition avec des billets en ligne exclusivement    L'écrivain tunisien établi en Espagne Mohamed Abdelkefi est décédé    Le mondial de l'EST en photos : Des souvenirs, des instants et des leçons...    Moins de 3% de participation à Bizerte-Nord : Mahmoud Essaïed et Adnen Allouche au second tour des législatives    Disparition en mer : plongeurs, armée et hélicoptère à la recherche de la fillette disparue    La cheffe du gouvernement, arrive à Séville pour participer à la 4e Conférence internationale sur le financement du développement    4e Conférence internationale onusienne sur le financement du développement (FfD4) à Séville : Dépêchée par Saïed, la Cheffe du gouvernement prend part à la FfD4    Le fils de Trump évoque une éventuelle candidature présidentielle après le mandat de son père    Le Festival International de Hammamet dévoile son programme 2025    Le Festival International de Hammamet 2025 rend hommage à Kafon    Décès de Kaoutar Boudarraja, figure des médias maghrébins    Le « Grand Remplacement » dans l'administration ?    Wimbledon 2025 : Ons Jabeur face à Viktoriya Tomova au premier tour    L'Avenue de Tunis sans voitures ce Weekend en marge du Festival Au Pays des Enfants    Les généraux de brigade Saleh Ben Abd'Essalem et Al'Amjed Al'Hamemi promus par le président Kaïs Saïed, généraux de division (Vidéo)    Réduction de peine pour Wadie Jary dans l'affaire du contrat d'Essghaier Zouita    Officiel : Neymar prolonge son aventure à Santos jusqu'en décembre 2025    Coupe du Monde des Clubs 2025 : l'Espérance de Tunis quitte la compétition la tête haute malgré l'élimination    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Innovation technologique
Perspectives
Publié dans La Presse de Tunisie le 07 - 06 - 2010

La concurrence sur le marché international est de plus en plus acerbe même entre les grandes marques qui sont présentes depuis des décennies avec des produits ou des gammes de produits de grande qualité. Une nouvelle entreprise tunisienne est-elle aujourd'hui en mesure de créer une marque de produit qui peut faire face réellement et objectivement aux marques internationales de renommée ? Certains promoteurs estiment que la meilleure solution réside dans le partenariat et le transfert technologique. Or, dans la réalité, rares sont les entreprises — même parmi celles qui ont conclu des conventions de partenariat — qui acceptent le transfert technologique malgré les sommes faramineuses proposées pour l'acheter. Cette technologie est considérée comme un secret professionnel jalousement gardé et qui fait la force de l'entreprise.
La technologie a toujours été — et le sera encore au cours des années à venir — un enjeu stratégique pour les entreprises industrielles. Les grandes firmes acceptent volontiers de confier la sous-traitance de certaines composantes ou l'assemblage à des entreprises tierces. Mais quand il s'agit de parler de transfert technologique, aucune firme ne se dit prête à coopérer et cela est compréhensible dans une certaine mesure. Plusieurs entreprises tunisiennes ont pu durant des années tirer profit de la sous-traitance dans des activités prometteurs en accumulant une expérience utile. Dans certains secteurs, comme celui du textile et de l'habillement, et du cuir et de la chaussure de nombreuses entreprises locales ont pu pénétrer dans des marchés extérieurs avec des produits finis et après avoir travaillé durant des années en tant que sous-traitants.
Dans d'autres secteurs plus pointus, la technologie n'est pas encore acquise. Même les compétences étrangères qui travaillent dans les firmes internationales sont tenues de garder le secret professionnel. En tout cas, ils sont affectés pour des tâches précises qui ne leur permettent pas une connaissance totale de la technologie utilisée.
Aujourd'hui, presque tous les gens de tous les niveaux d'instruction utilisent l'Internet et l'informatique, mais personne ne peut fabriquer un ordinateur dont les composantes et les circuits demeurent détenus par les grandes firmes asiatiques.
En Tunisie, un intérêt important est donné à la technologie dans tous les secteurs d'activités. Les chercheurs dans les centres de recherche et les laboratoires ont développé au fil des ans des procédés et des innovations de valeur dont certains ont été primés par les instances internationales spécialisées. Certains chercheurs ou innovateurs s'inspirent d'un matériel ou d'un procédé déjà commercialisé et utilisé pour l'améliorer, le développer, le rendre plus fonctionnel, consommant moins d'énergie…Le programme présidentiel d'avenir a donné à la technologie et à l'innovation la place qu'elle mérite.
Faute de pouvoir commercialiser cette technologie à l'extérieur, il est possible d'en tirer profit au niveau local. Et c'est à ce niveau que se pose parfois le problème. Le maillon faible de la recherche et de l'innovation — qui nécessitent souvent des sommes faramineuses — c'est la coordination et l'exploitation des résultats obtenus. D'où la nécessité de simplifier au maximum les procédures de transfert de la technologie locale du centre de recherche à l'utilisateur final en annonçant à grande pompe et de façon simplifiée — pour que l'information soit à la portée de tout le monde — chaque nouvelle recherche ou innovation. Les incitations et encouragements matériels à la recherche et à l'innovation devraient, de même, inciter les chercheurs et les innovateurs à faire plus d'effort pour développer de nouvelles technologies au profit de l'industrie et de l'agriculture.
Désormais, c'est la technologie et l'innovation qui feront la différence dans un marché où les entreprises, dans leur majorité, sont certifiées selon les normes internationales de qualité, de l'environnement et de la sécurité au travail. C'est vrai aussi que certaines firmes qui exploitent depuis des années des grandes marques ont une longueur d'avance sur d'autres entreprises des pays émergents. Ces grandes marques peuvent mettre à tout moment un nouveau produit sur le marché qui gagnera vite la confiance des consommateurs du monde entier, alors qu'une autre entreprise d'un pays émergent peine à trouver preneur d'un nouveau produit qui présente pourtant plusieurs qualités.
Mais cela ne doit pas décourager les chercheurs à l'innovation. Les grandes firmes célèbres sont même disposées à acheter la technologie développée dans des pays émergents pour l'utiliser dans la fabrication de ses produits qui sont commercialisés sous sa marque ! Autrement dit, les grandes firmes achètent les bonnes technologies, mais n'en vendent pas. La technologie peut être développée dans les laboratoires de ces grandes firmes — ce qui est souvent le cas — ou achetée d'une entreprise, d'un centre de recherche ou d'un laboratoire situé dans un pays tiers. Evidemment, ces firmes sont très exigeantes au niveau de la technologie à acquérir, qui doit donner les résultats attendus et fournir le plus.
Le problème est que si cette technologie locale est utilisée par une entreprise locale ne trouve pas le même succès que celui de la firme internationale, et ce, pour plusieurs raisons. En plus de la marque, de la firme, qui lui permet déjà de gagner la confiance des consommateurs, on peut citer aussi le coût du produit proposé, l'emballage, la conception et la diffusion des campagnes publicitaires et promotionnelles…C'est pour cela que certains chercheurs locaux sont intéressés à chaque fois que cela est possible de proposer leur dernière innovation ou technologie à une ou plusieurs firmes internationales. Certaines exigent que la technologie en question leur soit exclusivement vendue pour ne pas être concurrencées par d'autres firmes de même niveau.
Celui qui a fait sa mise à niveau et sa certification qualité devrait miser davantage sur l'innovation et la recherche pour acquérir une technologie de pointe en mesure de la positionner dans une place avantageuse parmi les autres entreprises en tirant le meilleur profit des instruments et encouragements mis en place par l'Etat.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.