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Rompre avec la stéréotypie et la stigmatisation
Présence des femmes dans les médias
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 01 - 2000

Il est urgent, pour le nouveau gouvernement, de prendre en considération la question du genre et de permettre à la femme de prouver son mérite et de pratiquer sa citoyenneté sur un pied d'égalité avec l'homme, dans un climat régi par les principes des droits de l'Homme.
Quelle image de la femme nous transparaît à travers les médias ? La question du genre est-elle encore prisonnière des stéréotypes infligés par les idéologies sexistes et les résidus d'une culture patriarcale ? Les médias parviennent-ils à se détacher de ce cercle vicieux discriminatoire et accordent-ils à la femme sa véritable valeur et son véritable mérite ? Les réponses à ces questions n'ont pas été rassurantes, lors de la tenue par l'Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) d'une série d'ateliers de sensibilisation sur l'image de la femme à travers les médias et la place qu'elle joue au sein du paysage médiatique. Suite à une réalité décevante, nourrie par la violence et la dégradation préméditées à l'égard de la femme, l'association a choisi de concocter un guide référentiel sur l'image et la présence de la femme dans les médias. Lequel ouvrage a été présenté, avant-hier, aux journalistes, lors d'un point de presse organisé à l'occasion.
Il s'agit d'un livret de 24 pages, comptant trois volets essentiels. Le premier porte sur les sources référentielles et législatives, relevant tant de la loi tunisienne que des conventions et protocoles internationaux en matière de lutte contre l'inégalité entre l'homme et la femme. Le deuxième précise les destinataires concernés par le présent guide, à savoir les personnes aux postes de décision ainsi que celles œuvrant dans le paysage médiatique. Quant au troisième, il clarifie, noir sur blanc, les principes préconisés pour mettre un terme à l'inégalité des genres et préserver les droits intégraux de la femme. «Nous avons opté pour ce format pratique afin d'inciter les Tunisiens et les Tunisiennes à lire ce guide et transmettre ainsi le message», fait remarquer Mme Sonia Ben Ahmed, responsable de l'information à l'ATFD.
Les hommes d'abord ?
L'oratrice a indiqué que le nombre des femmes œuvrant dans le domaine de la communication et de l'information ne cesse d'augmenter. Une évolution qui n'aboutit point au statut escompté. Privée de l'égalité des chances, la femme n'accède pas systématiquement aux postes de décision. Elle reste ainsi dans les coulisses alors que son alter ego, l'homme, bénéficie d'un terrain favorable à son épanouissement professionnel. Selon l'Observatoire mondial des médias, l'écart entre les genres dans les médias s'avère flagrant : 76% des personnes qui font la une des journaux et des actualités appartiennent à la gent masculine. Quant à l'image de la femme dans les médias, elle reste prisonnière des stéréotypes machistes et reflète celle d'une victime ou encore d'une personne vulnérable et dépendante de l'homme.
L'ATFD poursuit son combat pour la lutte contre l'inégalité des genres. Elle a organisé quatre ateliers de sensibilisation au profit des médias, pour rectifier cette image et inciter les journalistes à établir l'égalité entre l'homme et la femme tant dans les organes de presse qu'à travers l'image véhiculée dans les produits de communication et d'information. Les ateliers ont eu lieu à Tunis, à Sousse, à Sfax et à Kairouan, durant la période située entre avril et juin 2014. Les résultats et les recommandations tirées desdits ateliers ont permis d'élaborer le guide référentiel. La prochaine étape de lutte pour la réhabilitation de l'image de la femme dans les médias consistera en un plaidoyer impliquant des personnalités politiques.
De la dérive médiatique
postrévolutionnaire
De son côté, Mme Neïla Zoghlami a parlé des mutations que connaît le paysage médiatique postrévolutionnaire. En effet, de nouveaux modèles médiatiques ont émergé depuis les événements du 14 janvier 2011, véhiculant une image déformée et dégradante de la femme. L'oratrice cite comme exemple l'émission télévisée «Andi mankollek» ; une émission qui tend à normaliser la discrimination et la violence à l'égard du genre. Mme Zoghlami condamne le recours de certains animateurs à l'invitation de figures politiques féminines ou autres pour les tourner en dérision et altérer ainsi l'image de la femme tunisienne.
Parallèlement à ces dépassements médiatiques, la société tunisienne postrévolutionnaire vit au rythme d'une violence sexiste sans précédent. Des actes de viol, des violences physiques et verbales, des harcèlements sexuels et jusqu'aux massacres atroces —notamment la mort de la petite Eya, brûlée par son père—, autant de crimes sont commis contre la femme, au nom de la religion, de l'honneur et de l'esprit patriarcal... L'oratrice souligne l'inadmissible et intolérable argumentation de ces abus, de ces crimes. Elle insiste sur la nécessité, pour le nouveau gouvernement, de prendre en considération la question du genre et de permettre à la femme de prouver son mérite et de pratiquer sa citoyenneté sur un pied d'égalité avec l'homme, dans un climat régi par les principes des droits de l'Homme.


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