Les parents se sentent rassurés quand ils accumulent le plus de titres possibles pour accompagner les études de leurs enfants. Mais ce secteur a besoin d'être encadré. L'édition des livres parascolaires est bien rodée, aujourd'hui. C'est devenu un secteur très dynamique qui rivalise avec l'édition des livres culturels. Depuis quelques années, le boom est tel qu'on imagine mal le poids économique de ce créneau qui est de plus en plus exploité par les maisons d'édition, les auteurs (enseignants) et les distributeurs. Il génère des gains à ceux qui s'y livrent et crée, qu'on le veuille ou non, une dynamique dans le domaine du livre. Une moyenne de 120 titres par niveau Les chiffres disponibles montrent que pas moins de 4.000 à 4.500 titres sont en circulation. Ils concernent tous les niveaux d'enseignement. Cela sans parler des titres étrangers qui existent, aussi, en grand nombre et qui ont leurs acheteurs. On trouve une moyenne de 100 à 120 titres pour chaque niveau du primaire. Toutes les matières y passent, sans exception. En 1ère année primaire, les élèves ont le choix entre 120 manuels parascolaires. Pour les élèves de 6e, on dispose d'environ 160 titres. Aux collégiens on a réservé près de 682 ouvrages, tandis que les lycéens bénéficient d'environ 635 autres. Il y a des titres divers au nombre d'une centaine. La présentation de ces livres respecte la progression des programmes officiels et propose des activités répondant, en gros, aux objectifs fixés par ces programmes. Les parents y trouvent leur compte. Ils pensent, ainsi, aider leurs enfants à mieux maîtriser les cours. Il faut préciser que les auteurs de ces outils ont exploré toutes les possibilités et les opportunités afin d'anticiper la demande. C'est ainsi qu'ils mettent à la disposition des élèves des contes en arabe ou en français adaptés aux modules étudiés en classe et sollicités par les enseignants. Certes, ces livres ne sont pas de très bonne qualité tant en ce qui concerne les illustrations que le fond. La nécessité d'encadrer le secteur L'enjeu est de taille quand il s'agit de ces livres destinés aux écoliers. Des enseignants ont relevé de nombreuses fautes, allant de la typographie, à l'orthographe en passant par l'énonciation et la formulation des questions ou l'exposition des énoncés et des problèmes. Les parents doivent, donc, accompagner leurs enfants lorsque ceux-ci sont en contact avec ces livres. Lors de l'achat, ils doivent s'informer auprès des libraires ou auprès d'autres parents sur les meilleurs titres qui marchent. Sachant que les prix oscillent entre 300 millimes pour les petits contes (le petit livre compte à peine une dizaine de pages), 1.750 millimes pour un cahier d'écriture ou des fascicules et jusqu'à 4.000 et plus pour les livres d'exercices et d'entraînement ou de TP, il y a un effort à fournir pour garantir un travail de qualité. Il est important de parvenir à encadrer ce secteur qui évolue très vite sans garde-fous.S'il est vrai que des livres « agréés » par le ministère de l'Education existent, la majorité écrasante des autres titres obéit aux règles du marché et du commerce.