Un doublé de Nizar Aissaoui a offert à la Palme la première victoire de sa jeune histoire en L1 Stade de Tozeur, temps beau, public nombreux, pelouse en tartan 4e génération La Palme Sportive de Tozeur bat le Club Sportif Sfaxien (2-1). Score à la mi-temps (0-0). Buts de Nizar Aissaoui (63' et 90') pour LPST, Ziad Derbali (85') pour le CSS. Arbitrage de Kacem Ben Naceur Averissements: Omrani 90+1' (LPST); Sassi 75' et Derbali 78' (CSS) Formation des équipes: LPST: Thamri-Bacha, Omrani, Zakkar, Bouhouch (cap.)-Marzouki (Youssefi 62'), Ben Naceur, Ouattara (Hammadi 50'), Mansouri (Tritar 80')-Mbili, Aissaoui CSS: Jeridi-Youssufu, Maâloul (cap.), Derbali, Boulaâbi-N'dong, Sassi (Louati (77'), Chellouf, Hannachi (Bouazzi 55')-Ben Youssef, Kouyaté (Khenissi 55') Le pot de fer contre le pot de terre ? Le foot réserve parfois de ces surprises renversantes et qui portent généralement la griffe d'un héros. Nizar Aissaoui, l'athlétique ancien attaquant de Grombalia Sport, a bouffé hier la défense du champion de Tunisie en titre en réussissant un superbe doublé sur deux coups de canon qui ont envoyé les gars du Djerid au paradis. Malgré une plus grande maîtrise technique incontestable des visiteurs, qui ont monopolisé le plus souvent le ballon et pris les commandes du jeu, la plus grande envie était dimanche en vert et jaune. Et c'est surtout la défense, avec ses gladiateurs Bacha et Bouhouch en tête, qui supporta le poids du match, neutralisant l'ascendant naturel des hommes de Ruud Krol. Mais au final, la classe et la puissance de Aissaoui, une véritable force de la nature, ont fait la différence, offrant à la Palme un succès historique, le premier de sa jeune histoire en Ligue 1. Il y avait hier tous les ingrédients de la fête, y compris la musique populaire avec zokra et tbal qui firent un boucan dans les gradins. Le retour du public au stade a redonné au football sa vocation originelle de fête. La première mi-temps a été une longue phase d'observation tout juste sauvée par la frappe sur la transversale de Fakhreddine Ben Youssef (30'). Dès la reprise, la partie gagne en intensité. A la 58', le keeper visiteur Rami Jeridi est contraint à une sortie en catastrophe aux 25m pour sauver de la tête devant Aissaoui. Deux minutes plus tard, Khemaies Thamri est suppléé par sa transversale sur le boulet de Ghazi Chellouf. Double polémique Après une tentative de la tête de Ben Youssef à la réception d'un centre de Youssufu, voici le premier tournant du match.Lancé par Fakher Mansouri, Aissaoui, dans un angle fermé côté gauche, presque sur la ligne de sortie, décoche une frappe qui laisse Jeridi pantois (63'). Les hommes de Lotfi Kadri ont frappé, il leur reste à savoir conserver cet avantage. S'établit alors un siège asphyxiant des bois de Thamri. D'autant plus asphyxiant que Wajdi Bouazzi, dont c'était la première sortie en noir et blanc, avait pris place côté gauche pour relever Hannachi, blessé. L'ancien «Sang et Or» va se révéler très précieux dans un travail de percussion, de débordement et de centrages dont un fera mouche. Celui intelligemment adressé sur la tête de Ziad Derbali qui bat imparablement Thamri (85'). Remarquez au passage que ce but égalisateur est conçu et concrétisé par deux anciens de l'Espérance de Tunis. Puis, à la dernière minute, un nouveau contre et l'impensable se produisit ! Aissaoui met une deuxième fois à genoux la défense du CSS. Presque une réplique du premier but. C'est dire que l'on somnolait quelque part dans les rangs de la défense sfaxienne. Quatre jours après un succès tiré par les cheveux (1-0) face à l'OB, les hommes de Ruud Krol confirment leur baisse de régime. Question de fraîcheur sans doute puisque l'enchaînement des matches de la coupe de la CAF et de la Ligue 1 commence à produire son effet. Sans parler de la double polémique qui va suivre concernant la grève du milieu de semaine observée par les copains de Maâloul, et les aléas du cumul auquel sont contraints Krol et son adjoint, Daou. Chez les Tozeurois, ce pourrait être le déclic qui tombe à pic, soit avant deux déplacement à Béja et chez le CSHL, deux adversaires directs pour le maintien.