«Oui, ce sont les jeunes qui ont fait la révolution, et personnellement j'en ai profité comme tant d'autres» Le candidat indépendant à l'élection présidentielle, Hamouda Ben Slama, a déclaré hier, lors d'une conférence de presse organisée à Tunis, qu'il ne s'abaisserait pas à demander le soutien d'un parti, mais que tout soutien serait le bienvenu. «Je dispose de bonnes relations avec de très nombreux partis, mais je n'ai jamais demandé formellement leur soutien», a-t-il déclaré. Hamouda Ben Slama estime d'un autre côté que l'idée d'un candidat consensuel unique chez les socio-démocrates lancée par Mustapha Ben Jaâfar a été un échec en raison de l'attachement de certains à leur candidature. Réconciliation nationale Agé de 71 ans, l'homme affirme vouloir s'engager pour les jeunes et leur servir de soutien. Interpellé sur son âge lors du point de presse, Hamouda Ben Slama précise que contrairement aux jeunes, sa vie est derrière lui, et que de ce fait, il sera complétement dévoué à sa mission. Comme tout candidat indépendant qui se respecte, Hamouda Ben Slama veut être le président de tous les Tunisiens, sans exclusion. «Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour arriver à une réelle réconciliation nationale», a-t-il promis. Le candidat souhaite également faire de l'institution présidentielle une institution complétement neutre dont les conseillers seront «recrutés sur l'unique base de la compétence». Le candidat précise qu'il travaillera en étroite collaboration avec le chef du gouvernement, tout en respectant les prérogatives du président de la République fixées par la nouvelle Constitution. Le renforcement de la sécurité nationale, prérogative du futur chef de l'Etat, fait partie des promesses de Hamouda Ben Slama. «J'apellerai le Parlement du peuple à voter le nouveau projet de la loi antiterroriste, je veillerai à renforcer les capacités de l'armée nationale, je soutiendrai les systèmes de renseignement de l'armée et de la police», a-t-il indiqué. Servir les intérêts supérieurs de la nation Hamouda Ben Slama a estimé, lors du point de presse, que la diplomatie doit jouer un rôle de premier ordre, notamment dans le dossier libyen. «Loin d'être uniquement une affaire de politique étrangère, la crise libyenne est également une question de sécurité nationale, sur laquelle il va falloir se pencher sérieusement», a-t-il dit, tout en ajoutant que la Tunisie et la Libye sont un seul peuple. Bien que le président de la République ne soit pas directement concerné par l'économie (qui fait partie des prérogatives du gouvernement et du Parlement), Hamouda Ben Slama souhaite donner de l'élan à la «diplomatie économique» afin de renforcer le «positionnement de la Tunisie dans le monde».