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L'exemple finlandais à la loupe
Réforme éducative et de la santé
Publié dans La Presse de Tunisie le 16 - 04 - 2015

L'école tunisienne n'est plus ce qu'elle était. Aujourd'hui, elle a du mal à retrouver son éclat. Face
à un dispositif éducatif mal en point, l'Etat et la population se sont rendus à l'évidence que l'école doit changer. Et réellement, elle doit épouser son époque
Avant même de définir sa stratégie et ses orientations, le ministère de tutelle a fait l'expertise d'outre-mer. Il s'agit, entre autres, de l'expérience finlandaise qui a fait, mardi dernier, l'objet d'un débat et d'échanges dans deux secteurs vitaux, à savoir l'éducation et la santé. Cela intervient dans le cadre d'une journée à l'Utica consacrée à l'étude de l'exemple finlandais et comment s'en inspirer. Mais ce pays européen aux ressources naturelles limitées comme le nôtre, qu'a-t-il vraiment d'exceptionnel pour qu'il soit un modèle à suivre en matière d'éducation ? Riche en capital humain, la Finlande est classée en bonne position à l'échelle mondiale. Sa politique éducative est, de fait, qualifiée de réussie, ce qui lui a valu d'être une référence largement reconnue. D'après son ambassadrice à Tunis, Mme Tanja Jaaskelainen, son système éducatif doit, aujourd'hui, son rayonnement à la volonté de ses décideurs qui ont, 40 ans durant, misé sur la promotion de l'homme, en lui accordant les atouts de son développement. L'amélioration de la qualité d'apprentissage constitue, alors, une source de fierté. A la différence de l'expérience tunisienne, étant longtemps considérée comme gage du progrès, l'éducation à la finlandaise est l'art d'investir dans un projet sociétal basé essentiellement sur l'égalité des chances et la prise en charge scolaire. Bien qu'elle soit mal partie, pauvre et ayant des difficultés, la Finlande a su bien s'en sortir au bout du compte. Et c'est grâce au sens de l'engagement citoyen et à son élan de solidarité partagée qu'on la voit, ainsi, obtenir gain de cause, demeurant exportateur de modèles éducatifs, mais aussi de santé. Auparavant, c'était « le miracle tunisien » du temps de Ben Ali, où tout était un écran pour se passer du réel. Et de l'avenir de nos enfants.
A l'ouverture des travaux, la ministre de la Femme et de la Famille, Mme Samira Merai, a donné un aperçu sur la Tunisie de l'après-révolution, où la petite enfance commence, selon elle, à trouver son compte. C'est que, évoque-t-elle, l'Etat lui accorde une priorité vu son effet sur la croissance équilibrée, l'épanouissement affectif et social de l'enfant et sa préparation à l'école et à la vie. Cela prouve que le bilan des années passées, malgré les fonds colossaux alloués, « reste mitigé et entaché d'une disparité régionale et sociale importante ». Son département s'engage, désormais, à faire de ce volet un axe stratégique du nouveau plan de développement 2016-2021. Cela se traduira dans l'avenir par une réforme au niveau législatif et structurel afin d'améliorer la qualité des services préscolaires. Dans ce cadre, la ministre a relevé que l'Etat, aidé par l'UE, a engagé, d'ores et déjà, la réouverture des jardins d'enfants publics des municipalités et autres espaces réservés à l'enfant. De son côté, M. Belhassen Thameur, directeur de la coopération internationale au ministère de l'Education, a qualifié le modèle finlandais d'exemplaire. Raison pour laquelle la Tunisie tente de s'en inspirer, sans pour autant le reprendre dans son intégralité. Car, à chaque pays un contexte propre à lui. « L'on est en train de regarder à la loupe les exemples venant d'Allemagne, de France et de Grande-Bretagne. Finalement, notre expérience serait typiquement tunisienne», a-t-il insisté. Et le représentant du ministre d'annoncer, également, qu'un dialogue sociétal sur la réforme éducative se tiendra d'ici la semaine prochaine pour faire le tour des régions et des communes, dans le but d'atteindre un large consensus national sur l'avenir de l'école publique. Celle-ci continue, hélas, de sombrer dans l'impasse, sous la pression de soubresauts purement syndicalistes.
Et le domaine de la santé publique? Là aussi, la Finlande a son mot à dire. Son expérience est, de même, citée en exemple dont la Tunisie a tendance à tirer parti. Sa spécificité réside plutôt dans l'encadrement du paramédical et la promotion de la santé infantile et maternelle. En Finlande, l'espérance de vie a atteint, aujourd'hui, 80 ans. Cette évolution d'indicateurs de santé s'explique, selon l'ambassadrice finlandaise à Tunis, par le renforcement des capacités en éducation. D'après elle, l'école n'est, en fait, qu'un vivier de connaissances et de savoir dans tous les domaines. D'où l'importance de sa restructuration pour qu'elle soit au diapason de son temps. Dans cette logique, la Tunisie doit faire de son système éducatif un tremplin pour la formation, l'emploi et la promotion sociale. Le ministère de la Santé, pour sa part, s'engage à suivre le rythme évolutif des besoins en prestations sanitaires. Et l'exemple finlandais est là pour donner matière à réflexion, en guise d'éléments de stratégies de réforme globale dans les années à venir.


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