Les Sudistes n'ont pas droit à un second échec de suite EGSG est un club sous tension. Le naufrage face aux Aghlabides a fait tache d'huile, accentuant le désarroi des supporters. C'est dans un décor morose que les Gafsiens ont préparé le match face aux Clubistes tunisois. Mais ce n'est nullement le Waterloo à Kairouan qui explique l'ambiance électrique qui caractérise le quotidien du club : la volte-face de Kadri, le clanisme qui commence à gangrener le groupe et un bureau directeur aux abonnés absents avant que Kadri ne tire la sonnette d'alarme et claque la porte au bout de quatre jours. Le club gafsien était assis sur une bombe à retardement, on le sait depuis un certain temps et plus exactement depuis le nul concédé face à GS, même si nous avions failli à notre tâche de journaliste et de peur qu'on nous taxe de fauteurs de troubles. Bref ,on ne peut pas envier à Mejri le décor dans lequel il débarque, mais il fallait faire avec... Que d'occasions perdues Sevré de victoires depuis la 13e journée de la phase aller, EGSG est en train de dilapider ses provisions hivernales. A quatre points du premier reléguable et avec le dénivellement dans le bas du tableau ,ce n'est guère une marge sécurisante pour la suite du parcours lorsqu'on sait que le club aura à se déplacer à six reprises contre quatre apparitions à domicile. Durant la semaine écoulée, les responsables ont joué les médiateurs entre deux franges de joueurs pour apaiser une tension à son paroxysme et faire prévaloir l'intérêt du club. On espère voir les efforts de bons offices éloigner le spectre de la crise qui guette El Gawafel, mais, selon certaines sources parmi les joueurs, la hache de guerre n'est pas pour autant enterrée. Bref, pour Mejri, fraîchement débarqué, la tâche qui lui incombe est de pallier les défaillances relevées au niveau du compartiment défensif, principal maillon faible de l'équipe. Et comme en football une bonne équipe, c'est avant tout une défense solide, celle d'EGSG (deuxième plus faible défense de Ligue 1 avec 26 buts encaissés) ne peut inciter à la quiétude. C'est comme un membre qui paralyse la mobilité d'un corps. Le staff technique en est conscient et c'est dans ce registre qu'il a puisé pour peaufiner la préparation de la rencontre face au CA. Centrages dans le paquet, marquage strict de l'adversaire, surtout sur les balles arrêtées et reconversion rapide en phase défensive. Mais l'inconstance de la charnière centrale reste le souci majeur, surtout en l'absence de choix. Et si on n'a pas ce qu'on veut, il faut se contenter de ce qu'on a. Alors, on reprend les mêmes. Même constat pour la pointe de l'attaque, celle des Gafsiens ne peut se targuer d'être un foudre de guerre, d'autant plus qu'elle sera confrontée à la défense la plus hermétique du championnat (7 buts encaissés ). Ce ne sera pas sur du velours, d'autant plus que le Nigérian Ogbona a souvent manqué de soutien et les tandems mis à l'essai (Ziadi, Ltifi et Hammouda) ont manqué de complémentarité. Avec autant de brèches à colmater et de lacunes à remédier, les Sudistes risquent de ne pas être bien lotis pour négocier cette chaude explication qui mobilise le Tout-Gafsa avec un public en effervescence et qui n'accepte plus d'être dupé...