A l'approche de la date butoir du 29 août, les partis politiques qui n'ont pas encore arrêté leurs listes jouent les prolongations en essayant de satisfaire les mécontents et de récupérer les écartés A moins de cinq jours de la clôture du dépôt des candidatures aux élections de la future Assemblée des députés du peuple, les partis politiques donnent l'impression de jouer encore les prolongations pour ce qui est de la révélation à l'opinion publique des personnalités qu'ils ont choisies pour défendre leurs couleurs le 26 octobre prochain. Et les déclarations, les contre-déclarations et les révélations fuitées pour être démenties le jour même par ceux qui les ont livrées aux médias de se multiplier à un rythme soutenu laissant apparaître un constat affligeant. C'est bien sous le signe de la division et de la discorde que nos partis politiques, qu'ils se proclament comme étant les plus forts sur la scène nationale ou qu'ils soient considérés comme de petites formations tablant sur les restes pour briguer quelques sièges au palais du Bardo, peaufinent leurs listes en essayant de satisfaire les uns et de calmer les ardeurs des autres avec un objectif commun: aborder les législatives en rangs serrés et faire en sorte que les implosions attendues se produisent après les élections. Hier, c'était la journée des dernières négociations et des conseils nationaux exceptionnels pour fixer les listes, régler les derniers différends et annoncer quand les dossiers seront déposés auprès des instances régionales des élections (Irie). CPR : 20 listes prêtes Du côté du Congrès pour la République, on apprend que le conseil national extraordinaire, tenu samedi et dimanche à Gafsa, a avalisé 20 listes électorales sur 33, alors que deux autres listes proposées par le bureau politique n'ont pas été retenues par les participants au conseil. Imed Daïmi, secrétaire général du CPR, a souligné également que cinq listes seront conduites par des femmes. Et dans l'attente d'un accord sur les listes qui restent encore en suspens (10 sur 33), les discussions se poursuivent encore. Une précision concrète tout de même : le CPR tient une conférence de presse mercredi 27 août pour présenter ses candidats aux législatives et son candidat à la présidentielle qui sera le président Moncef Marzouki au cas où celui-ci se porterait candidat. Les nidaistes mécontents sur les listes de l'UPT Quant à Al Massar qui pilote ce qui reste de l'Union pour la Tunisie et reste toujours attaché à ce que les listes qu'il va proposer porteront la devise de l'UPT, il s'active à boucler ses dernières consulations en vue de dresser ses listes dans les 24 circonscriptions où il va se présenter. Selma Baccar, tête de liste d'Al Massar à Ben Arous, confie à La Presse : «Notre parti aura 18 têtes de liste et sera représenté dans les 24 listes qui concourront au nom de l'Union pour la Tunisie. Le Parti du travail patriotique démocratique dirigé par Abderrazak Hammami aura cinq ou six têtes de liste». A la suite de la décision de la commission administrative de l'Ugtt selon laquelle les syndicalistes se porteront candidats en leurs noms et non au nom de la centrale ouvrière, «l'on s'attend, précise Selma Baccar, à ce que certains cadres de l'Ugtt rejoignent nos listes. Certains parmi eux pourraient être désignés têtes de liste». D'autre part, «les nidaistes mécontents parce qu'écartés des listes de Nida Tounès seront présents sur les listes de l'UPT», révèle une autre source informée auprès d'Al Massar. Pour ce qui est des candidats à l'étranger, l'UPT a décidé que le journaliste tunisien Mahmoud Bouneb pris en otage au Qatar, conduira sa liste dans la circonscription monde arabe-reste du monde. A Ettakatol, on prend les mêmes et on recommence Au sein d'Ettakatol, dont les travaux du bureau politique se poursuivaient hier au moment de la rédaction du présent article (vers 19h00), l'option choisie est, semble-t-il, de prendre les mêmes et de recommencer. Ainsi, l'on retrouvera les ténors à l'instar de Mouldi Riahi (Ariana), Lobna Jribi (Tunis II), Arbi Abid (La Manouba), Jamel Touir (Monastir). Quant à la circonscription de Tunis I, la compétition bat toujours son plein entre Mohamed Bennour, porte-parole du parti, et Khalil Zaouia, ancien ministre des Affaires sociales, dans les deux gouvernements de la Troïka.