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Rym Ghachem Attia: Changement de valeurs et de comportements
Publié dans Leaders le 10 - 08 - 2017

J'aimerais faire juste une réflexion sur l'évolution de certains comportements du tunisien. Lors des années soixante, les enfants jouaient aux billes, à la toupie et se lançaient dans des concours de frapper –avec un noyau bien travaillé et remplie d'une matière alourdissant- la file des noyaux d'abricots. Les plus hardis jouaient aux ballons confectionnés à partir de papier ou de chiffons. Bon nombre de filles fabriquaient leurs propres poupées en bois ou en chiffon.
En été, certains s'activaient de très bonne heure pour cueillir des figues, les plus grands donnaient des cours –pour des sommes modiques- aux plus jeunes. Les gens de la côte allaient à la plage à pied et jouaient au volley avec de vrais ballons en plastique ou en cuir. Les plus studieux se rendaient dans les bibliothèques pour emprunter des livres. On savait gérer notre «ennui» entrecoupé par la vision de bons films au cinéma alors que la télévision était embryonnaire.
Nos moyennes au bac étaient de 11 – 12, un seul avait une mention très bien au Bac Math. Nous avions un peu peur de l'avenir mais nous étions insouciants. On respectait nos parents. Un regard de père suffisait pour tout remettre en ordre. Ceux d'entre nous qui ont évolué dans une carrière dans les institutions publiques aimaient donner et bien accueillir et continuent à le faire.
Toutefois, cette insouciance n'était pas salvatrice! On n'avait pas vu le danger qui nous guettait!! Au nom de l'authenticité ou de l'identité, on a bouleversé nos programmes d'enseignement! Les «bons» experts des institutions internationales ont formulé des reformes de l'école de base alors que notre enseignement primaire forçait le respect des parents palestiniens et autres qui résidaient en Tunisie. Il fallait saper cet esprit tunisien à la base!!
Notre seule grande culpabilité est notre silence synonyme –peut être- de complicité d'un système mais on avait tellement peur de l'extrémisme -eu égard aux années sombres de l'Algérie- qu'on préférait un état policier prospère et injuste à une démocratie qui nous semblait impossible.
En outre, on était plongé dans une pseudo quiétude alimentée par nos communicateurs qui nous faisaient croire que notre pays était immunisé contre l'obscurantisme! On ne pouvait pas ne pas être dans un l'esprit de sacrifice oui on était dans cette culpabilité aussi. Notre devoir était de transmettre et de donner à notre pays ce qu'il nous a donné. Il fallait transmettre tout une culture favorisant l'ascension sociale!!!! On s'entraidait sans tomber dans le compétitif excessif!!!
Dans la génération d'aujourd'hui, il y a beaucoup plus de mention Très Bien que de passable. Ils sont "shootés" par les cours particuliers dans diverses matières et les moyennes sont au zénith! Toutefois, les risques apparaissent souvent lors de la 1ère année universitaire. C'est là qu'on voit les effets du bourrage de crâne ; avec des têtes bien pleines au détriment de celles «bien faites» c'est-à-dire mal adaptées aux aléas de la vie. Pas d'activités créatives, défaut d'adaptation et une perte de la fonction du réel sont à l'origine de réelles années de dépression de remise en question ; de doute et de manque de confiance en soi entrainant souvent un «mépris» de soi catastrophique.
Cette situation s'associe aux addictions débouchant souvent à une prise de diverses drogues pour compenser cette vulnérabilité fruit d'éducation mal ajustée!
Je les vois, deux à quatre ans après le bac, dans un état souvent déplorable «en guerre» contre les parents, contre le système; aigris sans aucune certitude! Ils errent et se trouvent perdus dans les méandres de la vie quotidienne et les difficiles accès aux services pour jeunes et adolescents!!
En médecine, par exemple, le parcours est tellement fait d'embûches de difficultés et d'humiliations que très peu ont envie de continuer sur le chemin royal «universitaire»! Tout ce qu'ils veulent rapidement c'est leur légitime sacrée autonomie et leur liberté à travers le gain d'argents.
Certes, cet état des lieux est pessimiste! Mais je vois que nos jeunes et même leurs parents ne pensent qu'a leur départ à l'étranger.
Ils seraient devenus des citoyens du monde!! Toutefois soyons réalistes un Mohamed ou une Fatma va avoir du mal à trouver un emploi conforme à ses diplômes, à ses aspirations en matière de justice et d'égalité et de droits humains!
Nous nous devons d'œuvrer davantage pour sauvegarder notre pays et forger notre avenir. Seul un dialogue démocratique à travers des forums ouverts honnêtement à la participation de favorisera la bonne communication et la participation à l'effort de développement. Ce qui permettra une relecture de notre histoire et de réaffirmer notre volonté d'être plus tolérant entre nous.
Notre pays regorge d'un potentiel important tant au niveau des ressources humaines qu'au niveau de la nature que nous devons sauvegarder malgré certains esprits destructeurs et foncièrement égoïstes comme ceux qui sont à l'origine des feux de forêt. Favorisons le renforcement de l'esprit altruiste qui est une des choses la mieux partagée chez beaucoup de tunisiens et comme l'avait retenu Bourguiba en sortant de la Sorbonne l'inscription sous le buste d'Auguste Comte «VIVRE POUR AUTRUI».


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