Les résultats de la première phase de l'audit intégral des deux banques publiques, en l'occurrence la Banque de l'Habitat (BH) et la Société tunisienne de Banque (STB) et de leurs 8 filiales ont révélé «une faible rentabilité de ces institutions bancaires». Les résultats de cet audit, entamé en 2013 et qui a fait l'objet d'un appel d'offres international lancé par le ministère des Finances, ont fait état d'un ensemble de faiblesses et de lacunes concernant, notamment, les volets social, institutionnel et financier et aussi l'efficacité, selon un document du département des Finances. En ce qui concerne la Société tunisienne de Banque (STB) Le document a dévoilé, concernant la STB, une faiblesse de la rentabilité de la banque par rapport à celle des banques concurrentes et une augmentation du coût des ressources outre l'existence d'une marge de bénéfices nets inférieure à la moyenne enregistrée par les établissements concurrents. L'opération d'audit a aussi mis en exergue la faiblesse du système de contrôle interne et l'absence d'un système de gestion outre l'absence de la fonction de sécurité informatique. Le document n'a pas évoqué, par contre, les résultats de l'audit financier et s'est contenté de mentionner un accroissement des dettes classées et des lacunes dans l'évaluation de certaines garanties. L'audit social de la banque a révélé une augmentation de la moyenne des âges des agents en l'absence d'une stratégie de remplacement. Il a qualifié, sur un autre plan, la fonction de gestion des ressources humaines de «limitée» et fait valoir qu'elle est focalisée, seulement, sur l'aspect administratif. A propos de la Banque de l'Habitat (BH) L'audit institutionnel concernant la BH a jeté la lumière, lui, sur la lenteur dans la prise de décision, l'interférence des responsabilités avec une faiblesse du contrôle interne. Il a identifié, dans le même cadre, le besoin de la banque à acquérir un système informatique intégral. En ce qui concerne l'efficacité, l'audit a indiqué que la banque utilise essentiellement le produit logement pour attirer les clients sans mettre en place une stratégie pour les fidéliser en leur proposant d'autres produits et services. D'après le document, l'audit a aussi mis en exergue la faiblesse des recettes provenant des commissions.