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L'insoutenable hantise des explosions
TERRORISME — SECURITE DANS LES HÔTELS ET GRANDES SURFACES
Publié dans La Presse de Tunisie le 16 - 11 - 2013

En dépit du renforcement des effectifs et de l'acquisition de matériel de détection sophistiqué, l'ombre des attentats terroristes continue de planer sur les hôtels et les centres commerciaux. Dure, dure est l'anxiété...
«J'ai dû tripler, cette année, le nombre d'agents chargés de la sécurité au sein de mon établissement», nous confie le propriétaire d'un hôtel situé à Gammarth, avant d'indiquer, visiblement dépité, que par les temps qui courent et avec les menaces persistantes du terrorisme dans notre pays, tous les sacrifices sont à consentir, quitte à le faire dans la douleur». Renforts humains, mais aussi matériels, selon notre interlocuteur, qui fait état de «l'acquisition d'équipements électroniques sophistiqués, conçus pour la détection des armes et des bombes aux portes d'accès de l'hôtel, et dont le prix unitaire varie entre 500 et 1.200 dinars.
Ce n'est que partie remise
Même son de cloche chez le gérant d'un hôtel huppé de Sousse qui affirme que «les importantes mesures préventives prises dans les établissements hôteliers du pays, si elles ont augmenté nettement le volume de nos dépenses et charges, n'en demeurent pas moins dissuasives, un mal nécessaire, dans la mesure où nous sommes condamnés à garantir les meilleures conditions de séjour tant à nos clients locaux qu'aux touristes».
Ces mesures préventives sont d'une ampleur sans précédent dans l'histoire du tourisme tunisien, reconnaissent des professionnels du secteur, dont justement notre interlocuteur qui tient à préciser qu'«elles sont rassurantes, puisque nous n'avons déploré, Dieu merci, ni chute des recettes, ni grogne ou panique auprès de la clientèle, ni encore annulation de réservations. De toute façon, le dernier incident terroriste avorté dans un hôtel de Sousse est là pour appuyer mes dires et conforter notre détermination à relever le défi, même si je reste persuadé, à l'instar de mes collègues, que ce n'est, peut-être, que partie remise, d'autant plus que le terrorisme pourrait encore frapper à tout moment».
Profession «détecteur d'armes et de bombes»
Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, nous avons pu constater que les menaces terroristes ont donné un sacré coup de fouet à un secteur jusque-là malade et marginalisé, à savoir celui des agents de sécurité privés. Ceux-ci sont désormais très sollicités et vivement recommandés par les établissements hôteliers et commerciaux qui les recrutent souvent au prix fort, aussi bien par annonces interposées sur les colonnes des journaux qu'auprès de sociétés privées fraîchement créées et qui, mine de rien, continuent de prospérer et de pousser comme des champignons. H.B., 39 ans, la carrure impressionnante, pesant quelque 120 kilos, portier de son état, en sait quelque chose. «Avant que le terrorisme ne s'installe dans nos murs, pour un oui ou pour un non, le patron n'hésitait pas à nous licencier abusivement. Et on n'y pouvait rien, car on ne bénéficiait même pas des prestations de la Cnss et on ne transitait pas par les bureaux d'emploi étatiques».
Et de préciser, l'air enfin radieux, qu'«aujourd'hui, on gagne jusqu'à cent dinars par jour, et avec, par-dessus le marché, le sourire du patron. Il est vrai qu'on est en train d'abattre un travail colossal : fouilles de tous les instants à l'entrée et à l'intérieur de l'hôtel, outre les fréquentes rondes d'inspection autour de l'établissement. Soit un vrai calvaire quotidien qui exige vigilance, courage, anticipation et flair, étant donné que la moindre distraction pourrait entraîner des conséquences désastreuses».
S.D., 28 ans, ex-boxeur, n'est pas moins loti. Exerçant dans une grande surface de la place, il nous révèle que «l'état d'alerte dans lequel nous travaillons est tel que nous sommes obligés, d'après les ordres, de tout fouiller : de la sacoche aux cartables, en passant par les portefeuilles et...les sachets. Le tout en faisant preuve de beaucoup de diplomatie face aux clients récalcitrants qui, normalement, doivent comprendre notre peine et nous accorder des circonstances atténuantes, s'agissant pour nous d'un boulot harassant fait pourtant pour leur propre sécurité».


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