Le baril de Brent est redescendu légèrement sous les 113 dollars, mais restait proche d'un plus haut de près de neuf mois sur fond de craintes de perturbation des exportations de l'Irak, deuxième pays producteur de l'Opep Les principales Bourses européennes ont ouvert hier en baisse, la progression des rebelles djihadistes en Irak et son impact sur les cours du pétrole réduisant l'appétit des investisseurs pour le risque. A Paris, le CAC 40 perdait 0,22% (10,18 points) à 4.533,10 points vers 09h10. A Francfort, le Dax abandonnait 0,19% et à Londres, le FTSE lâchait 0,13%. L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro cédait 0,29% et le FTSEurofirst 300 reculait de 0,15%. Les marchés d'actions ont entamé une journée marquée par un regain d'activité dans le domaine des fusions et acquisitions. Ils surveillaient également le chiffre définitif de l'inflation dans la zone euro, dont le bas niveau a conduit la Banque centrale européenne à annoncer des mesures d'assouplissement lors de sa dernière réunion de politique monétaire. «Après les points hauts atteints après l'annonce de la BCE, les investisseurs ont privilégié des prises de bénéfices, d'autant que de nouveaux facteurs de risque d'ordre géopolitique ont ressurgi en Irak», commente Judith Danan, responsable de la vente et des relations clients chez CMC Markets France. Aux valeurs, le titre Alstom prend 0,8% dans l'attente de la présentation par Siemens et Mitsubishi de leur offre sur la branche énergie du groupe industriel français. L'action Airbus Group gagne 0,45% après l'annonce du lancement d'ici à fin 2014 d'une coentreprise à parité avec Safran dans le domaine des lanceurs afin de poursuivre le développement d'Ariane 5 et de préparer le lancement d'Ariane 6. Natixis perd plus de 1% après la présentation par sa filiale d'assurance crédit Coface des modalités de son retour en Bourse. Coface a annoncé hier que ses actions seraient introduites en Bourse dans une fourchette indicative comprise entre 9,60 et 11,20 euros par action, soit une taille initiale de l'offre de plus de 830 millions d'euros. La filiale de Natixis, qui avait été retirée de la cote en 2002, prévoit de faire son retour en Bourse sur Euronext Paris le 27 juin. Contre la tendance, la biotech suisse Actelion bondit de près de 15% après l'annonce de tests concluants pour son médicament contre l'hypertension artérielle pulmonaire Selexipag. Les valeurs refuge ont la cote en raison principalement de la situation en Irak, où les djihadistes sunnites de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) contrôlent une grande partie du territoire. Les Etats-Unis évaluent les options à leur disposition pour ouvrir des discussions avec l'Iran sur le dossier irakien, a déclaré un haut responsable américain. Dans ce contexte tendu, le baril de Brent est redescendu légèrement sous les 113 dollars, mais restait proche d'un plus haut de près de neuf mois sur fond de craintes de perturbation des exportations de l'Irak, deuxième pays producteur de l'Opep. L'or a atteint pour sa part un plus haut de près de trois semaines face au dollar, à 1,281 dollar l'once. Sur le marché des changes, l'euro était pratiquement stable face à la monnaie américaine, autour de 1,3549 dollar. La situation en Irak et ses conséquences sur les cours du pétrole affectent également les marchés asiatiques. La Bourse de Tokyo a ainsi fini hier en baisse de 1,09%.