« Le gouvernement Habib Essid devrait obtenir une majorité confortable, compte tenu de la représentativité parlementaire des partis politiques qu'il inclut », a estimé le président du groupe de Nida Tounès à l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), Mohamed Fadhel Ben Omrane. S'exprimant dans une déclaration de presse, lundi, au palais du Bardo, Ben Omrane a fait savoir que l'intensification des concertations entre dans le cadre de la recherche du plus large consensus autour de la composition du gouvernement, à l'image de la politique prônée par le pays durant la période écoulée. S'agissant de l'éventualité de voir des députés de Nida quitter leur groupe parlementaire et ne pas accorder le vote de confiance au gouvernement Essid, en guise de protestation contre l'implication du mouvement Ennahdha, Ben Omrane a nié l'existence de « divisions » au sein de Nida Tounès. Il a justifié les divergences par le mécontentement de certains élus de Nida pour ne pas avoir intégré le nouveau gouvernement, notant, dans ce sens, que « plusieurs échéances politiques sont prévues ouvrant la voie à de nouvelles responsabilités que le parti se doit d'assumer ». De son côté, le député Lazhar Akermi, pressenti au poste de ministre chargé des relations avec l'ARP au gouvernement Essid, a noté avec satisfaction le consensus établi autour de la nouvelle composition du gouvernement Essid. Plusieurs dirigeants de Nida Tounès avaient, auparavant, manifesté leur refus de la participation d'Ennhadha au gouvernement Essid. Dimanche, la coordination du « sit-in du Bardo » avait organisé un rassemblement de protestation devant le siège du mouvement Nida Tounès, appelant les dirigeants des partis ayant participé au « Sit-in du départ » (été 2013) à tenir leurs promesses électorales de ne pas s'allier à Ennhadha et de ne pas l'associer dans la composition du nouveau gouvernement. «Regret» d'Al Moubadara De son côté, le parti Al-Moubadara a fait part de « son regret » de ne pas avoir été représenté dans le gouvernement de Habib Essid annoncé lundi, estimant que « c'est là une exclusion de toute une famille politique, la famille destourienne ». Dans une déclaration rendue publique lundi, Al-Moubadara évoque une « exclusion » de la composition du premier et second gouvernement, malgré sa contribution à l'élaboration de son programme et aux rencontres tenues entre son président, Kamel Morjane, et le chef du gouvernement désigné, dans le cadre des concertations sur la composition du gouvernement. Le parti indique que son bureau national a décidé de se concerter davantage avec ses membres et ses élus au sein de l'Assemblée des représentants du peuple, avant de prendre une position définitive à l'égard du gouvernement Essid, lit-on dans la même déclaration.