Patron incontestable à Gabès, il a perdu ses galons à l'Espérance Il n' y a pas si longtemps, les grands clubs de la Ligue 1 s'arrachaient ses services. Chedly Ghrab a même failli atterrir au Club Africain avant de débarquer, enfin, au Parc Hassen Belkhodja en décembre dernier pour quatre ans et demi. Les observateurs les plus avertis pensaient que la carrière du joueur allait connaître un nouvel élan. Mais, depuis son arrivée au Parc B, c'est la traversée du désert. Chedly Ghrab ne figure même pas sur la liste des remplaçants. C'est dire qu'il n'a jamais fait partie des plans de Khaled Ben Yahia. Samedi dernier face aux divisionnaires de Menzel Bouzelfa, José De Moraïs a donné leur chance aux jeunes et aux joueurs qui manquent de temps de jeu. Chedly Ghrab en faisait partie. Titularisé sur le couloir droit, soit dans sa zone de prédilection, il a effectué quelques incursions. Mais faute de suite dans les idées, Ghrab n'a pas créé une seule fois le danger dans les trente derniers mètres. Il n'a pas adressé de passes décisives non plus. Apparition ratée Tous ceux qui ont suivi le match CS Menzel Bouzelfa-EST se sont étonnés de la piètre prestation de Chedly Ghrab. Méconnaissable, l'ancien joueur vedette de Gabès était transparent sur le terrain et De Moraïs a fini par le remplacer après une heure de jeu par Samuel Eduok. Bref, Ghrab a raté son match et on se demande s'il aura une seconde chance. Même si le technicien portugais le voudrait, le calendrier ne le permettra pas. Quand un joueur débarque à l'Espérance, il doit savoir une chose essentielle : il faut être opérationnel de suite et exceller par rapport aux joueurs existants, notamment ceux qui évoluent dans le même poste. Or, sur le couloir droit, Ghrab a deux concurrents : Harisson Afful et à un degré moindre, Idriss Mhirsi. Quand on connaît les qualités monstres du Ghanéen et que les consultants étrangers ne tarissent pas d'éloges sur lui lors de la dernière CAN par exemple, on se pose la question de savoir si Ghrab a fait le bon choix en venant à l'Espérance où la concurrence est rude. Patron incontestable au Stade Gabésien, il formait la paire avec Saad Bguir. Dribbleur, rapide et buteur, les qualités intrinsèques de Ghrab sont indiscutables. Toutefois, il a perdu beaucoup de sa verve ces deux derniers mois, faute de compétition. A-t-il besoin de temps de jeu pour se roder et être aussi bon qu'il l'était à Gabès ? Seuls Ghrab et De Moraïs connaissent la bonne réponse.