Ils arborent leurs croquis faits main. «Je suis Charlie, faites l'humour pas la guerre, je suis musulman et je suis Charlie» ... «Tache noire, la présence de Netanyahu n'est-ce pas?!», conclut un jeune typé Foule des grands jours place de la Nation. Quelques milliers de personnes à l'arrivée de la marche nationale contre le terrorisme, organisée hier à Paris. Tous les voisins de Charlie y sont. Les boulevards Diderot, Voltaire... déversent leur marée humaine sur la Statue Triomphe de la République. Jean Dalou n'aurait pas reconnu son œuvre tricolore. Une ribambelle de jeunes perchés ou agrippés au bronze brandissent leurs caricatures.... Autour, les manifestants font leurs circumambulations protestaires. Plus dessinateurs que braillards, ils arborent leurs croquis faits main. «Je suis Charlie, faites l'humour pas la guerre, je suis musulman et je suis Charlie». Choc de dessins. Bagarre de crayons. Un tantinet provoc', une pancarte s'attire quelques foudres. «Ecrasons l'infâme», rien que cela. On fait un dessin. On accourt l'élever plus haut que le mot de Voltaire. « Liberté dans le respect», qu'on y lit. Il est 17h00, les voisins de Charlie reprennent les boulevards Voltaire et Diderot. « Tache noire, la présence de Netanyahu, n'est-ce pas?!», conclut un jeune typé. Entre soutiens opportunistes, sincères, protocolaires, la marche pour Charlie aura été une dernier «Dessein» français.