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Ces diplômés universitaires qui ne savent pas rédiger un CV
Publié dans Le Temps le 07 - 01 - 2010

Il est incontestable que de nos jours les diplômes, à commencer par le baccalauréat, ont perdu de leur valeur puisqu'un bachelier ou un diplômé du supérieur d'aujourd'hui n'accède plus au même statut social qu'un bachelier ou un diplômé universitaire des années soixante ou soixante-dix du siècle dernier.
Il ne peut pas prétendre non plus à avoir leur bagage culturel et linguistique ou même leurs compétences multiples. Chaque année, des milliers d'étudiants quittent l'université dotés d'un diplôme (licence, master, doctorat) et dès lors, ils se mettent à la recherche d'un travail qui puisse correspondre à leur formation et, à défaut, de petites besognes qui les mettent à l'abri du besoin, en attendant qu'ils soient casés dans des boulots correspondant plus ou moins à leur spécialité. Pour ce faire, ils se mettent à écrire des lettres de motivation et des CV qu'ils adressent, qui par voie postale, qui via Internet, à l'intention des PDG des sociétés nationales ou étrangères et aux chefs d'entreprises publiques ou privées. Cependant, il s'avère que la majorité de nos diplômés supérieurs ne savent pas souvent rédiger une lettre de motivation, encore moins un curriculum vitae (CV) en bonne et due forme !
Le CV : miroir du candidat
Il va sans dire qu'un CV ou une lettre de motivation constitue souvent le miroir de la personnalité du demandeur d'emploi, de ses compétences et de ses capacités au point que certains les considèrent comme un « visa » pour l'emploi, d'autant plus qu'il s'agit là du premier contact effectué par le postulant avec son éventuel employeur. Quand ces deux documents sont bien rédigés de la part du candidat, ils peuvent lui donner un véritable coup de pouce pour décrocher un entretien d'embauche.
La Tunisie regorge de ces diplômés universitaires qui pourraient être bien compétents dans leur spécialité respective. Cependant, la plupart ne savent pas en témoigner, ne serait-ce que lors d'une demande d'emploi. En d'autres termes, ils ne savent pas mettre en valeur ce dont ils sont capables à travers un CV et une lettre de motivation. Ces deux documents sont pourtant déterminants dans le processus de recrutement, et ce dans le monde entier. On leur reproche non seulement de commettre les fautes d'orthographe, de conjugaison ou de grammaire, mais aussi le manque d'organisation d'une lettre de motivation ou d'un CV qui ont d'ailleurs leurs propres normes de présentation et règles de formulation. C'est malheureux de le dire, mais on entend souvent des choses comme : « mais qu'est-ce qu'ils ont appris à l'université, ces gens-là ? » de la bouche même des recruteurs ! Ou encore : « S'ils ne sont pas capables de rédiger ce genre de lettres, autant s'adresser à un écrivain public qui, lui, n'a eu que le certificat de fin d'études primaires ! »
Fautes grossières
C'est que, selon les professionnels de recrutement, le CV est un document intermédiaire entre le demandeur d'emploi et l'entreprise qui cherche à recruter. De ce fait, il constitue la première prise de contact qui pourrait mener à un entretien puis à l'acquisition d'un emploi. Pour ce qui est de la lettre de motivation, également appelée lettre d'accompagnement, elle approfondit le contenu du CV et offre l'occasion au candidat de mettre en avant ses compétences. Il appartient donc au demandeur de travail de bien rédiger ces documents pour prouver de quoi il est capable et partant convaincre l'employeur de ses compétences. Les fautes relevées dans ces lettres rédigées par les candidats sont grossières et dénotent un niveau linguistique médiocre, sinon très faible. Quand on écrit « merçi » avec une cédille, ou un « entretient » avec un « t » à la fin, ou encore cette phrase relevée dans une lettre de motivation envoyée par un candidat à un chef d'entreprise à Tunis et que nous reprenons littéralement : « Mr je présenter ma candidature pour une éventuelle entretint dans votre société, Je suie jeune maitrisât en informatique de gestion en 2008 de la faculté de science économiques et de gestion de… », et plus loin, nous relevons la phrase suivante : « En plus que ca je suis entrain de faire des etudes pour obtenir un mastère en commerce électroniques… » Je vous laisse compter les erreurs de tous genres commises dans cet extrait. Et dire que nos diplômés ont déjà étudié le français depuis la 3ème année primaire ! La langue française est en outre la langue d'enseignement et de recherche dans la plupart de nos universités. Comment ont-ils fait, se demande-t-on, ces diplômés du supérieur durant leurs études universitaires, et avant elles celles du secondaire, où presque toutes les matières scientifiques, économiques, technologiques, informatiques et artistiques sont véhiculées en langue française ! Il est vrai que le niveau en français régresse en Tunisie, toujours est-il qu'il y a un certain seuil au dessus duquel il ne faut pas aller, surtout pour un diplômé universitaire ! Force est de constater que la régression du niveau du français constitue souvent un réel problème dans les milieux académiques et devient source de nombreuses frustrations, aussi bien chez les étudiants que chez les enseignants ! Un véritable déficit linguistique auquel il convient d'apporter des solutions adéquates ! Inutile de rappeler que plusieurs de nos étudiants se sont vu refuser l'inscription dans des universités françaises parce qu'ils avaient raté leur test de niveau de français qu'il devait passer avant leur départ ! Nous déplorons ces diplômés du supérieur qui ne savent pas rédiger correctement une lettre de motivation ou un CV tout en se demandant quels moyens notre université met à la disposition des étudiants pour les aider à améliorer leur maîtrise de la langue. Quel que soit le niveau de langue de ces diplômés et vu le fait que les lettres de motivation et les CV sont de plus en plus envoyés par e-mail (les demandes manuscrites ne sont pas exigées !), les fautes d'orthographe ou de syntaxe ne sont plus permises tant qu'ils peuvent s'aider des différents logiciels de correction qui sont à leur disposition dans tous les ordinateurs ! Ainsi, les candidats ingénieurs ou techniciens supérieurs pourront demander un « entretien » sans « t » à la fin ! Nonobstant tout cela, une lettre de motivation ou un CV rédigés sans fautes d'orthographe et dans les normes établies est avant tout une marque de politesse envers la personne qui va lire ce qu'on lui envoie. Et puis, cela permet également d'éviter bien des confusions et des préjugés !


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