Le dauphin clubiste est dos au mur. Seule la victoire face au Sade Gabésien lui permettra d'entretenir l'espoir... Le CA s'apprête a croiser le fer avec le SG, un ensemble soudé, en progrès et rompu aux dures batailles de la Ligue 1. Après le nul peu glorieux face à Tozeur, la victoire étriquée face à l'OB et surtout le cinglant revers face au champion en titre, les coéquipiers de Yaâkoubi n'ont plus le choix. Talonnés par le CSS et l'Etoile, ils doivent impérativement garder la distance avec leurs poursuivants et ne pas perdre de vue le leader «sang et or». Mission délicate mais dans les cordes d'un CA déterminé et revanchard. Quel onze clubiste ? Quelques changements annoncés en prévision du match d'aujourd'hui. Si Atef Dkhili est confirmé dans les cages, le quatuor défensif serait quant à lui composé de Agrebi et Haddedi sur les flancs et du tandem Ifa-Yaâkoubi dans l'axe. Bouslimi en ferait quant à lui les frais, alors qu'à l'entrejeu, la présence de Korbi, la sentinelle, reste tributaire de sa forme du moment. Idem pour Baratli, blessé du côté du tartan de Tozeur mais actuellement récupérable. Toujours au quadrillage, Zitouni, compétitif, aura pour tâche de ratisser large et de se transformer en pourvoyeur de ballon en situation de construction. Le staff technique peut aussi avoir recours à Dridi, perdu de vue depuis quelque temps. Plus haut, le jeune Jebali occuperait le couloir droit, Dhaouadi sera placé sur le couloir opposé et Djabou évoluera derrière l'électron libre offensif qu'est le Tchadien Ezechiel. Enfin, Chauvin peut surprendre et lancer d'entrée le duo Ezechiel-Moussilou. Cette option n'est pas à écarter (même en cours de jeu), la stratégie du jeu clubiste pouvant changer en fonction des péripéties du match. Le douzième homme... Le public clubiste ne manquera pas de répondre présent à ce match. En dépit du quota de sésames proposé, l'engouement est toujours le même et les supporters ont disposé de deux jours (vendredi et samedi) pour retirer leurs billets d'accès au stade. A noter enfin que les moins de 20 ans ne pourront toujours pas accéder à l'enceinte de Radès et devront se rabattre sur la petite lucarne pour suivre le match. Youssef Blaïli: du Parc B au Parc A ? En été 2012, Youssef Blaïli opte pour l'Espérance en provenance du MC Oran. Une saison pleine et une ascension fulgurante sous la bannière «sang et or» lui ont par la suite permis d'établir sa notoriété et de devenir l'un des meilleurs attaquants du championnat tunisien. Des buts, des gestes techniques à couper le souffle, de la ferveur, de la fraîcheur et un capital confiance intarissable n'ont pas manqué de le placer sous le feu des projecteurs. Mais voilà, le natif de 1992 n'a pas enchaîné la saison d'après et a même exprimé son désir de quitter le doyen des clubs tunisiens. En dépit d'une baisse de régime constatée, l'Espérance ne l'a pas lâché et lui a même proposé une prolongation de contrat avec une revalorisation salariale à la clé. En vain. Celui qui était annoncé à Parme, Montpellier et même Caen, a engagé un bras de fer avec son club employeur. Par la suite, quelques apparitions sporadiques en championnat ont pourtant permis de «calmer le jeu», mais l'enfant terrible d'Oran n'est pas pour autant revenu à de meilleurs sentiments. En début d'année 2014, l'attaquant algérien aurait été empêché de s'entraîner avec le groupe «sang et or», selon ses dires. «Présumé» écarté, Blaïli a eu recours à un huissier pour constater cet empêchement... Puis, rideau ! L'on croyait que les choses allaient se tasser et que Blaïli allait trouver un terrain d'entente avec son club employeur, mais voilà que contre toute attente, il serait actuellement courtisé par le CA désireux de signer un pré-contrat avec le joueur. Voilà une affaire de trop qui ne manquera pas de «crisper» les relations entre le club qui courtise Blaïli et le club employeur dudit joueur. Attendons voir...