La Palme de Tozeur sort de la crise. Et cela n'est pas sans soulager l'entraîneur Lotfi Kadri qui avait menacé de partir «Il y a eu de graves dissensions au sein du bureau directeur même, relate le coach sudiste. Des courants hostiles s'étaient manifestés, tentant de tirer dans leur sillage l'effectif seniors. La dernière défaite face au Club Africain n'a fait qu'amplifier le phénomène. Aujourd'hui, les choses sont rentrées dans l'ordre, mais cela ne s'est pas fait sans que je frappe sur la table et menace de quitter le navire. J'ai invité les responsables à se rappeler de ce qui était arrivé à l'Olympique du Kef la saison passée. Cela devenait grave à partir du moment où les joueurs risquaient d'être mêlés à ces divisions au sein du comité de Tarek Maâmoun», souligne Kadri. Maintenant, place aux affaires du terrain quand bien même la trêve décrétée en raison des événements tragiques que vit le pays relègue au second plan le football et hache le rythme de la compétition. «On joue un match, puis on se repose un mois : bien évidemment, ce n'est pas là le meilleur moyen de trouver un rythme de compétition décent. Nous n'avons appris le renvoi de la 4e journée que jeudi soir. Il fallut vite s'organiser en conséquence», souligne le coach tozeurois qui a programmé un match amical dimanche face aux voisins de Kawkeb Deguech, appartenant à la Ligue 3. «Géographiquement, nous sommes un peu loin de tous les autres grands clubs. Il devient alors difficile d'organiser au pied levé un match amical contre un club de L1 ou L2», observe-t-il. «Face au CSS, sans complexes» La Palme a un besoin urgent de points puisqu'elle n'en a pris que deux en trois rencontres. D'où la nécessité de réagir dès la prochaine sortie lorsqu'elle recevra le Club Sportif Sfaxien. La Ligue vient de communiquer au club du Djerid la désignation de ce match pour le samedi 2 novembre et non dimanche 3 novembre. «Nous allons jouer sans complexes, de manière plus offensive. La motivation sera au top et l'effectif au complet. De plus, notre dernière production à Tunis face au leader clubiste est de nature à consolider la confiance. Nous n'avons été battus ce jour-là que dans les arrêts de jeu», rappelle Kadri qui va pouvoir récupérer Boubacar Mbengue, Brahima Sarr et Naoufel Youssefi, tous rétablis. Pourtant, le plus grand handicap que rencontre la Palme aura été jusque-là la lente mise en place des automatismes et de l'entente du groupe du fait du nombre particulièrement élevé des recrutements conclus l'été dernier. «Nous sommes peut-être le club qui s'est renouvelé le plus, constate Kadri. Il y eut des joueurs en provenance de divers horizons : EST, ST, EGSG, GS, en plus des étrangers. Il nous faut de la patience et du travail pour développer l'entente. Mais chaque chose en son temps». Malgré le nombre pléthorique de nouveaux venus, le technicien tozeurois admet qu'au mercato d'hiver, il espère engager un animateur de couloir gauche que ne peuvent être ni Naoufel Youssefi, ni Fakher Mansouri. Le chantier se poursuit.