La Palme a un seul ennemi dont elle se méfie le plus : l'euphorie L'exploit de dimanche dernier (2-1) face au champion sortant, le Club Sportif Sfaxien, risque pourtant d'installer les copains de Khémaïes Thamri dans une autosatisfaction toujours mauvaise conseillère : «La plus grande urgence consiste à garder les pieds sur terre, insiste l'entraîneur tozeurois Lotfi Kadri. Certes, nous avons démontré que nous avons du cœur, du répondant et de l'énergie en arrachant la victoire dans les arrêts de jeu. C'est une question de confiance. Maintenant, il ne faut pas sous-estimer notre prochain adversaire au motif que l'OBéja est lanterne rouge, qu'il n'a pas pris un seul point en quatre rencontres et qu'il ne peut pas être plus difficile que le CSS. Ce serait mortel de négocier notre déplacement dans le Nord dans un tel état d'esprit», prévient-il. D'ailleurs, tout le bénéfice tiré de la victoire aux dépens du CSS risque d'être dilapidé si les gars du Djérid rentrent bredouilles de Béja : «Les trois points de dimanche dernier, ce ne sont qu'un bonus, analyse Kadri. C'est plutôt devant l'OB, l'ESM, l'USM de cette saison... que nous ne devons pas perdre. Ce sont des concurrents directs face auxquels il s'agit de prendre au moins un point. Ce sera le cas samedi prochain». Mais au-delà des points et du classement, le coach tozeurois se félicite de la force mentale et physique qui a permis aux siens de «rivaliser d'égal à égal avec un CSS nettement meilleur que celui qui l'emporta quatre jours plus tôt devant l'OB, notamment au niveau du rythme et de l'intensité qui furent très intéressants», indique-t-il. Seul Mbengue... Ce premier succès, LPST ne le doit pas uniquement à la classe et à «l'aisance» du double buteur, Nizar Aissaoui : «Il aurait même mérité un troisième but injustement refusé par Kacem Ben Naceur, rappelle son coach. Sur le premier, il a carrément piégé le gardien Jéridi qui s'attendait plutôt à un centrage. Mais il faut insister sur la dimension collective des deux réalisations, lesquelles consacrent deux belles actions collectives». Tozeur reprendra la même formation de dimanche : «Samedi, il nous faudra faire tourner le compteur selon une formule très chère à Mahmoud Ouertani, souligne Kadri. Déjà, il y aura l'embarras du choix avec l'apport assuré ces derniers jours par Naoufel Youssefi, auteur d'une bonne vingtaine de minutes, et Marouène Tritar qui a disputé une dizaine de minutes encourageantes». Il reste tout juste Boubacar Mbengue, lequel souffre d'un kyste au genou : «Il joue sous infiltration. Il doit subir mercredi (hier) des examens approfondis afin de savoir où il en est physiquement», confie le technicien sudiste qui compte sur la continuité et la constance au niveau du onze rentrant et de la performance.