Si ce n'était un problème de rythme, les Tozeurois auraient résolument misé sur la victoire, demain face au CSS. «Il vaut mieux être réaliste et enraciner chez les joueurs l'idée que le point du nul, c'est toujours mieux que rien, prévient l'entraîneur de la Palme, Lotfi Kadri. Cela ne signifie pas pour autant que les miens vont délibérément renoncer à la victoire, conscients que l'adversaire a la tête ailleurs, à sa finale continentale, et que le tartan risque de le handicaper», nuance-t-il. Pourtant, s'il se montre prudent, le coach du club du Djerid a de bonnes raisons de le faire : «Nous devons conserver à l'esprit le fait que nous allons inévitablement manquer de rythme et payer le prix de la longue phase d'inactivité. Cela fait un mois que nous n'avons pas disputé le moindre match officiel, depuis le 6 octobre, et notre défaite sur le fil (1-0) contre le CA. Quant à notre dernière rencontre amicale, elle s'est déroulée le 20 octobre face au SG (défaite 3-2). Vous savez pertinemment que rien ne vaut la compétition», souligne Kadri qui en veut pour preuve l'effondrement mercredi dernier du CSHL à Bizerte : «Les Boukorninois n'auront tenu qu'une mi-temps, argumente-t-il. Avant de s'écrouler littéralement après la pause. Dimanche dernier, nous devions nous confronter en amical à Kawkeb Deguech, rien que pour garder un peu le rythme. Mais vous savez, avec les petits clubs, il n'y a jamais de garanties. On a dû sur le coup nous contenter d'un match d'application». «Mbengue, l'élément le plus rapide» En cette première partie de saison, la Palme s'emploie à grignoter des points : «En attendant la période favorable qui va venir dès la 5e journée, face à l'OB, et qui se poursuivra jusqu'à la 11e ronde», constate Kadri lequel va compter sur ses meilleurs éléments «y compris les demis Naoufel Youssef et Fakher Mansouri prêts à 50% seulement, certes, mais capables de disputer une mi-temps au moins. En plus de Boubacar Mbengue, l'élément le plus rapide de mon effectif et Brahima Sarr, absents face au CA. Si le frère du Cabiste Youssoufa avait été avec nous ce jour-là, nous aurions sans doute posé un peu plus de difficultés aux «Rouge et Blanc». Associé à Nizar Aissaoui, il aurait fait très mal dans son exercice préféré, le contre. Vous lui concédez tout juste un mètre, il vous punit illico presto», analyse-t-il. LPST ne dérogera pas à son schéma en 4-3-1-2, avec Aïssaoui et Mbengue (ou Mbili) à la pointe de l'attaque, soutenus par Mansouri. A domicile, toutefois, la configuration sera plus offensive «à condition de contrecarrer les points forts du club sfaxien», insiste Kadri, réjoui par la célérité avec laquelle le club s'acquitte de ses engagements financiers envers les joueurs. A Tozeur, on est loin des retards exorbitants accusés ailleurs au niveau du versement des primes et salaires.