Le GIE s'applique à sa mission ; celle de sauver la poterie de Sejnène d'un déclin éminent Le groupe d'intérêt économique des potières de Sejnène organise, le 1er et le 2 novembre à Gammarth et à La Marsa, les 2es Journées de Sejnène. Il s'agit de passer à la vitesse supérieure en matière de promotion de la poterie berbère réputée de la région en dotant les artisanes de l'appui promotionnel et financier nécessaire à la commercialisation et à la mise en valeur de leurs créations. Cet événement comprend deux volets capitaux : une cérémonie d'évaluation des étapes franchies jusque-là et une exposition-vente. L'événement permettra, en outre, au groupe d'élargir son potentiel humain en accueillant une trentaine de nouvelles adhérentes. Sauver la poterie, sauver Sejnène Les journées de Sejnène représentent une action réfléchie, ciblant un domaine artisanal et une communauté bien déterminés. La création du groupe, en septembre 2012, vient en réaction à l'isolement d'un village se trouvant du jour au lendemain sous l'emprise de l'insécurité. Cette plaine paradisiaque, qui séduit, et par sa verdure et l'air pur, touristes et randonneurs, se trouve boudée par les visiteurs. Ainsi, le secteur de l'artisanat, qui constitue pour plus de 150 familles la principale source de revenu, s'est-il trouvé paralysé. Le GIE a vu le jour dans le but d'apporter aux artisanes le soutien promotionnel et financier indispensable à la pérennité de leur activité et à une vie digne. Aussi, près de 60 artisanes ont adhéré au groupe et bénéficient des prestations en question. Depuis, le projet en faveur des potières de Sejnène avance à pas sûrs. Dès les trois premiers mois de sa création, le GIE avait réussi à décrocher une enveloppe de 15 mille dinars pour financer les 1ères Journées de Sejnène. A cette époque, quelque 42 artisanes avaient participé à l'évènement et réussi à vendre la totalité de leurs créations exposées à l'occasion. De janvier 2012 à décembre 2014, le groupe s'est penché sur la création d'une marque collective et sur la recherche d'un appui nécessaire à la commercialisation des produits. Deux défis relevés grâce à l'appui de l'ambassade de Finlande qui y a contribué par un montant de 100 mille dinars. Besoin de sources de financement Le groupe a réussi, par ailleurs, à obtenir le soutien de la délégation régionale de l'artisanat de Tunis qui se chargera du financement de la participation des potières de Sejnène au Salon international de Paris. Aujourd'hui, le groupe envisage de relever de nouveaux défis. L'objectif étant, désormais, de miser sur l'exportation des créations des potières de Sejnène afin de leur permettre une meilleure visibilité à l'échelle internationale et de développer davantage leur activité. Le groupe compte, également, créer un espace communautaire à Sejnène, ainsi qu'un showroom à Tunis, ce qui faciliterait la coordination avec les artisanes et leur permettrait de travailler dans un climat propice à l'échange d'expérience. D'autant plus qu'un showroom implanté à Tunis serait fort utile pour la commercialisation des produits. Ces défis ne peuvent, cependant, être relevés sans l'intervention des sources de financement, qui font défaut pour l'instant. Dans l'attente d'un appui financier à même de traduire le rêve en réalité, le groupe poursuit son militantisme pour la promotion de la poterie de Sejnène. D'ailleurs, une expo-vente sera concoctée dimanche 2 novembre au café-resto Safsaf à La Marsa. Ce serait une belle opportunité de faire l'acquisition d'une poterie unique et de découvrir les secrets de la fabrication des articles de poterie via un atelier démonstratif.