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Retour sur des films phare
La révolution à travers le cinéma
Publié dans La Presse de Tunisie le 27 - 07 - 2013

Dès l'aube de la Révolution du 14 janvier 2011, en plus de la glorification des martyrs de la nation, les hommes qui ont épousé le septième art ont rapidement projeté dans leurs œuvres les contours du projet sociétal auquel aspirent les Tunisiens.
Voici un retour sur quelques œuvres prémonitoires.
Millefeuille, une fiction de Nouri Bouzid
C'est l'histoire de tout un pays que raconte Nouri Bouzid à travers le destin de deux jeunes filles, Zaïneb et Aïcha, symboles de la Révolution et de l'avenir de la Tunisie. Toutes deux se battent pour leur indépendance, pour gagner leur liberté. Toutes deux luttent contre les carcans religieux et culturels établis par une société archaïque. Un société qui, alors que le pays est en émoi, hésite encore entre modernité et traditionalisme. Zaïneb et Aïcha se battent pour se reconstruire, et ce, en dépit des pressions sociales et masculines auxquelles elles doivent chaque jour faire face.
Dégage, de Mohamed Zran
La révolution tunisienne «sur le vif» filmée par Mohamed Zran. «Ce long-métrage résume toutes les phases de la révolution de la dignité et de la liberté. Il s'agit, à mes yeux, d'une réhabilitation pour le peuple tunisien qui a milité et tenté avec des moyens simples et modestes de lutter contre la pauvreté et la marginalisation. Je l'ai voulu un hommage aux enfants de Sidi Bouzid, Kasserine, Thala, Regueb et biens d'autres régions tunisiennes démunies, depuis lesquelles s'est déclenchée la première flamme du printemps arabe».
Plus jamais peur, de Mourad Ben Cheikh
Malade de sa Tunisie, un personnage lance la réplique du film : «Cette révolution tunisienne n'est pas le fruit de la misère, mais plutôt le cri de désespoir d'une génération de diplômés. Ce n'est, ni de la révolution du pain, ni celle du jasmin... Le jasmin ne sied pas aux morts, il ne sied pas aux martyrs. Cette révolution est celle du dévouement d'un peuple... Plus jamais on n'aura peur pour cette nouvelle Tunisie!». Cette réflexion résume parfaitement l'état d'esprit des Tunisiens...
Le film est présenté en séance de spéciale lors du Festival de Cannes 2011
Rouge Parole, de Elyès Baccar
Dans Rouge Parole, Elyès Baccar montre des «Tunisiens nouveaux» qui, avant le soulèvement du 14 janvier, étaient écrasés par l'ancien régime. En effet, après plus de 20 ans de silence, le peuple a décidé de se révolter. Dans le tourbillon de la révolution en Tunisie, le peuple tunisien sort dans la rue, prend cette parole tant confisquée et oblige le dictateur à fuir. Les places publiques se transforment en de véritables agoras et chaque citoyen participe aux débats improvisés. Le cinéaste accompagne les premiers pas de l'apprentissage démocratique dans une société en ébullition où l'artiste, le chômeur et le paysan manifestent avec ferveur leur droit à la parole. Le film propose une immersion dans ce magma humain, entre les moments d'émotion et les dérapages d'une société livrée à elle-même, qui cherche ses repères, son identité et sa voie. Les scènes sélectionnées dans Rouge Parole sont très expressives et reflètent les moments forts des événements qui se sont déroulés avant et après la révolution. La première séquence dévoile la soif de liberté des Tunisiens qui se regroupent devant la vitrine d'une libraire à Tunis, pour découvrir des livres interdits dont notamment La Régente de Carthage. Une autre séquence montre la mère d'un jeune martyr qui parle de sa rencontre avec le président déchu. Un autre moment fort : le retour du chef du parti Ennahdha à Tunis, après plusieurs années d'exil.
Babylon, de Ismaël, Youssef Chebbi et Alaeddine Slim
Sur un territoire vierge en pleine nature, des populations de diverses nationalités arrivent. Rapidement, une ville se construit de nulle part. Ses habitants parlent des langues différentes. Cette nouvelle Babylone entourée d'arbres et d'animaux, prend rapidement la forme d'une cité à la fois ordinaire et singulière..
Maudit soit le phosphate, de Sami Tlili
Le 5 janvier 2008, un sit-in organisé par des chômeurs devant le siège de la commune de Redeyef dans le Sud-Ouest de la Tunisie marqua le début d'un mouvement de désobéissance civile qui dura 6 mois. 21 ans après «le coup d'état médical» qui le mit au pouvoir, le général Ben Ali assista à son premier soulèvement populaire.
C'était mieux demain, de Hend Boujemaa
C'était mieux demain suit dans le tumulte d'une révolution, une femme, Aïda, qui a tout à refaire et qui ne veut plus regarder en arrière. Sa vie patauge d'un quartier défavorisé à l'autre. La révolution est là. Mue par une volonté de s'en sortir, de trouver un toit dans Tunis pour elle et ses enfants, elle fait fi des événements historiques qui l'entourent. Son seul but étant de se reconstruire, elle est convaincue que la révolution est une bénédiction.
Démocratie année zéro, de Christophe Cotteret et Amira Chebli
Quatre semaines. C'est le temps qu'il aura fallu au peuple tunisien pour renverser le dictateur Ben Ali et ouvrir le champ au plus grand bouleversement géopolitique de ce début de XXIe siècle. Mais la révolution tunisienne, aussi inattendue et fulgurante, s'inscrit dans une histoire bien plus large. Celle qui s'étend des premières révoltes dans le bassin minier de Gafsa en janvier 2008, jusqu'aux premières élections libres d'octobre 2011. En deux chapitres et douze mois d'investigation, Démocratie année zéro autopsie les coulisses de cet événement majeur, dans sa globalité, à travers le regard des principaux opposants et révolutionnaires.
Fallega 2011, de Rafiq Omrani
Après le 14 janvier 2011, il arrive un moment où la plupart des Tunisiens, par crainte de l'instabilité et du désordre, commencent à accepter une situation politique marquée encore par la présence d'un gouvernement relevant majoritairement du régime Ben Ali. Des jeunes des quatre coins de la Tunisie, camarades et parents des martyrs, font la marche vers la place du Gouvernement et s'y installent pendant plus d'une semaine.


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