Le faux pas du Cameroun face au Japon (0-1), pour son entrée en lice au Mondial, place la sélection de Paul Le Guen dans une situation inconfortable dans le groupe E. Les deux matches face au Danemark et les Pays-Bas seront à quitte ou double. «On avait de bons indicateurs avant ce premier match. J'avais beaucoup d'espoirs, a expliqué le technicien français aux médias. Maintenant, il va falloir gagner contre le Danemark. On va essayer de bien récupérer et de faire de notre mieux. Il faut qu'on se libère, il y a urgence!, a-t-il lancé. Le match contre le Danemark est très important, mais comme l'était celui de ce soir. Derrière les Pays-Bas qui sont les favoris, ce groupe est très compliqué.» Compliqué, c'est bien le mot. Parreira : «Beaucoup de tension» Carlos Alberto Parreira , le sélectionneur de l'Afrique du Sud, a refusé de porter un jugement négatif sur la qualité des matches disputés jusqu'à présent durant la Coupe du monde : «Il est trop tôt pour se faire une idée. Je n'ai jamais vu les équipes être performantes d'entrée de jeu. Pour toutes les sélections, les petites comme les grandes, il y a beaucoup de tension dans les premiers matches. La vraie Coupe du monde commence à partir des huitièmes de finale lorsqu'il ne reste plus que seize équipes», a-t-il expliqué. Le vainqueur de la Coupe du monde 1994 avec le Brésil, a cependant souligné qu'il avait apprécié la performance des Pays-Bas mais surtout de l'Allemagne. «Cette équipe pratique un football fluide, avec beaucoup de technique et de qualités». Müller répond à Carragher Le milieu de terrain allemand Thomas Müller a tenu à mettre les choses au clair : la Mannschaft n'est pas avantagée par le fait qu'elle utilise depuis plusieurs semaines le ballon officiel du Mondial, ajoutant que «cela ne changeait pas grand-chose.» «Un match de football commence toujours avec un score de 0-0. Toutes les équipes ont pu se préparer avec le "Jabulani" avant la Coupe du monde», a expliqué Müller en conférence de presse. Le défenseur Jamie Carragher avait déclaré que ce ballon très décrié désavantageait toutes les équipes «à l'exception de l'Allemagne.» «C'est juste peut-être une excuse pour les équipes qui n'ont pas eu beaucoup de succès lors de la première rencontre», a répondu le joueur du Bayern Munich. La grève se poursuit Des centaines d'agents de sécurité privée ont manifesté en marge de Corée du Nord-Brésil au stade Ellis Park de Johannesburg pour des questions salariales. Une partie du personnel s'était déjà mis en grève au cours des dernières 48 heures. «L'entreprise Stallion reçoit beaucoup d'argent de la Fifa et nous, des cacahuètes», a déclaré l'un des grévistes. Pour empêcher toute perturbation dans les stades du Cap et de Durban, la police y a pris le contrôle des opérations jusqu'à nouvel ordre. Plus de 50.000 spectateurs par match Malgré la vente totale des tickets du Mondial sud-africain, les stades continuent à être désertés par une partie des supporters. Interrogé sur les «trous» constatés surtout dans les stades de Pretoria et de Polokwane, la Fifa a reconnu «ne pas encore disposer de chiffres» et a affirmé qu'elle était en train «d'étudier la question de ces sièges laissés vides.» «Bien sûr ce n'est pas idéal de voir des matches de Coupe du monde avec des sièges vides. Il est difficile pour le moment de tirer des conclusions», a déclaré M. Maingot, porte-parole de la Fifa. Cependant, il relativise: «Cela dit, le taux de remplissage est très élevé. On est au-delà d'une moyenne de 50.000 spectateurs par match, proche de 51.000». La Fifa aurait exclu de distribuer des places gratuites. «Les billets sont bel et bien vendus mais pas utilisés. Le problème est de savoir pourquoi ces sièges restent inoccupés. Il n'est donc pas question de distribuer des tickets», a conclu le porte-parole. «Pas question d'interdire» les vuvuzelas Ce n'est pas nouveau, les vuvuzelas commencent sérieusement à agacer le monde du football, et en particulier les joueurs. Selon les déclarations de Danny Jordaan, chef du comité organisateur du Mondial, il aurait été question d'éradiquer ces trompettes locales en cas de plainte d'une équipe. «Si un pays en lice se plaint, nous agirons. Nous avons aussi entendu les télévisions et les spectateurs et c'est quelque chose à quoi nous réfléchissons», avait-il déclaré. En début de semaine, le porte-parole du Loc, Rich Mkhondo, a largement amendé les propos de son directeur et a confirmé que les vuvuzelas seront toujours autorisées. «On ne doit pas trop s'appesantir sur ce que pensent les étrangers des vuvuzelas. Pas question d'interdire!» Mkhondo a voulu argumenter le point de vue du comité d'organisation, en expliquant que ces trompettes «font partie de la culture locale.» «Il y a dix ans qu'on les utilise dans les stades. C'est comme cela que nous faisons la fête.» Özil aussi fort que Messi ? L'ancien international allemand, Horst Hrubesch, n'a pas hésité à encenser le milieu de terrain Mesut Özil après sa performance face à l'Australie (victoire 4-0) : «On met au-dessus du lot Wayne Rooney, Cristiano Ronaldo ou Lionel Messi. Mais nous aussi nous avons notre Messi, c'est Mesut Özil», a-t-il déclaré. Horst Hrubesch a été champion du monde des moins de 21 ans l'an passé avec six joueurs présents dans le groupe allemand sélectionné pour la Coupe du monde, soit Manuel Neuer, Sami Khedira, Mesut Özil, Marco Marin, Jerome Boateng et Toni Kroos.