Un gouvernement est responsable politiquement, moralement et civilement de toute anomalie, irrégularité, pratique suspecte, non respect des procédures commis par un de ses membres. Ils doivent avoir un comportement correct, respectueux de la constitution et des lois. Un ministre doit être compétent et ne laisse rien au hasard, il doit assumer pleinement ses responsabilités, bien connaître ces dossiers.
La responsabilité morale et politique du ministre est par conséquent certaine et quand il y a une anomalie, une grave erreur, une maladresse dans la réalisation d'une de ses missions, La responsabilité civile sera déterminée par une enquête effectuée par des autorités compétentes, le ministre est tenu donc responsable de ses actes, et doit en rendre compte. Le gouvernement doit assumer la responsabilité morale des erreurs, des fautes graves des ministres entraînant, des préjudices et dégâts ou de pertes d'argent.
Aujourd'hui le Tunisien doit avoir la conviction que son gouvernement agit de façon ouverte, honnête et transparente.
Il faut sanctionner tous fonctionnaires quelque soit leur grade qui manquent à leur devoir, qui commettent des erreurs, des maladresses graves qui causent des pertes ,des préjudices, des dégâts et qui nuisent à l'intérêt général, à l'image et à la réputation du pays. La responsabilité juridique est l'obligation faite à l'auteur d'un dommage d'en répondre devant la justice et d'en assumer les conséquences civiles, pénales, administratives, disciplinaires et autres. Quand on a perdu l'espoir Le 23 octobre 2011 les Tunisiens sont allés aux urnes avec l'espoir que leur vote soit pour une fois décisif et qu'ils pourront changer les choses après des siècles de monarchie. Tous on étaient affamés de liberté on rêvait d'une constitution moderne qui nous protège contre la possibilité de retour d'un nouveau tyran, mais tous nos espoirs commencent à se dissiper en quelques semaines, en effet la Troïka constituée par Ennahdha, le CPR et Ettakatol constitue la majorité au sein de l'Assemblée désigne Hammadi Jbali pour la constitution du gouvernement Moncef Marzouki entant que Président de la république et Mustapha Ben Jaafar Président de l'ANC.
La Troïka a voté d'autre part une loi d'organisation provisoire des pouvoirs qui instaure un déséquilibre entre les deux têtes de l'exécutif c'est à dire un Premier ministre issu d'Ennahdha détient tous les pouvoirs, et un Président issu du CPR sans prérogatives. Depuis, la Tunisie a connu une crise de confiance entre la classe politique et les citoyens. Le gouvernement peinait à trouver des consensus et à faire avancer le pays. Les sujets urgents pour les citoyens comme le développement, la cherté de la vie, le chômage, la santé et la pollution ont été marginalisés au profit d'autres qui pour les tunisiens ne représentent rien.
Par manque de compétences, d'absence totale de visibilité, de la mauvaise gouvernance Les gouvernements mis en place suite aux élections du 23 octobre multipliaient les gaffes qui ont conduit à une très mauvaise situation économique, une accentuation du chômage et une situation d'insécurité totale.
Chaque mois et parfois même chaque semaine qui passe nous apporte son lot de maladresses de scandales et de décisions inappropriées qui font que le citoyen tunisien perd toute confiance en ces gouvernements. Plutôt que de se remettre en question et de démissionner les gouvernements tentent toujours d'imputer la responsabilité des désastres commis aux « ATRAF qui ne veulent pas du bien au pays ». Mais sous la pression de l'opinion publique et de la société civile qui a joué un rôle primordial on constitue toujours des commissions d'enquêtes afin de déterminer les responsables et de prendre les mesures nécessaires mais aucune de ces commissions n'a aboutit un jour!
Je ne vais pas pouvoir énumérer toutes les erreurs commises par ces gouvernements, je vais me contenter de passer en revue celles qui me semblent les plus graves et qui ont suscité le plus de réactions négatives. Rappelez vous de la fermeture de l'ambassade en Syrie de Moncef Marzouki suite à la demande des frères musulmans et du Qatar 40 jours après sa nomination le 24 décembre 2011le Président provisoire décide de fermer l'ambassade en Syrie et de rapatrier le personnel et ceci suite à la décision des frères musulmans et du Qatar, cette décision a été prise sans avoir discuter avec les concernés et sans prendre les mesures adéquates pour les 2.200 Tunisiens totalement intégrés dans ce pays frère.Le personnel de l'ambassade tunisienne quitte Damas le9 février 2012et La Syrie de son coté a demandé la fermeture de l'ambassade Tunisienne à Damas.
La Tunisie a expulsé l'ambassadeur de Syrie et avoir cessé de reconnaître le régime du président Bachar el Assadet pour mieux compliquer la situation étrangère de notre pays monsieur Rafik Abdessalem ministre des Affaires étrangères annonce Le 12 février la décision des frères musulmans soit la tenue en Tunisie de la conférence internationale des amis de la Syrie. Vous vous rappelez certainement de la suite Rappelez vous du lundi noir «Le 9 avril 2012» Des blessés à l'avenue Bourguiba Deux mois après le coup de la Syrie deux milliers de manifestants s'étaient rassemblés pour commémorer le Jour des martyrs à la mémoire des victimes de la répression du 9 avril 1938 par l'armée française "Le peuple veut la chute du régime"lançaient les manifestants. Des heurts ont éclaté entre policiers et des personnes hostiles au gouvernement qui tentaient de manifester sur l'avenue Habib Bourguiba interdite pour la première fois de son histoire à tous les rassemblements. Le cortège s'est heurté devant le ministère de l'Intérieur, aux forces de l'ordre qui ont fait usage de grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants. Les policiers ont chargé à la matraque et poursuivi des jeunes gens armés de pierres dans les ruelles attenantes. Une enquête judiciaire a été bien sur entamée... Rappelez vous de la honte Nationale pour les droits de l'homme Le 24 juin 2012, Baghdadi Mahmoudi, ancien Premier ministre libyen a été extradé vers la Libye sous le gouvernement de Hamadi Jebali qui avait affirmé alors que «le gouvernement libyen a fourni des garanties orales et écrites certifiant le respect des droits de l'Homme ainsi qu'un procès équitable pour Mahmoudi et qu'un comité tunisien des droits de l'Homme a visité la Libye pour s'assurer des garanties fournies».
L'accord de principe concernant l'extradition a été signé lors d'une visite du premier ministre islamiste libyen Abdel Rahim Al-Kib à Tunis par la même occasion plusieurs accords de coopération ont été conclus, notamment un financement libyen de 200 millions de dollars à la Tunisie.
"C'est une honte pour les droits de l'homme en Tunisie et pour la révolution tunisienne, c'est contraire à tous les principes les plus élémentaires des droits de l'homme et une humiliation pour tout le peuple tunisien “a lancé l'avocate et militante des droits de l'hommetunisienne Radhia Nasraoui.
Depuis son extradition en Libye des rumeurs de mauvais traitements et de torture courent des deux côtés de la frontière et ceci malgré que le gouvernement libyen s'est engagé à le maintenir en bonne santé et à la disposition des visites médicales d'ONG internationales.
Suite à cet acte les représailles entre les deux pays ont eu lieu, le consulat de Tunisie en Libye a été incendié par des pro-Kadhafi et c'était tout à fait prévisibles. Rappelez vous de l'attaque de l'Ambassade Américaine par les salafistes Le vendredi 14 septembre 2012 deux jours après l'assassinat le 11 septembre de M. Christopher Stevens, ambassadeur américain en Libye et de ses trois employés à Benghazi, des centaines de salafistes sortis de la mosquée el fath connu pour être le lieu où prêchait le ministre des affaires religieuses de la bande gouvernementale et sont allés jusqu'à l'ambassade Américaine, soit douze kilomètres à pied et ont pu atteindre leur but et baisser le drapeau américain pour monter le drapeau noir des Islamistes ceci avant de pénétrer de force dans l'enceinte de l'ambassade, et mettent le feu au bâtiment. Des affrontements ont eu lieu aussi à l'école américaine qui été saccagée puis incendiée et pillée. Quatre manifestants ont été tués et on compte une centaine de blessés Qui en est responsable ? Je ne peux pas m'empêcher de me souvenir des déclarations de Ghannouchi dans les années 90 qui appelait à brûler les ambassades américaines. Une enquête judiciaire a été bien entendu entamée… Rappelez vous du premier assassinat politique après HediChakeren 1953 A peine dix mois après la prise du pouvoir par la Troïka la Tunisie vit son premier assassinat politique 60 ans après celui de Hedi Chaker Le 18 octobre 2012 Lotfi Nagh coordinateur de Nidaa Tounes à Tataouine et président régional de l'Union Tunisienne pour l'Agriculture et la Pêche a été tué sur son lieu de travail par lynchage laissant derrière lui six orphelins et leur maman.
Les responsables de cet acte appartiennent au mouvement Ennahdha et à son allié le CPR et à une milice constituée par la Troïka et protégée par le Président provisoire lui même et de son parti «la Ligue de Protection de la Révolution»
Cette Ligue a pour objectif d'après son président Mohamed Maalej de préserver « les acquis de la révolution » et de « renforcer l'identité arabo-musulmane » de la Tunisie, mais ses membres ciblent particulièrement le parti Nidaa Tounes nouvellementconstitué.
Selon l'article 201 du code pénal et s'agissant d'un meurtre volontaire et prémédité, les meurtriers de Lotfi Nagdh encourent la peine de mort. Le ministère de l'Intérieur a vite annoncé que Lotfi Nagdh avait succombé à un infarctus. Bien sur qu'une enquête judiciaire a été constituée…. Rappelez vous de la marche pour la dignitéde Siliana Le 28 novembre 2012 les habitants de Siliana quitte leur ville pour une marche symbolique de 137 km La ville a été depuis ce jour le théâtre d'un drame à huis clos, marqué par de violents affrontements entre les forces de l'ordre et des citoyens ayant fait plus de deux cents blessés. Ces événements sont survenus en raison du mécontentement social, dans une région souvent maintenue à l'écart du développement et des investissements publics conséquents. Répondant à l'appel de l'Union régionale des travailleurs tunisiens, les grévistes, dont le nombre dépasse 10.000 réclament le départ du gouverneur et le retrait des forces de l'ordre de la ville qui sont accusées de recourir à l'usage excessif de la force et à l'emploi de munitions et autres moyens dissuasifs peu communs, comme la chevrotine. Le porte-parole du ministère de l'Intérieur Khaled Tarrouch a déclaré que les forces de l'ordre "n'ont fait que riposter aux actes de violence des manifestants. Une enquête judiciaire a été entamée... Rappelez vous de l'attaque du siège de l'UGTT Le siège de l'UGTT à Tunis a été attaqué le mardi 4 décembre lors la commémoration du 60e anniversaire de l'assassinat du leader syndicaliste Farhat Hached. Les membres de l'UGTT affirment avoir été pris à partie par les milices de la Ligue de protection de la révolution lors de leur retour de la Kasbah ou ils ont signé deux conventions avec le gouvernement en rapport avec le secteur public et privé et dès leur arrivé au siège de l'UGTT, ils ont été surpris par des membres du comité de protection de la révolution qui criaient "dégage" et appelaient à l'assainissement de l'UGTT dix membres de l'UGTT ont été blessés ce jour la. Une enquête judiciaire a été entamée... Rappelez vous de la journée du deuil national Chokri Belaïd a été assassiné par balles le 6 février 2013 alors qu'il sort en voiture de son domicile.
Ce meurtre déclenche de nombreuses manifestations dans tout le pays en signe de protestation contre cet assassinat.
Les protestataires accusent le parti au pouvoir Ennahdha, le jour même Hamadi Jebali annonce la dissolution de son gouvernement et son remplacement par des technocrates, et fait part de l'organisation d'élections le plus rapidement possible.
Le lendemain, Ennahdha désavoue son numéro deux et refuse le gouvernement de technocrates etdemande à Ali laaraydh alors ministre de l'intérieur c'est à dire responsable de la sécurité du pays déjà défaillante de constituer un nouveau gouvernement. Un million de Tunisiens étaient présents aux obsèques de Chokri Belaïd. Une enquête judiciaire a été entamée... Rappelez vous de la journée nationale de la colère Le 25 juillet 2013 Mohamed Brahmi a été assassiné par deux hommes, devant son domicile de la cité El Ghazala, alors qu'il descend de sa voiture et ce sous les yeux de sa famille, il décède sur place malgré l'intervention de ses voisins d'après un témoignage de sa fille les tueurs seraient deux personnes circulant sur une moto de type Vespa. Consécutivement à l'assassinat, des manifestations ont lieu à Tunis et Sidi Bouzid où est né Mohamed Brahmi L'Union Générale Tunisienne du Travail annonce une grève générale pour le lendemain, la troisième de son histoire contre le terrorisme, la violence et les meurtres. Le 26 juillet, des centaines de manifestants demandent le départ du gouvernement d'Ali Larayedh. L'assassinat fait par ailleurs l'objet de plusieurs réactions internationales dont notamment le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme. Le 27 juillet, Mohamed Brahmi est enterré dans le carré des martyrs du cimetière du jellaz, près de la tombe de Chokri Belaïd, en présence de dizaines de milliers de personnes. Une commission d'enquête a été constituée ...
