affirme le chef du cabinet du ministre de la Jeunesse et des Sports, après les remous au sein de la FTK Un mouvement de protestations et revendications, nous dit-on, résulte d'une situation administrative impliquant directement l'actuel bureau de la Fédération tunisienne de karaté. Ce dernier est accusé de mauvaise gestion (180 mille dinars de déficit) et de cumul de fonctions du DTN (Directeur technique, entraîneur national, président de la fédération et président de la CCA). En effet, dans une correspondance adressée au ministère, les férus de karaté et les six démissionnaires réclament l'organisation d'une assemblée générale élective dans le but d'élire un nouveau président, et par là même, la dissolution du bureau actuel qui n'a plus sa raison d'être, et ce, d'après les règlements généraux de la FTK. Suite à cette situation catastrophique du karaté tunisien, nous avons rencontré M. Adel Zermadine, chef de cabinet de la tutelle pour nous parler à cœur ouvert da la situation des trois fédérations, de tennis de table, de gymnastique et surtout de karaté, des règlements généraux, des DTN et des staffs techniques nationaux. «Concernant les bureaux fédéraux des deux fédérations de tennis de table ou de gymnastique, la situation est claire et il n'y a pas de problèmes. Il y a eu des postes vacants et il a été décidé d'organiser deux assemblées générales électives. Et ce, dans les règles de l'art. Mais pour le karaté, c'est très compliqué, surtout que les règlements généraux actuels de la FTK n'ont pas été rectifiés. C'était une erreur inadmissible et inacceptable de la part des clubs et de l'actuel bureau qui n'ont pas cherché à y remédier. Nous avons adressé une correspondance à la FTK et au Cnot pour qu'ils rectifient le tir. Bien sûr, avec six démissions, on ne peut pas dissoudre ce bureau, il faut une septième démission. Maintenant, il faut chercher des solutions urgentes à cette situation. La tutelle est dans la neutralité», a souligné Adel Zeramdine. «Quelques DTN sont des manipulateurs» Adel Zeramdine a aussi évoqué certains manipulateurs, à l'image de quelques directeurs techniques ou entraîneurs qui manipulent leurs fédérations ainsi que la tutelle pour camoufler leur faiblesse dans le double domaine technique et administratif. «Je persiste à souligner que la place du DTN est sur le terrain, il veille à la formation et non à l'élite. A l'avenir, les choix des DTN se feront auprès d'une commission nationale et avec des critères bien étudiés. Chaque fédération doit présenter trois candidats avec leur CV, et ce n'est pas le DTN qui gère la fédération. Son vrai rôle est censé de se concentrer sur la formation et non sur la manipulation et les commérages dans les cafés», a encore dit Adel Zeramdine. Arfaoui, Hamouda, Jemaâ : supérieurs à Dossaky Evoquant le problème du staff technique national, M. Adel Zeramdine a été catégorique : «Il est inadmissible de désigner un entraîneur national par vote. L'Egyptien Dossaky n'a rien donné au karaté. Je vous souligne que la Tunisie possède des entraîneurs de grande dimension, à l'instar de ceux qui sont à Qatar et en Tunisie : Wissem Arfaoui, Mohamed Hamouda et Mohamed Jemaâ. Il est urgent de revoir le staff technique dans cette fédération». Je suis contre les entraîneurs étrangers surtout dans les sports individuels. Nous avons remarqué que les parents interviennent dans les affaires des fédérations d'escrime, de natation, et maintenant dans le karaté. Il faut que cela s'arrête», a-t-il ajouté. Des plaintes à la pelle La tutelle a ouvert une enquête sur les dépassements du DTN, du déficit de 80 mille dinars, de la fugue d'une athlète en Espagne, de l'argent de poche qui n'a pas été remis aux athlètes et au staff technique au dernier Mondial, de la plainte de l'arbitre Mervet Zouiaoui et aussi des centaines d'autres plaintes. «Nous sommes au courant de ces problèmes. L'enquête est actuellement en cours. L'inspection générale travaille d'arrache-pied pour présenter ses résultats. Le rapport de l'inspection sera remis au ministre. Je suis contre la désignation de 12 membres à la tête d'une fédération. Il est inadmissible de voir des bureaux fédéraux d'escrime, de gymnastique qui ont un nombre de clubs inférieur aux membres fédéraux. Il fait aussi changer les critères des votes des clubs au niveau des élections des assemblées générales. Il faut changer tout», a conclu Adel Zermadine.