La politique de titularisation de la Société régionale de transport de Nabeul est mise en cause. Les usagers de la Société régionale de transport du gouvernorat de Nabeul ont été privés, jeudi 18 juillet, et pendant deux heures, des services de transport en commun qu'assure d'habitude ladite société. En effet, à l'initiative du syndicat de base, les agents et les chauffeurs de la Srtgn ont observé, de 8h00 à 10h00 du matin, une grève générale en signe de protestation contre les dernières décisions prises par la direction d'exploitation vis-à-vis de la régularisation de la situation administrative d'une dizaine de fonctionnaires. «Aujourd'hui, il y a un contentieux entre la direction d'exploitation de notre société et le syndicat de base. Nous avons envoyé plusieurs courriers à la direction générale pour réunir les deux parties et débloquer ainsi la situation, mais nos demandes sont restées lettre morte», souligne Karim Chérif, secrétaire général du syndicat de base de la Srtgn. Parallèlement, «la direction générale n'a pas respecté ses engagements pour la titularisation des agents intérimaires de 2011. En effet, elle nous a surpris par sa décision de reporter leur titularisation à 2014, malgré son engagement de le faire dans les plus brefs délais, comme en atteste un procès-verbal signé par les deux parties. Idem pour l'activation de l'article 15 des statuts de la société qui traite le volet des promotions d'une partie du personnel.» Toujours selon M. Chérif, le syndicat de base, en collaboration avec une commission interne de la société, a déjà retenu 80 noms pour bénéficier d'une promotion, sauf qu'après trois mois d'attente, la direction générale les a surpris par la publication d'une liste contenant seulement 33 noms, selon des critères de sélection entachés de favoritisme. «Le syndicat de base de la Srtgn ne peut que s'opposer à de tels dépassements. Rappelons que M. Abdelkarim Harouni, ministre du Transport, a promis d'ouvrir une enquête contre les dépassements et les irrégularités commis dans la gestion du dossier de titularisation des agents de la société durant les 5 dernières années», conclut Karim Chérif.