Le FP dénonce le manque de sérieux de l'autorité de tutelle dans les négociations La commission administrative de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt), réunie mardi soir, souligne, dans un communiqué rendu public, hier, qu'elle défend les revendications des enseignants du secondaire, réitérant son attachement à la liberté d'expression. L'Ugtt dénonce, dans ce communiqué, «les campagnes d'acharnement menées contre les enseignants» et les agressions commises à l'encontre de certains d'entre eux», appelant l'ensemble des travailleurs à redoubler d'efforts et à protéger les institutions. L'Ugtt réitère, également, son attachement à la liberté d'information et d'opinion ainsi qu'au droit des Tunisiens à la critique, faisant part de son étonnement de voir certains se mobiliser pour attaquer l'Ugtt et diaboliser les mouvements syndicaux et sociaux. L'organisation syndicale dénonce, selon le communiqué, les campagnes acharnées que ces derniers mènent, à travers les médias, contre les syndicalistes. Le communiqué appelle les professionnels du secteur des médias à exercer leur liberté dans le cadre du respect des droits garantis par la Constitution, mettant l'accent sur le droit des syndicalistes de se défendre dans le cadre du respect de la loi, de l'éthique professionnelle et de l'intérêt national. Par ailleurs, l'Ugtt exprime sa solidarité avec les habitants des gouvernorats de Jendouba et Béja suite aux dernières inondations qui ont provoqué des dégâts très importants, soulignant l'impératif de trouver des solutions radicales permettant de protéger ces régions contre de telles catastrophes. Après s'être félicitée du démarrage des négociations sociales sur les majorations salariales dans la fonction publique et le secteur public au titre de 2014, la commission administrative réaffirme son droit d'accéder aux données socioéconomiques pour pouvoir déterminer les responsabilités de chaque partie. De son côté, le Conseil des secrétaires généraux du Front populaire (FP) et son bloc parlementaire ont affirmé, hier, leur soutien à la grève des instituteurs de l'enseignement secondaire qui, selon eux, «plaident pour une école publique évoluée où la dignité et les droits de l'éducateur sont garantis ». Dans une déclaration dont l'agence TAP a eu copie, le FP a imputé l'entière responsabilité de la dégradation de la situation à l'autorité de tutelle et au gouvernement Habib Essid qui, a-t-il estimé, manquent de sérieux dans la négociation avec les enseignants. Par ailleurs, il a jugé « injustifiée » la campagne de dénigrement orchestrée contre les enseignants et les structures syndicales, en retournant les parents et l'opinion publique contre eux.