A titre de simple contribution à l'ensemble d'idées et ...d'émotions dont on a fait part à monsieur le ministre , voici quelques remarques que nous avons faites à quelques-uns de ceux qui l'ont précédé et qui .....sont restées lettre morte. Tout d'abord, et avant tout, la place que devrait occuper le sport scolaire comme base et creuset incontournable du sport civil. Le sport tunisien a connu et a préparé ses plus belles années en s'appuyant sur le sport scolaire. Les meilleurs éléments qui ont fait les plus beaux jours du sport tunisien y ont été repérés et ramenés de ce milieu que la Tunisie a eu le bonheur de mettre en place, en lui formant les cadres nécessaire à son émancipation. Les écoles de sport qui ont donné l'équipe de rêve de l'épopée 1978, les Jelili, Bouchenak, Ben Moussa, Gharbi, Berriche, etc...etc...sont sortis de là. Les problèmes ont commencé le jour où un ministre illuminé, a été conseillé pour interdire aux professeurs d'éducation physique d'entraîner au sein des clubs. Le cordon ombilical coupé entre le scolaire et le civil a donné les résultats que nous connaissons tous. Les techniciens spécialistes, pour lesquels on cherchait un job n'ont jamais réussi à combler la brêche; et les centres de formation ont englouti vainement des fonds que l'on aurait pu utiliser ailleurs. Les malversations et les chiffres erronés relèvent sans doute de ce secteur. Pire, les accords conclus entre le département des Sports et l'Education nationale, n'ont jamais été strictement respectés. Les lycées sportifs et les classes de sport qui ont enregistré des résultats remarquables ailleurs que chez nous sont approximatives, au point d'affirmer que l'on peut nettement faire mieux. A condition que chacune des parties contractantes y mette du sien. Il est inconcevable qu'un élève, à tous les niveaux de l'enseignement primaire et secondaire, ne puisse faire du sport qu'à la tombée de la nuit, et qu'il soit contraint au désœuvrement durant des heures. Dans le même ordre d'idées, la place du sport féminin que l'on prétend vouloir relancer mais pour lequel on ne fait presque rien. Nous avions soutenu que pour brasser une masse plus importante de jeunes pratiquantes, il fallait trouver une formule pour que les équipes féminines des lycées et collèges (qui le désirent mais qui seront fortement encouragées et subventionnées) participent aux compétitions civiles. Cela mettrait sur la scène un nombre appréciable d'éléments au lieu et place du nombre insignifiant d'équipes engagées dans les compétitions gérées par les fédération civiles. Second problème important: l'utilisation des installations sportives. Il y régne une ambiance et des passe-droit inimaginables. C'est à celui qui bloque au mieux l'entrée de ces installations et qui ait le plus d'heures d'inutilisation. Alors que dans les pays "sportifs" une installation ne ferme pour ainsi dire jamais ses portes, c'est le contraire qui se fait chez nous. De petits roitelets, amenés le plus souvent d'un milieu extérieur au sport, font la pluie et le beau temps, "dépensent" un argent fou, (il y a là à boire et à manger), pour rien. Des installations se meurent et d'autres dépérissent. Troisième problème non moins important, la multiplicité des équipes d'élite dans une même région, qui, économiquement et financièrement, sont incapables d'entretenir des associations évoluant parmi l'élite (football professionnel par exemple) en lui assurant ce dont elles ont besoin. Grèves, crises à répètition, démissions et mauvaise gestion sont le lot de ces pseudo-professionnels qui végétent. Cette déperdition des efforts et des moyens constituent une plaie pour notre sport de haut niveau. Le rassemblement de ces associations et la mise en commun des moyens est la seule solution pour mettre en valeur les capacités d'une ville ou d'une région. On a entamé à une certaine époque le processus, mais, sous la pression(?!) on a laissé tomber. L'application d'une véritable politique de viabilité des clubs aurait évité ces luttes intestines et renforcé considérablement la discipline concernée et surtout le football. De nos jours, l'accession d'une équipe parmi l'élite est annonciatrice de disparition, du moins de problèmes à venir pour les autres disciplines pratiquées. Budgétivore, le football raffle tout et ne laisse que des miettes aux autres. Voilà quelques suggestions à joindre à celles qui ont été présentées. Dans l'attente d'autres, bien sûr!