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La banlieue nord agonise
Publié dans Leaders le 02 - 06 - 2016

Le laisser- faire et le laisser -aller qui règnent dans notre pays, et qui touchent tous les secteurs public et privé sur l'ensemble du territoire, nous laissent fortement douter de l'existence d'un véritable Etat de droit.
Je parle cette fois du désordre et de l'anarchie qui sévissent dans la banlieue nord et en particulier la Marsa et ses environs. Je parle du désespoir des habitants de cette banlieue qui subissent au quotidien les abus des constructions anarchiques perpétrés par certaines personnes "hors- la- loi", abus qui sont objets de l'indifférence et/ou de l'impuissance des autorités locales. Désespoir de ces personnes qui ne savent plus, aujourd'hui, à quel saint se vouer pour faire appliquer la loi, avec un ministère des collectivités locales qui tâtonne encore et un ministère de l'Intérieur débordé.
Devant tant de déceptions, très peu de victimes d'abus croient encore à la justice de notre pays et à la possibilité d'éradiquer une mafia d'un genre nouveau. Les autres après avoir tout épuisé y compris leurs nerfs, perdent tout espoir et baissent les bras, la mort dans l'âme, attendant une dépression nerveuse certaine.
La banlieue nord de Tunis célèbre, dans un passé révolu, par ses quartiers pittoresques, villas fr aître, ses plages magnifiques, qui enchantaient les étrangers en visite, s'est transformée en un très vaste chantier où les constructions anarchiques prolifèrent.
La Marsa qui était l'un des joyaux de cette banlieue n'est plus qu'un triste « assemblage » d'immeubles plus laids les uns que les autres et de chantiers inachevés qui s'éternisent. Sans parler des problèmes d'hygiène, de circulation…
Les artères principales de cette commune sont encombrées. Les piétons ne peuvent plus circuler, les trottoirs étant envahis par les voitures en stationnement. Les bétonneuses, tracteurs, camions défilent à longueur de journée laissant sur leur sillage les traces des matériaux qu'ils transportent ( mortier, sable,ordures, gravas…). Un spectacle des plus effrayants qui ne présage rien de bon quant à l'avenir de cette commune.
Pour illustrer tout ce que je viens d'avancer, Je prend l'exemple d'une construction anarchique parmi les plus frappants et révoltants. Les habitants d'un bel immeuble situé sur l'une des avenues de la Marsa censée être parmi les plus belles : l'avenue Taieb Mhiri, ont été surpris par l'initiative de leur voisin qui s'est permis de construire un véritable bunker en violant non seulement leur espace mais aussi leur droit.
Il construit sans autorisation avec des petits ouvriers qui changent tous les jours, et ce, au vu et au su de toutes les autorités concernées : municipalité, police municipale, délégation, société civile etc.
Monsieur le ministre de l'Intérieur
Cette personne se croit tout permis, notamment, construire sans autorisation, parce qu'elle a loué pendant des années la villa en question au ministère de l'Intérieur pour installer l'un de ses services de police (al mantaka).
Arrogant et fort de cette conviction qui le ferait bénéficier éventuellement d'un passe- droit, ce voisin semble avoir oublié que le pays a fait une révolution pour mettre fin à ces pratiques inacceptables et dont nous avons tant souffert et… hélas… continuons d'en souffrir. Cette personne fait partie de ceux qui enfreignent les lois sans jamais être inquiétée.
En effet, malgré toutes les interventions réglementaires faites par les habitants lésés de l'immeuble de l'avenue Taieb Mhiri et malgré l'énormité des dépassements qui vont jusqu'à violer l'intimité et la sécurité de ses copropriétaires, ce monsieur continue de construire dans l'impunité la plus totale.
Porter plainte auprès des autorités concernées est devenu un exercice inutile et éreintant pour les nerfs des citoyens qui croient encore en certaines nobles valeurs et veulent agir en respectant la loi.
De nos jours, beaucoup ne respectent plus ni les arrêtés municipaux, ni les décisions de justice, encore moins les règles de bon voisinage.
Aujourd'hui il y a ceux, peu nombreux, qui croient que la loi est au- dessus de tout et de tous. Et d'autres qui se croient au- dessus de tous et de tout, parce qu'ils préfèrent traiter avec les corrompus et les ennemis de la République : certains fonctionnaires qui envahissent aujourd'hui nos administrations et nos institutions.
Monsieur Chawki Tabib président de l'Instance supérieure de la Lutte contre la Corruption n'a- t- il pas dénoncé dernièrement les abus et la corruption au sein même de nos institutions?
Monsieur le ministre des Collectivités locales
Les municipalités dans notre pays ne sont plus que des bureaux "d'enregistrement" où les fonctionnaires, y compris les maires n'ont plus aucun pouvoir à part celui d'apposer des tampons sans valeur sur des milliers de requêtes qui restent sans suite ou vont directement dans les boîtes d'archives pour ne pas dire les poubelles. Plusieurs maires et autres employés municipaux se plaignent de leurs inefficacité et impuissance à agir depuis que la police municipale n'est plus sous leurs ordres : une idée malheureuse, irresponsable et peu productive de la Troïka.
Messieurs les ministres
La "voyoucratie" s'installe confortablement chez nous, autour de nous et sous vos yeux, ne croyez- vous pas qu'il est temps d'agir, d'en finir avec ce silence assourdissant et cette impression d'indifférence qui prévaut et qui tue tout l'espoir mis par les Tunisiens et Tunisiennes en un jour meilleur?
N'est- il pas temps, messieurs, de donner enfin un grand coup dans la fourmilière avant que l'on arrive au stade où dénoncer et punir deviennent des actes impossibles car trop dangereux?


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