Le Royaume avait été élu membre non permanent du Conseil de sécurité, mais a décliné le siège... La Tunisie le soutient dans son geste Le ministre des Affaires étrangères, Othman Jerandi, a réitéré, dans un message adressé, vendredi, à son homologue saoudien, le Prince Saoud Al-Fayçal, «le soutien de la Tunisie à la position pertinente et courageuse du Royaume d'Arabie Saoudite» qui avait décliné le statut de membre non permanent du Conseil de sécurité de l'ONU. La Tunisie, écrit le ministre dans ce message, a «partagé l'inquiétude du Royaume face à l'impuissance de l'organe exécutif de l'ONU à régler nombre de crises et de graves questions régionales et internationales, à commencer par l'injustice historique faite au peuple palestinien, ainsi qu'à son impuissance à stopper l'effusion de sang en Syrie et le ciblage des civils innocents, outre son échec en matière d'avènement d'un Moyen-Orient débarrassé des armes de destruction massive et de règlement du fléau du terrorisme international». D'après un communiqué publié hier par le ministère des Affaires étrangères, le ministre s'est réjoui de la position saoudienne selon lequel «siéger au Conseil de sécurité ne doit pas être ni une fin ni une ambition en soi, mais avant tout obéir à un impératif consistant fondamentalement à contribuer au succès de la principale mission du Conseil, à savoir préserver la paix et la sécurité internationales». Réforme du Conseil Il s'est dit persuadé que la position saoudienne «amènera la communauté internationale à replacer la question de la réforme du Conseil de sécurité à l'avant-plan de ses préoccupations et de l'ordre du jour de l'organisation onusienne afin d'aller de l'avant dans cette direction et de rendre plus démocratiques les modes de fonctionnement et d'adoption de ses résolutions, sur la base du traitement des Etats et des peuples sur un pied d'égalité et de l'intérêt devant être porté à leurs drames et aux injustices dont ils viendraient à être la cible, sans discrimination et indépendamment des intérêts étroits». Jerandi a, d'autre part, exprimé à son homologue saoudien le souhait de la Tunisie de voir le Royaume remplir un tel rôle au sein du Conseil de sécurité et contribuer à le réformer de l'intérieur au service des nobles objectifs de l'organisation, des justes causes dans le monde et des causes arabes et islamiques. Le Conseil de sécurité, rappelle-t-on, avait élu vendredi dernier le Royaume d'Arabie Saoudite pour y siéger comme membre non permanent durant les deux années à venir, mais le Royaume s'est désisté.