Les ambitions des pugilistes tunisiens grandissent d'une épreuve à l'autre Là où elle passe, la sélection tunisienne ne manque pas, à chaque fois, de valoriser ses ambitions et donner un sens à tout ce qu'elle entreprend. L'objectif de la participation au tournoi international de Qatar est clair. Il traduit cette volonté débordante d'étoffer la préparation des prochaines échéances et notamment le championnat du monde et les Jeux Olympiques de Rio 2016. Il faut dire que la concurrence bat son plein au sein de l'effectif et les places sont devenues de ce fait chères au point que le staff technique se trouve confronté à l'embarras du choix concernant les boxeurs susceptibles d'être retenus pour les grands rendez-vous. La marge de progression, la forme du moment et les dispositions individuelles de chaque boxeur finiront par trancher. En attendant, un tournoi international comme celui de Qatar peut servir de repère pour le staff technique. Le niveau de la compétition et la présence des équipes de grande envergure s'y prêtent fortement. Ils constituent sans nul doute une étape importante de la préparation de la sélection qui n'en demandait pas mieux. Indépendamment des circonstances par lesquelles elle est passée, des hauts et des bas, la boxe tunisienne a ses traditions. Notamment celles perpétuées à travers les différentes générations et qui en font aujourd'hui à la fois la spécificité et la différence. Les responsables, notamment techniques, se sont orientés vers une génération de boxeurs qui est capable d'évoluer et de s'adapter aux nouvelles exigences. Dans sa version actuelle, et face à toutes les contraintes qui n'en finissent pas, la sélection tunisienne se dote aujourd'hui de nouvelles alternatives et ses ambitions grandissent d'une épreuve à l'autre. Ce qui paraît encore plus certain, c'est que les boxeurs et leurs entraîneurs y sont pour beaucoup et que les parties prenantes n'ont d'autre choix que de les accompagner. Ce sont les boxeurs doués qui améliorent l'art de la boxe. Pour répondre aux aspirations, le changement a dû passer d'abord par ces derniers, par davantage de responsabilisation et d'engagement de leur part vis-à-vis de leurs performances et de leur rendement. En termes de dépassement de soi, d'efforts et de sacrifices, tout y est. Dans une discipline comme la boxe, il faut l'aptitude, c'est-à-dire la qualité, le talent, mais aussi l'attitude. Dans les compétitions de haut niveau, on voit très souvent cela, la qualité et l'intensité du spectacle en dépendent. La responsabilité du staff technique est aussi importante. Compte tenu de l'évolution et des exigences techniques, un nouveau style de management s'est imposé par la force des choses. La génération d'aujourd'hui n'est pas une génération qui tente de faire de la simple figuration. Si elle a les mêmes qualités de concentration que ses prédécesseures, elle vise plus haut, plus grand et plus loin. Des ambitions donc sérieuses, mais aussi légitimes pour la boxe tunisienne. Elle fait partie de ces disciplines qui ont réussi à s'imposer au-delà de ce qui est permis. On retiendra à l'occasion cette aptitude à aller plus loin qu'on ne pouvait l'imaginer. D'ailleurs, la nouvelle génération fait de plus en plus preuve d'abnégation et de détermination. Elle est décidée à ne pas s'arrêter à mi-chemin. Ce qui a été réalisé jusque-là ne peut être que le début vers de nouveaux exploits et de nouvelles conquêtes. Surtout que les boxeurs d'aujourd'hui sont dans la force de l'âge et qu'ils donnent l'impression de pouvoir relever les différents défis auxquels ils sont censés faire face... Lors de la deuxième journée du tournoi international de Qatar, trois boxeurs ont réussi à accéder aux demi-finales. Montacer Bouali s'est, en effet, imposé face au Marocain Imed Ahioum. Pour sa part, Bilel Mhamedi doit sa qualification à la bonne prestation qu'il a fournie face à l'Australien Gayden Hansen. La surprise est cependant venue de Ahmed Mejeri qui s'est incliné à ce stade de la compétition face à Kochik Manch (Inde) et de Yahia Mkacheri, battu lui aussi par l'Australien Daniel Louis. Les trois Tunisiens encore qualifiés pour les demi-finales, en l'occurrence Montacer Bouali, Bilel Mhamedi et Mohamed Amine Meskini, seront respectivement opposés aux boxeurs appartenant aux équipes d'Irak, d'Inde et du Sri Lanka. Le plus dur et certainement le plus important reste à faire.