Hormis le coup Darragi (800.000 dinars) et N'djeng, le mercato a été calme Sommes-nous en train de retrouver le calme sur le marché des transferts tunisien? On dit cela parce que les transactions conclues à l'intersaison n'ont pas mobilisé de grands fonds. Autrement dit, pas de folies cette année. Darragi, N'djeng, Boundjeh, voilà entre autres les transactions les plus remarquables et les plus onéreuses. Vrai retour à la normale et à l'équilibre ou tout simplement un effet conjoncturel ? La seconde hypothèse semble être la plus logique. On ne pense pas que nos clubs et nos dirigeants ont retrouvé tout d'un coup la raison. On ne pense pas aussi qu'ils ont décidé de mettre fin à ce phénomène ridicule d'inflation de montants de transferts et de surenchères. C'est tout simplement un effet de crise financière et d'austérité qui touche même les plus riches. Faute de fonds de roulement, faute d'appui financier, nos clubs ont opté pour la prudence. Ils n'ont pas mis la main à la poche pour payer des montants exorbitants et fous pour des joueurs surestimés. Trois attitudes A l'image du mercato international, et toutes proportions gardées, beaucoup de nos clubs optent pour de nouvelles formes de mercato. Echange de joueurs, recherche de joueurs en fin de contrat, prêt avec option d'achat au détriment des transactions à forte valeur et aux montants fous. La première explication à cela est l'attitude de Slim Riahi. Le président du CA s'est transformé d'agent d'inflation à un agent complètement absent sur le mercato. Du coup, ce marché a retrouvé un peu de calme. Les milliards payés pour recruter Djabou, Haddad, Jemal, Gharbi, Mbenza, Baratli et un vrai bataillon de joueurs, n'ont rien apporté. Aucun recrutement de valeur, Riahi a beaucoup changé. Il regrette ce qu'il a fait l'année dernière. Au grand dam des agents de joueurs tunisiens qui ont beaucoup gagné avec des joueurs limités mais très bien cédés. Malheureusement pour eux, Riahi n'est pas tombé dans leur piège. Deuxième attitude, c'est celle de l'EST, qui a été la plus active. Hamdi Meddeb a retrouvé l'argent et l'envie de renforcer son équipe. Il ramène Darragi (après son fiasco à Sion) puis N'djeng, sans oublier Mhadhebi, Akremi et Mbarki, ce qui en fait le club le plus actif sur le marché. La troisième attitude (la plus intelligente) est celle du CSS. Les Sfaxiens ont préservé leur staff technique pour cibler des joueurs peu connus ou ayant un CV intéressant. Sans être obligé de tomber dans les surenchères. Hannachi, ex-joueur de l'USM, Slim Jedaïed, ex-Etoilé et Marsois, Hajri (Allemagne), Zyed Derbali, ex-Monastirien, voilà 4 joueurs qui n'ont pas coûté cher, mais qui peuvent aider Krol. Quand vous avez un noyau dur de grande valeur, tous ceux qui vont arriver y ajouteront quelque chose. A-t-on fini avec le mercato fou qui n'a rien à voir avec le vrai niveau des joueurs ? C'est ce dont on rêve.