Théâtre El Hamra Lieu de désir, d'amour douloureux... Espace de jouissance violente et cruelle... Acte solitaire... Acte pluriel, acide, fauve, féroce, à la démarche féline!! Une rencontre entre un silence à l'affût d'un mot et un regard tourné vers le tréfonds d'une mémoire en transe, tremblant, grimaçant sous les gigantesques molaires du pressoir du souvenir !! La pensée se met en branle, glisse, crisse, avance inexorablement vers les frontières d'un sens encore effarouché!! La bave des hiatus dégouline, sinueuse, entre les lignes fibreuses de l'ellipse !! Quand le regard torve se met à la recherche d'images décantées, les angoisses serrent le nœud d'un élan en pointillé !! Les mains tremblantes de l'effort coincé dans les ronces de la pensée saignent en silence!! Je me mets à la recherche d'une inconvenance qui convient à la bienséance écorchée et savamment rapiécée par un metteur en pièces schizophrène!! « Les incompris ne sont plus maudits», chuchota Rimbaud entre les fesses de l'oreille de Lautréamont!! L'écume ocre, onctueuse de La Medjerdah hausse ses bulles et passe fièrement vide!! Une plume légère, incertaine, frémissante, complice, violente, acide, hostile, tendre, inquiète, absurde, sarcastique, bouillonnante; plume tout simplement, laboure une mémoire défrichée, tiède, fumante, suave plonge dans la lagune du doute et dévoile son rictus familier conjugué à tous les mauvais temps!! «C'est l'incertitude, le doute et la tendresse qui nourrissent le théâtre», dit une sève à une écorce de passage!! LUMIERE ! cria une voix. Et les signes inondèrent un espace au sens obvie!! «L'olive nous dispense de lire l'Iliade et l'Odyssée», disait Jean Giono! Homère resta de marbre!!!