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Les volte-face, sport national n°1
Lazhar Baly, président du parti Al Amen
Publié dans La Presse de Tunisie le 25 - 06 - 2013

La scène politique nationale se distingue, aujourd'hui, par une anarchie organisée. C'est le génie des Tunisiens qui a fait de la cacophonie l'une des caractéristiques de notre paysage politique post-révolution. De plus, la culture de l'opportunisme au sein de notre classe politique et les volte-face quasi quotidiennes ne surprennent plus personne.
C'est la lecture tactique qui l'emporte sur les choix stratégiques ou de principe. Le besoin de l'instant domine toute projection sur l'avenir.
Comme Ennahdha est en perte de vitesse, ses alliés, plus particulièrement le CPR, cherchent d'autres opportunités et d'autres opportunistes.
Le bloc démocratique se présente en connaissance de cause ou malgré lui comme la destination ou le site que tous cherchent à amadouer.
Dans tous les cas, le CPR n'a rien apporté au pays et n'apportera rien à ceux qui le courtisent aujourd'hui ou à ceux qu'il cherche lui-même à séduire.
Il est désolant que le militant Aziz Krichène, connu pour sa crédibilité et son passé militant, tombe dans le piège et mise sur des gens qui ont échoué partout où ils sont passés.
Quant aux auteurs de la motion de révocation à l'encontre de Marzouki, ils chercheraient à créer un troisième bloc à caractère électoraliste.
Sur un autre plan, les volte-face du Front populaire et de Hamma Hammami ne sont plus surprenantes. Le leader du Front populaire cherche un allié qui pourrait lui faciliter la voie à une réussite personnelle. Mais sous la pression de sa base, il a changé d'avis.
En définitive, les volte-face sont devenues notre sport national n°1 pratiqué par l'ensemble de nos politiciens.
Abderrazak Hammami, secrétaire général du parti du Travail patriotique démocratique : Il y a d'autres initiatives plus importantes
J'ai la conviction que la situation de tension, de tiraillements et de crise que vit actuellement la Tunisie est bien la résultante de cette lutte acharnée entre ceux qui veulent une constitution démocratique prônant un Etat civil, d'une part, et ceux qui s'ingénient, d'autre part, à l'élaboration d'une constitution qui sera taillée selon les désirs de certains partis politiques.
D'autre part, la loi sur l'immunisation de la révolution et les opérations terroristes ont accentué encore la crise.
Dans ce climat, je pense que l'appel au report de l'examen par la Constituante de la motion de révocation du président Marzouki ne contribuera pas à la réduction des problèmes posés. Au contraire, cette initiative ne fera qu'attiser davantage les tiraillements et les divisions.
Pour moi, il y a d'autres initiatives qui méritent davantage d'attention à l'instar de l'appel lancé par Béji Caïd Essebsi en vue de la formation d'un gouvernement d'union nationale qui aura la charge de gérer ce qui reste de l'étape de transition.
Il est essentiel de nous mettre d'accord sur les conditions qui permettront de parvenir à une situation de sécurité et de stabilité à même d'ouvrir la voie à des élections crédibles et démocratiques.
Pour ce qui est de la position du Front populaire à propos de la création avec l'Union pour la Tunisie d'une commission de coordination et de communication, je tiens à préciser qu'il n'a jamais été question ni d'alliance électorale ni d'un accord sur des choix stratégiques. Le communiqué publié samedi dernier peut en témoigner.
Je suis donc surpris par les propos de Hamma Hammami d'autant que lors des discussions du vendredi 21 juin ayant abouti à la création de la commission de coordination et de communication, nous avons convenu d'unifier nos positions politiques ainsi que les initiatives pratiques sans évoquer l'éventualité d'une coalition en prévision des élections que tout le monde attend mais dont personne ne connaît encore la date.
Ajmi Lourimi, membre du bureau exécutif d'Ennahdha : Des positions au gré des jours
La motion de censure à l'encontre du président Marzouki est intervenue bien avant le dialogue national. Depuis, bien des choses ont changé, ce qui a poussé les auteurs de l'initiative à revoir leurs positions, sachant que l'équilibre des forces au sein de la Constituante leur est défavorable.
Au départ, cette motion constituait un message politique évident. Aujourd'hui, elle est devenue anachronique puisque ses chances d'aboutissement sont devenues très faibles, pour ne pas dire nulles, et c'est ce que les auteurs de l'initiative semblent avoir saisi.
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, le facteur temps et les consensus dégagés lors du dialogue national ont profité au président Marzouki au détriment des initiateurs de la motion qui se sont retrouvés en position de hors jeu.
Et comme le CPR était contre le projet final de la Constitution, ceux qui appellent à la destitution de Marzouki et qui ont changé aujourd'hui de position se sont retrouvés dans la même barque que le CPR qui a réussi finalement à les récupérer et à en faire ses alliés objectifs.
Pour ce qui est du Front populaire, je pense qu'il nous a habitués à changer de position au gré des jours et de la tournure des événements. En témoignent leurs positions à propos de la loi sur l'immunisation de la révolution et sur Nida Tounès.


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