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Bonne année
Publié dans La Presse de Tunisie le 29 - 12 - 2014

Une année se termine, certes, mais ce qu'on y a vécu ne saurait être oublié. Il y a tellement de choses à dire et tellement d'événements dont on se souviendra.
Les résultats positifs sont faits pour être exaltés, à l'effet de motiver nos jeunes et d'encourager ceux qui les ont accomplis, mais les contre-performances sont aussi importantes, pour ceux qui refusent de s'emballer et qui reconnaissent que le sport est une remise en question perpétuelle. Comment pouvons-nous nous souvenir de cette année qui s'est estompée ?
Acomme arbitrage qui refuse de régler ses problèmes et se faire oublier en se confondant avec le paysage sportif. C'est en football que les contestations sont les plus virulentes et que les dépassements ont lieu le plus souvent. Les années se succèdent et rien ne semble vouloir changer en dépit des générations d'arbitres qui défilent et pour lesquels, le plus souvent, on procède à partir d'une subjectivité maladive que l'on érige, une fois dépassé par les événements comme moyen de défense pour justifier la faillite de choix bien contestables
Bcomme Basket-ball dont les progrès sont évidents depuis quelques années. La politique d'ouverture a fait que ce sport, cantonné depuis de longues années dans la discrétion absolue, s'est frayé, avec beaucoup d'assurance, un chemin parmi les sports d'élite. Il a appris à oser organiser et participer avec beaucoup d'assurance et de confiance aux compétitions intercontinentales et se voit bien dans la peau d'un sport compétitif et crédible.
Ccomme décalage entre nos ambitions et les moyens qu'on y consacre pour les atteindre. Les moyens ne sont pas forcément financiers mais bien humains avec des acteurs s'empressant de vouloir jouer les premiers rôles sans avoir forcément l'étoffe ou l'envergure. Cet amateurisme dans le comportement est un des premiers problèmes qu'aura à résoudre le sport national avant de pouvoir prétendre à quoi que ce soit.
Dcomme cette dégradation continue que connaît l'infrastructure dans le pays. Certes, les différentes municipalités ont connu des fortunes diverses à la suite de la révolution, mais nous sommes loin du minimum exigé pour que la pratique du sport soit faite dans les conditions minimum de sécurité et de performance. C'est le grand chantier qui exige de figurer parmi les priorités des futurs responsables.
Ecomme écoute avec ces voix qui s'élèvent et pour lesquelles on ne semble accorder aucun crédit. Il faut dire que le provisoire et l'absence d'innovations sont de nature à tuer dans l'œuf toute initiative sérieuse. L'acharnement à vouloir coûte que coûte faire du neuf avec du vieux est le premier des obstacles à lever pour avancer sérieusement. Si l'on est vraiment animé par la bonne volonté d'avancer et de relancer une situation bien compromise par des années d'immobilisme et de populisme.
Fcomme...football, ce sport roi, opium des peuples et origine de tous les maux ....que ressentent et dont se plaignent toutes les autres disciplines sportives. Voila un sport que nous aimons tous, mais que nous craignons particulièrement pour sa propension à envahir et à dévorer tout ce qui le touche. Quelle serait la volonté de ceux qui le gèrent de le remettre là où il devrait être pour son intérêt et pour celui de ceux qui sont destinés à vivre à ses cotés.
Gcomme gestion dans ce brouhaha indescriptible, porte-drapeau d'un arrivisme sans limites, prônant des décisions pour le moins qu'on puisse dire irréalistes puisées dans le fond d'une imagination fertile mais coupée du monde du réel. La Tunisie ne peut devenir un pays de sportifs qu'à la seule et unique condition : l'Etat ne doit s'occuper que des scolaires, de l'infrastructure et du sport amateur en favorisant la formation. Ceux qui veulent faire du professionnalisme sont libres de s'y adonner mais qu'ils s'organisent en conséquence et qu'ils mettent la main à leurs poches. La communauté nationale n'a pas à s'appauvrir et à se priver de ce qui est essentiel pour satisfaire les élucubrations des uns et des autres.
Hcomme huissiers, devenus des compagnons de tous les jours de la majorité de nos clubs. Ils y viennent souvent, beaucoup plus régulièrement que certains dirigeants, gênés mais forcés de par leurs rôles à avertir, saisir, exiger et appliquer ce dont ils sont chargés de faire. Au point où en sont les choses, ils ont beaucoup de beaux jours devant eux.
C'est aussi comme handball, un sport que nous avions pensé au-dessus de toutes secousses déstabilisantes mais qui, en cette année 2014, a chancelé sous les coups de boutoir de ses propres enfants. Dommage pour l'image du handball tunisien, sport qui a gagné haut la main son prestige et son aura.
Icomme indécence parce qu'on est forcément poussé, outré par ceux qui menacent à tout bout de champ de démissionner et de tout laisser en l'état, en dépit d'une situation qu'ils ont grandement contribué à créer. La nouvelle année verra-t-elle la mise en place d'une stricte réglementation à même de reprendre en main ce professionnalisme marron destructeur et sans avenir ?
Jcomme jeunesse pour laquelle nous ne faisons pas assez, alors quelle est capable de tout. Notre jeunesse, aussi bien sur le plan artistique que culturel ou sportif, a fourni les gages de son immense talent dans tous les domaines. Les promesses seront-elles à la mesure de ce qu'on lui proposera pour la relance de ses activités ? La Cité de la Culture en souffrance, faute de fonds, sortira-t-elle de sa torpeur et insufflera-t-on la vie dans ce squelette qui n'attend que cela depuis quatre ans ?
Kcomme cette situation kafkaïenne dans laquelle nous nous trouvons chaque fois que nous tentons de mettre de l'ordre dans nos esprits pour relancer une discipline ou une fédération. L'acharnement morbide que nous avons à vouloir faire du neuf avec du vieux est à l'origine de cet illogisme générateur des échecs successifs.
Lcomme ces affligeantes lapalissades que sont débitées d'un ton docte, arrogant et suffisant à chaque conférence de presse tenue par des sélectionneurs qui nous servent une prose dite et redite de manière différente, qui nous font perdre du temps et intoxiquent régulièrement une opinion publique complètement déboussolée. Les fédérations sont appelées à faire des efforts pour soigner leur communication et cela commence par le respect de ceux à qui on s'adresse.
Mcomme cette marginalisation que semblent vivre certaines disciplines sportives qui ont repris leurs activités mais dont on ignore tout. A l'ère de l'informatique et des mails rapides et efficaces, on devrait avoir recours à ces moyens de communication modernes pour informer et faire savoir ce qui se passe. La vulgarisation et la promotion d'un sport passent par là.
Ncomme natation et les résultats que continue à enregistrer notre Mellouli national qui, en dépit de sa fin de carrière à très haute compétition, demeure un exemple d'assiduité et de courage. L'absence de relève de même niveau devrait inciter les différentes parties prenantes à s'inquiéter pour permettre à la natation tunisienne de garder le standing atteint. Les derniers championnats d'hiver où quelques records ont chuté, seront-ils porteurs de promesses ?
Ocomme outrance de ceux qui monnaient leur mauvaise gestion et qui, chaque fois qu'ils sont à court d'argent pour poursuivre leurs errements, menacent de démissionner. Vivement la reprise en main en cette année 2015, car tout a été dit à propos de cette mauvaise gestion que le flou et l'absence de poigne tolèrent et permettent.
Pcomme la recherche de la performance pour les jeunes retenus parmi les disciplines ciblées. Cette performance ne peur être que le fait d'un volume de travail plus important qui s'appuie sur les compétitions nationales. Peu visibles dans le paysage médiatique, des sports comme l'athlétisme, la boxe, la lutte, le judo donnent l'impression de ne s'épanouir qu'au niveau international. Cela peut valoir l'oubli et le manque de régénération des bases.
Qcomme ces qualifications dans différentes compétitions intercontinentales vis-à-vis desquelles nous devons savoir raison garder. Si c'est la première fois, c'est un résultat positif. Mais si c'est la seconde, troisième et quatrième, etc., sans avoir le moyen de s'y imposer et de gravir des échelons sur le plan international, c'est tout simplement insuffisant et en deçà de ce qui devrait être attendu. Tous les sports collectifs à une ou deux exceptions sont dans ce cas.
Rcomme ces sports à la raquette dont l'un se porte de mieux en mieux : le tennis, et l'autre, le tennis de table, dont on n'entend presque plus parler. Dans ces deux disciplines, les indices pourtant sont réellement positifs et l'année 2015 pourrait être celle de la concrétisation des nombreuses promesses.
Scomme stratégie à mettre en place pour redonner aux jeunes le goût de l'effort après de longues années de désœuvrement et d'intérêt relatif accordé à la chose sportive. Un travail immense et urgent néanmoins faisable, grâce à la qualité et la quantité des cadres disponibles.
Tcomme transfert et «mercato» auquel on se prépare pour accroître les dettes et déficits. Les fédérations concernées prendront-elles l'initiative de prévenir les clubs endettés à l'effet de les inviter à plus de prudence ? Rien n'est moins sûr, car ce genre d'agissements dérange les plans électoraux et va à l'encontre de la longévité au sein d'un bureau fédéral. A moins que...
Ucomme unification des clubs d'une seule région, au niveau de l'élite. On a bien entamé des discussions entre dirigeants, mais faute d'accord et par ego on a renoncé à ce qui pourrait être un début de solution pour bien des Associations sportives surtout professionnelles. En évitant de dilapider les forces vives, qui pourraient, une fois unies, être en mesure de consolider leurs moyens humains et financiers, ces associations gagneraient plus de rayonnement et d'assise populaires.
Vcomme vandalisme qui semble revenu à la mode aussi bien pour les vainqueurs que pour les vaincus. De cause à effet, ces agissements sont de nature à repousser la décision de rouvrir les gradins aux publics, d'où le manque à gagner et les soucis financiers. Irresponsable.
Wcomme waterpolo qui a connu de beaux jours et qui a besoin d'espace pour s'épanouir. Les bonnes volontés ne manquent pourtant pas mais l'éternelle et obligatoire coexistence avec la natation demeure un frein pour sa consolidation en dépit de la qualité des joueurs tunisiens. La relance pourrait passer par les aires de jeu en bord de mer l'été, et non pas se contenter des villes où il existe des piscines couvertes.
Xcomme cette xénophobie qui s'empare de temps à autre de certains pays qui pensent que leurs problèmes de résultats sont en relation avec l'origine de leurs joueurs pourtant recrutés au prix fort. C'est à nos joueurs de savoir où mettre les pieds et de ne pas courir derrière l'argent mais bien de chercher les équipes où ils pourront réellement s'épanouir.
Ycomme yo-yo et ces équipes mal nanties, avec des moyens limités qui, parce qu'elles sont premières et que la réglementation en vigueur le leur permet, accèdent en Ligue professionnelle pour se retrouver reléguées la saison suivante, avec des dettes supplémentaires et des problèmes sans fin. Le bon sens leur dicterait de renoncer à l'accession. On voit fréquemment ce genre de décisions prises en France par exemple. Sont-ils donc plus raisonnables ? Non, mais c'est leur fédération qui leur rappelle que leurs critères de viabilité ne sont pas remplies et qu'elles risquent des complications.
Zcomme ce zeste de logique et de bons sens que l'on devrait pouvoir déployer pour se fixer des objectifs clairs, simples et surtout réalistes pour cette année 2015 d'abord, puis de se pencher sur une stratégie étalée dans le temps. Les problèmes sont si compliqués et si imbriqués (formation, encadrement, prospection, sport de masse ou pour tous, sport scolaire, professionnalisme, etc.) qu'on ne peut prétendre tout faire en même temps.
Kamel GHATTAS


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