Quatre ambassadeurs de Tunisie viennent d'être décorés de l'Ordre de la République. Cette reconnaissance bien méritée avait été suspendue depuis de longues années, mais le président Béji Caïd Essebsi, lui-même ancien ambassadeur (Paris et Bonn), et ancien ministre des Affaires étrangères, a tenu à la rétablir. La séquence remise de décorations insérée ainsi pour la première fois cette année lors de la cérémonie de clôture de la 36ème conférence annuelle des chefs de missions diplomatiques et consulaires tunisiennes à l'étranger a été empreinte d'émotion. La première partie était en effet dédiée à la mémoire des ambassadeurs Samir Jemai et Mohamed Fadhel Ayari décédés cette année. Quant à la seconde, elle devait consacrer le parcours brillant de quatre illustres diplomates. Il s'agit des ambassadeurs : * Mondher Dhraief, chargé de mission au cabinet du ministre, décoré des insignes d'officier de l'Ordre de la République * Moncef Baati, chargé de mission au cabinet du ministre, décoré des insignes de chevalier de l'Ordre de la République * Mohamed Samir Koubaa, directeur général pour le Monde arabe et les pays islamiques, décoré des insignes de chevalier de l'Ordre de la République * Mokhtar Chaouachi, directeur général pour l'Amérique et l'Asie, décoré des insignes de chevalier de l'Ordre de la République Fallait-il attendre la veille de leur mise à la retraite pour les décorer ? Imaginez la gêne d'un ambassadeur qui termine sa carrière diplomatique avec de multiples hautes décorations étrangères sans pour autant en porter celle de son propre pays ? Les cas ne manquent pas. Khemaies Jhinaoui a eu le mérite de proposer ces décorations au chef de l'Etat qui lui a immédiatement donné son accord. La voie ainsi ouverte, il va falloir préparer d'autres listes de diplomates méritants. Lire aussi Lorsque la Tunisie honore la mémoire de deux de ses ambassadeurs disparus (Album photos) Guterres l'avait dit à Caïd Essebsi : « Sans la Tunisie, pas de solution en Libye ! » (Album photos) La diplomatie tunisienne se dote finalement de deux unités qui lui manquaient : la promotion économique et l'image de la Tunisie