La Tunisie sacrifie ses cerveaux au profit de l'étranger....    Procès de Leïla Trabelsi : nouvelle audience prévue le 13 octobre    L'informatique quantique menace la cybersécurité mondiale : les trois principaux risques selon Kaspersky    2.387 protestations, 65 suicides, violences en hausse : ce que révèle le dernier rapport du FTDES    Fatma Thabet : l'ETAP doit être restructurée pour éviter le blocage du secteur pétrolier    Le Lab'ess dévoile la 1ère promotion de son programme d'accélération dédiée à l'impact social et environnemental    Visa syrien : oui, la Tunisie est concernée par les nouveaux frais    S.E.M Richard Kadlčák, ambassadeur de la République Tchèque : La Tunisie est unique et je le ressens chaque jour!    Rached Ghannouchi : poursuites contre une chaîne privée pour incitation et fake news    Festival International de Bizerte 2025 : une 42e édition riche en musique et théâtre du 15 juillet au 19 août    Deux ans pour percer un mur, dix minutes pour voler 400 000 dinars    Quand les réseaux et les médias désinforment, l'école doit armer les esprits    Tunisie - Walid Boudhiaf établit un nouveau record national à -118 mètres    Accusations de corruption infondées : Abdeljelil Temimi présente des excuses publiques    Inflation en Tunisie : les alertes de Habib Zitouna sur la masse monétaire et le budget    Les ampoules à éviter pour garder votre maison au frais cet été    Tunisie: Un tableau de bord pour mesurer le taux d'exécution des projets    L'UBCI renouvelle son engagement aux côtés du festival international de Hammamet    Météo : Jusqu'à 43°C sous le sirocco    Résultat de la session de contrôle du Bac 2025 : Ouverture, aujourd'hui, des inscriptions au service SMS    Issam Ben Mrad : à Hammam Lif, la mer polluée a causé la mort d'un dauphin    Détails du cambriolage insolite d'une bijouterie à Mateur    Vertical Blue 2025 : Walid Boudhiaf hisse la Tunisie au sommet avec un record à 118 mètres    Le dollar américain tombe à son plus bas niveau depuis 2015    Texas : 80 morts, 41 disparus et une polémique sur la gestion des alertes météo    SkyHarvest : un étudiant de l'IPSI primé pour son projet d'agriculture urbaine connectée    Latifa Arfaoui à Carthage : une annonce qui fait des vagues    Volley – Mondial U19 : la Tunisie s'incline face à la Belgique    Mercato : Ibrahima Keita rejoint l'Espérance Sportive de Tunis    "Stop au génocide" : mobilisation pro-palestinienne à Stockholm    Annulation de la grève générale à la Compagnie des Phosphates de Gafsa    Elon Musk claque la porte de Trump et lance son propre parti    En photo : première sortie médiatique d'Adel Imam après plusieurs années d'absence    Tunisie : Entrée gratuite aux musées et sites archéologiques ce dimanche    Elon Musk annonce la création de sa formation politique, "le parti de l'Amérique"    Béja : Alerte sur la consommation de certaines sources naturelles    Nouvelle vague de répression en Turquie : des maires du principal parti d'opposition arrêtés    Découvrez la programmation complète du Festival de Bizerte 2025    Cessez-le-feu à Gaza : le Hamas prêt à discuter d'une trêve supervisée par Washington    Décès de Chawki Gaddes : Un juriste au cœur de la transition dès l'aube de 2011 et un pionnier de la protection des données personnelles    Entrée gratuite aux musées tunisiens et sites historiques de Tunisie ce dimanche    Décès de Hamadi Hachicha : un grand pionnier des assurances en Tunisie    Les portes de l'enfer s'ouvrent au paradis : De l'épître du pardon d'Al- Ma'arrî, de la divine comédie de Dante    Où étudier en France en 2025 ? Le top des villes pour les étudiants tunisiens    Diogo Jota est mort : choc dans le monde du football    Tournoi scolaire de football 2025 : l'école primaire Al Mansourah à Kairouan remporte la finale nationale    Il ne fait rien... et pourtant il est payé : le métier le plus déroutant du monde    Wimbledon : Ons Jabeur contrainte à l'abandon après un malaise sur le court    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Publication du rapport la Petite Corruption en Tunisie: L'Etude analytique 2014-2020
Publié dans Leaders le 25 - 02 - 2022

Par Dr. Khaoula Ben Mansour - L'Association Tunisienne des Contrôleurs Publics a présenté le mercredi 23 Février 2022, le rapport «La petite corruption en Tunisie», dans sa deuxième édition, marquant ainsi le paysage médiatique par un évènement aussi bien sociétal que politique. Les auteurs sont Charfeddine Yaakoubi, Amel Chouya, Khaoula Ben Mansour et Béchir Hmissi.
Le rapport présente, de manière inédite, une analogie de la perception de la corruption de la période de 2014 et 2020, six années durant lesquelles la Tunisie a connu une transition institutionnelle, économique et sociétale avec l'adoption d'une nouvelle constitution (2014).
Le rapport «La petite corruption en Tunisie», revient tout d'abord sur l'ancrage théorique et scientifique de la notion de «petite corruption», qui s'adosse à la notion «de grande corruption». (Mashali, 2012 ; Heidenheimer, 2001). La Banque Mondiale retient aussi cette terminologie notamment, afin de différencier la corruption qui serait propre au secteur public et celle propre au secteur privé. De même, les institutions internationales de Développement (PNUD, SIDA) attribuent à «la petite corruption» les abus bureaucratiques, à la «grande corruption», les abus politiques et enfin la «captation de l'Etat» qui serait un phénomène systémique d'un Etat. Par ailleurs, il est aussi important de citer d'autres classifications évoquées par la littérature, telle que la corruption «blanche, grise ou noire».
L'ATCP retient également «la petite corruption» comme un marqueur important de la corruption quotidienne rencontrée par le citoyen dans les «prestations» administratives, économiques ou sociales. Une des caractéristiques de cette dernière, serait de confondre tout de suite les deux intéressés par l'acte de corruption «l'acheteur» (l'acteur passif) et le «vendeur» (la personne active qui demande une contrepartie) (Contrairement à la grande corruption où les personnes disparaissent derrière des noms d'entreprises, d'institutions ou encore de des partis politiques).
Fidèle à une méthodologie scientifique et statistiques, une première partie exploratoire a permis de faire émerger les données qualitatives nécessaires à la mise en place d'un questionnaire distribué à 1001 tunisiens. L'échantillonnage et la distribution des questionnaires ont respecté la répartition démographique tunisienne (Bureau Emrhod Consulting).
Les résultats les plus percutants sont la petite corruption en Tunisie est d'une moyenne (estimation basse) de 375 dinars, dans la globalité 570 Millions de dinars ont été versés en termes de corruption. Le portrait-robot du corrupteur est un homme de 24 à 45 ans étant dans le secteur privé. L'étude confirme ainsi l'approche genre puisque les femmes sont perçues par les citoyens tunisiens comme moins concernées par le phénomène.
La crise du Cov19 a eu aussi un fort impact sur la montée des pratiques de «petite corruption» dans le secteur de la santé à concurrence de 20% notamment dans l'admission des malades au sein des hôpitaux publics. Aussi, les forces de sécurité intérieure représentent un secteur sinistré avec 50% de perception de corruption.
L'étude questionne les citoyens sur les institutions identifiées par le citoyen comme active dans la lutte contre la corruption, le parlement de 2020, les 10 gouvernements connus jusqu'alors, le système judiciaire, les organes de contrôle public ainsi que l'Instance nationale de lutte contre la corruption, la société civile est le journalisme d'investigation. Les principaux graphiques reviennent sur les résultats de l'étude.
Enfin l'étude présente un nombre important de contributions aux reformes de l'Etat:
• La digitalisation de l'administration apparait comme un rempart à la petite corruption, la numérisation des documents, l'accélération des process via l'utilisation des systèmes d'information. L'Open data et l'OpenGOV sont des politiques publiques à soutenir et à développer.
• Le modèle des trois lignes de maîtrise des risques adoptés par l'institut de l'audit interne "IAI" et s'appliquant au secteur public peut répondre à ces objectifs sont à maintenir avec la diffusion des rapports des différents organes de contrôles de l'Etat pour une plus grande transparence et suivis des disfonctionnements institutionnels. De même éviter les «doublons» des missions d'audit et de contrôle.
• Le journalisme d'investigation est un moyen identifié par les citoyens tunisiens pour accélérer les procédures de saisines de la justice dans le cadre des affaires de corruption.
• L'instance nationale de lutte contre la corruption doit reprendre son fonctionnement, notamment en sauvegardant les droits du statut de lanceur d'alerte, un moyen d'expression dans les droits de l'Homme.
• Les textes d'applications des lois 2017-10 de protection des lanceurs d'alerte et la loi 2018-46 de la déclaration du patrimoine sont certes perfectibles (revernir à 8 plus hautes fonctionnaires de l'Etat qui publient leur déclaration). La Tunisie se doit d'honorer ses engagements envers la convention internationale de lutte contre la corruption, ratifiée en 2008.
Télécharger le rapport
Dr. Khaoula Ben Mansour


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.