Les cavaliers «Zlass» à l'œuvre La première édition d'équitation, «Le Printemps de la fantasia», vient d'avoir lieu à Kairouan. Organisée par l'Utap, le Centre El Kayed d'équitation de Rakkada et la commune de Kairouan, elle vient combler le vide dans ce type d'activité, le dernier festival du genre remontant à 1989. Le programme a comporté 3 compétitions auxquelles ont participé 50 cavaliers, des jeux de fantasia, des sauts d'obstacles, des danses rythmées de chevaux de pur-sang arabe. Un mélange de gravité et d'allégresse En outre, on a honoré des cavaliers dont une femme âgée de 54 ans qui ont beaucoup fait pour la conservation de cette partie valeureuse de notre patrimoine. Malgré une pluie fine ce jour-là, le public était nombreux au niveau de la route de Tunis, aux alentours du Monument du tapis. On a été séduit par ce mélange de gravité et d'allégresse, de spiritualité et de joie sereine, de dynamisme exubérant et de poésie profonde. C'était plus qu'un spectacle émouvant. C'était la rencontre avec un passé glorieux : harmonie des gestes, perfection des attitudes, excellence du travail, de grandes qualités de techniques d'expression et de musicalité qui frôlaient parfois le risque. Mohamed Frej, un cavalier qui a remporté deux compétitions, nous confie : «Les risques que couraient visiblement tous les cavaliers courageux se dérobaient devant eux comme les fins qu'ils espéraient atteindre, non pas par souci de gloire, mais par volonté d'être à la hauteur. Je remercie tous les organisateurs de ce festival qui ont fourni beaucoup d'efforts afin que cette tradition sorte de l'oubli». Kairouan, à titre d'exemple, a conservé jusqu'à nos jours sa réputation de l'entretien et de l'ennoblissement des chevaux. Elle garde parfaitement conscience des obligations qu'entraîne une coutume aussi riche, à savoir le fait de perpétuer la tradition du pur-sang arabe et des arts équestres. Et pour prouver cette noble tradition de la déperdition.