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Un concentré d'originalité et de créativité
Salon de l'artisanat du 25 avril au 4 mai
Publié dans La Presse de Tunisie le 28 - 04 - 2014

La 31e édition du Salon national de l'artisanat accueille cette année la fine fleur des artisans.
580 artisans spécialisés dans le tissage, la tapisserie, les bijoux, le travail du jonc, la poterie...sont venus exposer leurs produits et faire valoir un savoir-faire qui allie tradition et modernité. La majorité ont revisité le patrimoine traditionnel, réussissant à empreindre d'une touche d'originalité leurs créations. Avocate de formation, Fatma Chebbi, une des exposantes présentes à cette édition, s'est détournée de sa vocation première et s'est initiée au travail artisanal. Femme au foyer, cette jeune artisane styliste qui a fait ses études de droit à l'étranger épluche les revues de mode et surfe sur internet pour apprendre à confectionner des vêtements pour femme. La styliste s'inspire du «hayek» et découpe, dans de grands morceaux d' étoffes rectangulaires, des djeballas, de petites robes, des tuniques et même des panchos qu'elle décore de motifs argentés, peints à la main .«J'ai utilisé le hayek une étoffe dont se drapent les femmes pour en faire des vêtements modernes et pratiques à porter au quotidien. Il s'agit d'un tissu léger, agréable à porter en été. J'ai confectionné des djeballas légères des tuniques qu'on porte sur des pantalons «seroual». Ce sont des vêtements qui plaisent aux jeunes femmes modernes qui y voient un mélange de modernité et de tradition. Je pense même confectionner des robes de plage». Larbi Bougamha fait partie de ces stylistes modélistes qui ont su, avec succès, faire du moderne avec de l'ancien. Directeur de l'institut arabe de la mode, ce jeune styliste manipule avec dextérité les matières délicates utilisées pour la confection de costumes traditionnels pour en faire des vêtements modernes pour hommes. Le jeune homme, détenteur du prix de la création 2013, a remis au goût du jour «el mkardech», «essakrouda » «el melf» en mariant subtilement ces étoffes pour en faire des vestes, des gilets, des pantalons pour homme. La jebba, la farmla, le mentan, le serouel ont épousé de nouvelles formes sous les doigts du styliste. Celui-ci a conçu plusieurs complets modernes composés d'un pantalon en viscose, d'une veste au col traditionnel et d'une jebba en soie. Le styliste, qui n'hésite pas non plus à associer un pantalon de coupe italienne avec une farmla ou un mentan (gilet) brodé à la main, a présenté, cette année, un nouveau modèle composé d'une tunique en lin portée avec un seroual (pantalon golf) court. «J'utilise une quinzaine de matières pour confectionner des modèles qui allient, à la fois, le moderne et le traditionnel, explique Larbi Bougamha. Ce sont des pièces modernes et traditionnelles qui se portent ensemble et qui sont confectionnées dans du lin, de la viscose, de la soie...Ces costumes servent pour les grandes occasions. Un homme peut les porter lors d'un mariage, une outia... Il ya quelques années, des clients achetaient ces costumes pour les porter lors de la journée nationale du costume traditionnel tunisien (16 mars). Tout le monde portait l'habit traditionnel au bureau. Beaucoup de stylistes déplorent aujourd'hui la suppression de cette journée qui permettait de mettre en exergue l'habit traditionnel tunisien».
Problème de distribution
La créativité s'est également invitée dans l'espace des jeunes promoteurs. Cette année, de jeunes créateurs de projets ont eu droit à des stands gratuits. Awatef est venue de Bouarada. Cette jeune technicienne au chômage depuis 2003 a appris à confectionner des bijoux traditionnels à base d'ambre. C'est sa mère qui lui a appris le métier. On retrouve Le poisson porte-bonheur et La main de Fatma en grand et en petit format dans les colliers, les pendentifs, les boucles d'oreilles et les bracelets fabriqués à base d'étain et d' argent trempés dans de l'or. La jeune créatrice a apporté une touche d'originalité à ses bijoux en associant le cuir, l'argent et l'ambre. Certaines de ses pièces associent la Rihana traditionnelle à des boules d'ambre et une pièce en forme de poisson. «J'ai voulu varier en utilisant plusieurs coloris pour l'ambre. J'ai confectionné des boules d'ambre rouges, jaunes, vertes, bleues que j'ai associées à des anneaux en argent de divers formats. J'ai confectionné des rosaces, des poissons en ambre... Je m'inspire beaucoup de notre patrimoine tout en confectionnant des bijoux modernes. Toutefois comme beaucoup de jeunes qui se sont lancés dans ce métier, je rencontre d'énormes difficultés de financement car je n'arrive pas à écouler mes produits sur le marché. Je n'ai pas de point de vente. J'expose mes créations à l'occasion de la tenue de salons ou de foires. La majorité des jeunes promoteurs ont un grand problème de distribution».
Récompenser la créativité
Yosr, une autre jeune créatrice, a monté son propre projet de fabrication de bijoux. La jeune femme, qui a suivi des études de biotechnologie médicale, a fini par abandonner son emploi de biologiste pour se consacrer totalement à sa passion, la fabrication de bijoux. L'agathe, le lapis-lazuli, l'améthyste...n'ont plus de secret pour la créatrice qui aime le mariage des matières. Certaines de ses compositions allient des pierres semi-précieuses, des boules en cristal, des pièces en argent filigrané, des perles et du corail. «Depuis que je suis petite, j'aime fabriquer des bijoux. J'aime le contact avec la matière. Il y a une référence à notre patrimoine dans les bijoux que je crée». Dans un autre stand, Nadia expose ses beaux paniers en jonc brodés de fils de tissus aux couleurs chatoyantes. «j'ai détourné le couffin de sa fonction de base pour le transformer en accessoire chic de sortie», observe la jeune créatrice souriante. Yassine, un jeune designer produit, âgé de 26 ans, expose ses luminaires et ses plafonniers conçus en cuir et en rotin. Monia Rassaa a redonné, de son côté, un nouveau souffle à la poterie traditionnelle de Nabeul. La jeune femme a créé des assortiments et des articles de table en grès, en faïence et en céramique. «J'ai travaillé sur la symbolique des motifs. Je me suis inspirée de la poterie traditionnelle pour créer un ensemble d'articles de table». Cette année, deux concours seront organisés pour récompenser l'artisane la plus rapide dans le tissage du tapis et le meilleur habit traditionnel masculin. L'Office national de l'artisanat (ONA) met tout en œuvre pour sauvegarder le patrimoine tunisien.


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