Le Japon a joué ses coups avec franchise jeudi soir au Royal Bafokeng Stadium de Rustenburg, devant des Danois trop imprécis. Les Samouraïs Bleus passent en huitièmes de finale. Dans l'aridité de Sun City, le soleil s'est couché sur le Danemark. Le levant, celui de la lumière du bonheur, est bien le monopole des Japonais. Ce n'est pas une mine de platine que les Nippons sont allés chercher à Rustenburg, mais une en or massif. Pour la première fois de son histoire, le Japon atteint les huitièmes de finale d'une compétition internationale hors de ses frontières. Le Danermark paye son inefficacité offensive. Et la réussite sur coups-francs de Samouraïs au sabre bien aiguisé. Il faudra dix minutes au Japon pour sortir de sa torpeur initale quand Daisuke Matsui oblige à la parade Thomas Sorensen sur un pointu extérieur en reprise (13'). Dans la foulée c'est Makoto Hasebe qui confirme le réveil nippon (14'). Le Danemark réagit immédiatement. Jon Dahl Tomasson manque le cadre de quelques centimètres sur un frappe enroulée à l'entrée de la surface (15'). Premier regret. Car Keisuke Honda fait lever de joie le banc nippon d'un coup-franc d'école. A 25 mètres des buts danois, sur l'aile droite, il place une merveille de frappe flottante du gauche. La lucarne est nettoyée, Sorensen battu (17', 0:1). Le bijou de Honda Tomasson encore lui, sonne alors la révolte. Il force Eiji Kawashima à un superbe arrêt. Le ton de la soirée est donnée : le gardien nippon est dans un grand jour ! Et puis le coup de massue frappe les Scandinaves. Il est signé Yasuhito Endo. Le milieu de terrain du Gamba Osaka imite son compère Honda. Son coup-franc à lui est tiré du droit, dans l'axe et à 20 mètres. Le résultat est le même : au fond. Le plongeon de Sorensen est trop court (30', 0:2). Il sera sur la trajectoire de la frappe puissante de Yuichi Komano dans la surface (44'). Le K.O. est évité avant la pause. A la reprise, Endo est tout près du copier-coller : sur un coup-franc à 25 mètres, il oblige Sorensen, trop avancé, à une claquette du bout des doigts. Le ballon atterrit sur la barre, à la retombée Marcus Tulio Tanaka est trop court (48'). Le duel des gardiens continue. C'est cette fois Kawashima à la parade, encore sur Tomasson, maudit (52'). L'attaquant des Danish Dynamites aura d'ailleurs besoin d'une deuxième chance sur son penalty pour redonner un mince espoir aux siens (81', 1:2). Morten Olsen se lève pour harranguer ses troupes. Il va vite se rassoir. L'entrant Shinji Okazaki profite d'un travail d'orfèvre d'Honda (talonnade pour lui-même) dans la surface pour pousser le ballon au fond des filets (87', 1:3). La messe est dite. Pour la première fois en quatre participations à la Coupe du Monde de la FIFA, le Danemark passe à la trappe avant les huitièmes de finale. Le Japon termine finalement deuxième du Groupe E et affontera le Paraguay.