L'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont organisé, entre les 16 et 21 décembre 2013, deux séries de formations de trois journées sur la sécurité sur le terrain, la cybersécurité et la gestion psychologique au profit de 24 journalistes tunisiens dont 19 femmes. Ladite formation a mis l'accent sur la participation des femmes journalistes, en particulier celles couvrant l'actualité et les événements sur le terrain. Son objectif est de les sensibiliser aux défis posés à leur sécurité et de leur fournir des outils pour gérer les risques opérationnels, se protéger contre les incidents lors de reportages, optimiser la sécurité de leurs communications et de leurs données digitales ainsi que mieux gérer le stress, les violences verbales ou physiques et les éventuels traumatismes psychologiques qui en découleraient. «Cette formation était très utile pour les journalistes et en particulier pour les photographes comme moi, a expliqué Ons Abid, une photographe indépendante qui travaille notamment pour le magazine Jeune Afrique. Le formateur a insisté sur l'importance de savoir gérer d'un point de vue sécuritaire les situations d'affrontements et les manifestations violentes ainsi que la sécurité informatique dans un monde médiatique qui utilise toujours plus les dernières technologies et les médias sociaux». La journaliste Ines Rabeb, qui travaille pour la radio Express FM, a expliqué pour sa part: «J'ai l'habitude de couvrir des manifestations et cette formation m'a éclairée sur les mesures à prendre pour mieux me protéger». Ce projet se situe dans la continuité du travail effectué par l'Unesco depuis la Révolution du 14 Janvier 2011 dont la Tunisie célèbre bientôt le troisième anniversaire. Il vise à l'amélioration de la sécurité des journalistes travaillant en Tunisie, notamment les femmes journalistes, ainsi qu'à la promotion de la liberté d'expression afin de soutenir le processus de transition démocratique en cours en Tunisie. Cette formation a été rendue possible grâce au soutien de la Finlande et de la Suède.