La Journée mondiale de lutte contre le cancer est célébrée le 4 février de chaque année. A cette occasion, une fête a été organisée au service d'oncologie médicale de l'hôpital Abderrahmane Mami L'ambiance était festive, mardi dernier, au service d'oncologie médicale de l'hôpital Abderrahmane Mami (Ariana). Walid, professeur d'arabe et ancien patient, et Nael, chanteur syrien, sont venus interpréter des chansons du répertoire classique arabe, pour le plus grand bonheur des patients, médecins et infirmiers. La salle d'attente a été transformée en salle de spectacle le temps d'une matinée. Les uns chantaient, les autres dansaient ou suivaient le rythme en battant la mesure. «C'est une bonne initiative», estime Dhouha, patiente. «Ça redonne de l'espoir. On rit, on chante, on danse, ça change les idées», poursuit-elle. «On organise des animations chaque fois que l'occasion s'y prête. Aujourd'hui, on a célébré la Journée mondiale de lutte contre le cancer, il y a quelques semaines on a fêté le Mouled», explique Marouane, infirmer principal. «Ça fait du bien aux patients et à l'équipe soignante», assure-t-il. Certains patients éprouvent beaucoup d'appréhension à leur arrivée au service mais, grâce à un accueil soigné et convivial, les peurs sont apaisées. «On est très rarement confronté à des comportements agressifs», affirme le Pr Hamouda Boussen, chef du service oncologie médicale. Prise en charge personnalisée D'autres initiatives sont prévues pour améliorer la qualité de la prise en charge et l'accompagnement des patients. «Si on constate que les malades tolèrent mieux leur chimiothérapie avec la musique, il est possible qu'on fasse de la musicothérapie», informe le professeur. En outre, l'équipe médicale fait en sorte de mettre en place des parcours de soins personnalisés, en collaboration avec l'administration de l'hôpital. Ces parcours de soin nécessitent, en effet, une coordination entre tous les intervenants dans le programme de prise en charge. Dans ce contexte, on envisage par exemple de lancer l'informatisation des dossiers médicaux des patients, afin d'en faciliter l'accès au personnel médical. «Avec un parcours de soin, il est plus facile pour le malade et pour les équipes médicales de savoir ce qu'ils ont à faire. Le parcours de soin permettra aussi d'éviter certains dysfonctionnements comme effectuer les mêmes analyses à plusieurs reprises quand cela n'est pas nécessaire. Au final, tout le monde sera gagnant», conclut Hanène Arfa, DG de l'hôpital A. Mami.