Les espaces destinés aux bagages sont équipés désormais de caméras de surveillance dont le coût est de 50 millions de dinars La saison touristique 2015 approche à grands pas. Les touristes ayant choisi la destination Tunisie ainsi que les Tunisiens vivant à l'étranger vont bientôt débarquer à l'aéroport international Tunis-Carthage qui se met actuellement sur son trente et un pour recevoir les hôtes de la Tunisie. Lundi 25 mai, il est environ 13 heures, l'avion en provenance de Nice se pose sur le tarmac de l'aéroport. Les passagers n'attendront pas longtemps l'ouverture des portes reliées directement à l'aéroport. Première impression, la propreté de l'aéroport et la célérité de la police des frontières ainsi que celle de la douane. Les contrôles de routine effectués, les passagers se retrouvent devant le tapis roulant pour récupérer leurs bagages. Là aussi, l'attente n'est pas longue. Des agents de contrôle sont mobilisés sur place en cas d'imprévu. A cet effet, 100 agents d'une société de sous-traitance ont été engagés au mois d'avril dernier pour effectuer les tâches de contrôle. Le nombre de vols réduit Les passagers sont ravis. Sonia, qui effectuait une visite familiale à Nice, est surprise par les progrès enregistrés. «Il y a deux mois, des gens se plaignaient de retrouver leurs valises ouvertes, d'autres ont même protesté contre les vols de leurs bagages», souligne-t-elle. Selon Mahmoud Ben Romdhane, ministre du transport, qui effectuait récemment une visite d'inspection à l'aéroport en question, le nombre de vols a été réduit à 15 en avril 2015 contre 180 et 200 cas entre février et mars derniers. En effet, compte tenu des plaintes de bon nombre de voyageurs, le ministère du Transport a adopté des mesures restrictives pour éradiquer ce phénomène en équipant les espaces destinés aux bagages de caméras de surveillance dont le coût s'élèverait à environ 50 millions de dinars. Pour ce qui est de la lutte contre le tabagisme dans les différents espaces de l'aéroport, les contraventions ont donné des résultats probants. C'est ainsi que les contraventions, qui étaient entre 15 et 20 par jour, sont devenues rares, voire quasi inexistantes. «Les fumeurs ont retenu la leçon et ne se hasardent plus à répandre la fumée nocive de leurs cigarettes aux non-fumeurs», se réjouit Aïcha, une dame âgée atteinte de diverses maladies. Nouveaux équipements N'empêche que malgré tous les efforts enregistrés, il reste encore beaucoup à faire, notamment au niveau de certains équipements d'enregistrement ou encore des poubelles qui manquent. Parfois, il faut traverser tout l'aéroport à la recherche d'une corbeille à ordures. Deux millions de dinars ont été consacrés à l'achat de nouveaux équipements et à la maintenance des anciens. Certains équipements comme les tapis roulants ne sont pas actuellement disponibles et il faut du temps pour les acquérir et remplacer un matériel devenu obsolète. Par ailleurs, la direction de l'aéroport a prévu le remplacement des sièges des salles d'attente par 1.200 nouveaux sièges et l'achat de 1.500 voitures de transport des bagages. Pour ce qui est de la zone de free shop, un programme d'embellissement est envisagé pour rendre plus attractifs ces espaces où les touristes dépensent pas mal d'argent pour l'acquisition de cadeaux. Au sujet des espaces extérieurs de l'aéroport, notamment le parking des voitures et des taxis, des cartes magnétiques sont prévues dès que les différentes parties engagées, comme la Chambre syndicale des chauffeurs de taxi ainsi que le ministère du transport, s'entendent sur les procédures techniques d'application de cette carte. Il est à noter que jusque-là 95% des engagements de l'office de l'aviation civile et des aéroports ont été réalisés, et ce, conformément au programme du ministère du transport. Quant au vol de bagages, il a été éradiqué à 90%.