Leur prévalence est de l'ordre de 21% en Tunisie. Un taux qu'il faut avoir à l'œil Autant elles sont rassurantes quand elles sont dans les normes, autant elles sont dangereuses quand leur taux est excessif. Les triglycérides, qui sont stockées dans le tissu adipeux, sont des graisses indispensables à notre organisme, car elles constituent sa principale réserve énergétique. C'est le foie qui en est le principal fabricant. Mais elles proviennent également des graisses que nous consommons. Quand elles sont élevées, les triglycérides peuvent être à l'origine d'accidents très graves pour notre santé, tels que l'inflammation du pancréas (la pancréatite), la survenue de l'infarctus du myocarde ou encore l'accident vasculaire cérébral. Autant d'accidents qui, malheureusement, ne sont pas étrangers aux Tunisiens. Trop de gras, une sédentarité de plus en plus poussée, trop de sucre, une obésité plus présente et une absence presque totale de mouvement ont fait que nos triglycérides connaissent des poussées alarmantes. Les études, en l'occurrence et concernant la prévalence des triglycérides, ne sont pas légion en pays du Maghreb, toutefois et selon une enquête nationale de nutrition effectuée en Tunisie et s'étendant sur l'année 1996-1997*, la prévalence de l'hypertriglycéridémie est de 21%. Elle frappe beaucoup plus en milieu urbain qu'en milieu rural, et les femmes plus que les hommes. Pourtant, et quoi que l'on dise, il semble assez facile d'avoir le taux souhaité et donc d'éviter les accidents liés à un taux trop élevé en triglycérides. Il suffit pour cela de changer de mode de vie, en évitant certains excès de consommation, tels que alcool, tabac et quand on a un surplus de poids, sucre de table en morceaux ou en poudre, miel, glaces et sorbets, confitures, fruits en sirop, boissons sucrées, ainsi que les graisses, telles que les charcuteries, tout genre de fromage qui n'est pas maigre, le beurre et les viandes grasses. Par contre, les nutritionnistes insistent sur la consommation du poisson, notamment le poisson gras comme le maquereau, les sardines, mais aussi le saumon et le hareng. Nous nous contenterons bien de sardines et de maquereaux, nous qui en avons d'excellents en Méditerranée. Ils recommandent également de ne pas oublier de continuer à consommer les pâtes, le riz, les pommes de terre, les légumes secs et le pain, mais avec modération, car leur suppression ne favorise pas la régulation des triglycérides et occasionne même des fringales. Il nous reste les fruits, mais là aussi les clignotants ne sont pas totalement au vert, car on nous recommande d'en manger, mais en nombre limité, c'est-à-dire un à deux fruits par jour. Il faut bien s'en contenter malheureusement ! Il existe aussi un autre moyen de baisser considérablement son taux de triglycérides. Il s'agit, comme beaucoup le savent d'ailleurs sans jamais le pratiquer, de sport. On dit que pour rester en excellente santé, l'être humain doit marcher chaque jour environ trente kilomètres; bien sûr, la vie moderne exclut un tel luxe, mais nous recommande la médecine, l'exercice physique régulier non seulement réduit le taux des triglycérides et du mauvais cholestérol, mais il accroît en plus le bon cholestérol. Ces exercices doivent surtout concerner certaines parties de notre corps où la graisse s'accumule, comme notamment le tour de taille. Plus ce dernier est grand, nous dit-on, et plus le risque pour la santé est grand. Le tour de taille est, en effet, un indice majeur de risque de mortalité car le plus nuisible à la santé est le gras abdominal, c'est-à-dire le gras fixé sur la cavité abdominale. Son accumulation au niveau du ventre perturbe le métabolisme des graisses et du sucre. Un homme ne devrait pas dépasser 110 cm de tour de taille contre 90 cm pour la femme. Pour ne pas frôler la limite, il suffit d'une séance de 45 mn de course lente alternée de marche par jour à raison de trois séances par semaine. ––––––––––––––––––– *Distribution et prévalence des dyslipidémies en Tunisie : résultats de l'enquête nationale de nutrition