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L'arme secrète de Noureddine Ben Ticha
Publié dans Leaders le 27 - 01 - 2012

Sacré Ben Ticha ! Le grand public n'a découvert ce politologue au look de jeune premier et à l'accent de Jammel, sa ville natale, mixé avec celui d'un vrai Parisien, qu'après la révolution, et sur Mosaïque FM. Aux côtés de Boubaker Ben Akacha, dans Midi Show, il « traite», les invités sur le gril de l'actualité, pour en extraire le vrai, le plus! Pourtant, à 38 ans, il a bien roulé sa bosse, dans le militantisme au sein de la gauche, à commencer par le PCOT en Tunisie et à l'étranger, avec un passage inoubliable par la case torture et prison, pendant 22 mois. Controversé, pour certains ? Noureddine Ben Ticha s'en défend : « Vous n'avez qu'à voir mon parcours, bien net!». Et l'écouter.
Dès ses premières années au lycée de Jammel, il s'engage dans le mouvement lycéen pour revendiquer la création d'un syndicat d'élèves, ce qui commence par lui valoir un premier renvoi de 15 jours. Mais, son vrai combat, il commence à le mener au Campus, une fois inscrit à la faculté des Sciences économiques de Tunis, en rejoignant le PCOT de Hamma Hammami. Arrêté en février 1998, il subira son lot de torture avant de purger 22 mois de prison au 9-Avril à Tunis, mais aussi en punition au Kef, suite à une grève de la faim et finalement à Messadine, près de Sousse. Il y apprendra surtout comment s'organiser pour orchestrer la pression contre le régime dictatorial et donner de la matière aux activistes des droits de l'Homme et aux médias afin d'entretenir la résistance. Recouvrant sa liberté, le prix payé, il se battra pour obtenir son passeport, menaçant de déclencher une grève de la faim sous forte médiatisation internationale.
Les années d'exil et de lobbying
Ses bourreaux finissent pas céder, lui apportant son passeport jusqu'à la maison, avec le timbre gratuit en sus. Noureddine Ben Ticha pouvait alors répondre à l'invitation d'Amnesty International pour participer à une grande tournée européenne contre la torture qui le conduira, dès fin septembre 2000, en Belgique, en France, en Grande-Bretagne, en Suisse… Prévue durant une année, cette tournée sera prolongée, puis il s'établira en France, d'abord pour reprendre ses études (à Paris 8), mais aussi poursuivre son combat.
C'est à Paris qu'il fera la connaissance de Kamel Jendoubi et d'autres militants, se joindra aux différentes actions menées, et se spécialisera surtout dans le lobbying. Alerter les médias, contacter les leaders politiques et syndicaux, agir auprès des élus, intervenir auprès du Parlement européen à Strasbourg, mobiliser la société civile : il sera toujours en première ligne.
Avril 2004, il se décide à forcer la main à la dictature en débarquant à Tunis, après 4 années d'exil, avec d'autres militants, mais aussi des activistes et journalistes français (FR3, etc.) qui font le déplacement en soutien. Sihem Ben Sedrine était du voyage juste pour braver la dictature, embrasser Omar et reprendre le même vol. Au grand dam du pouvoir en place, toutes les forces militantes étaient à l'aéroport : la LTDH, le CNLT, etc.
L'équipée se poursuivra près de deux semaines et Noureddine emmènera ses amis soutenir le Dr Mustapha Ben Jaâfar, célébrant au Mechtel le 10ème anniversaire de la création du FDTL (Ettakatol) et rencontrer les différentes personnalités et structures militantes. De retour à Paris, fort de ce coup bien ficelé qui a laissé le dictateur pantois, il repart pour Paris où il continuera son action jusqu'en 2009. La naissance de son fils Hamed lui donnait déjà à réfléchir. Il a toujours voulu l'élever parmi les siens, le nourrir des valeurs du terroir, l'ancrer dans ses racines profondes. Retour donc en famille à Jammel, où il lancera avec sa mère et son frère une petite affaire commerciale pour subvenir à ses besoins. Sa nouvelle activité professionnelle lui prend beaucoup de temps, mais ne le coupe pas totalement de ses contacts militants. Décembre 2010 : c'est reparti! Il est à Tunis… en première ligne.
Sur Mosaïque FM, éclaireur, contradicteur
Mosaïque FM vient rapidement le solliciter. Fin connaisseur des nouvelles forces politiques et sociales, proche de leurs leaders, il ouvre son carnet d'adresses à Boubaker Ben Akacha et lui servira d'éclaireur, puis, sur antenne face aux invités, de contradicteur. «Boubaker a switché immédiatement, dit-il, ayant fait sa propre révolution longtemps contenue en lui-même, s'inscrivant pleinement sur le nouveau registre de la liberté, faisant adopter à son émission sa nouvelle vocation, plébiscitée ». Noureddine est très à l'aise avec ceux qu'il connaît de longue date, les Hamma Hammami, Kamel Jendoubi, Khemaies Kessila, Radhia Nasraoui, Sihem Ben Sédrine et autres : il sait les traquer, les taquiner, les faire parler. Tout comme les aînés, Caid Essebsi, Ghannouchi, Ennabli etc, qu'il parvient aisément à attirer vers le débat contradictoire. Le duo avec Boubaker fonctionne bien.
A peine l'émission terminée, il franchit rapidement la rue pour aller dans son journal électronique Aljarida.com.tn qu'il vient de lancer avec succès. « C'est une belle expérience que je commence avec un réel bonheur, dit-il. Un média qui restera toujours libre et indépendant ». Ce sera son arme ? « Non, mon arme, c'est mon franc-parler et ma liberté de pensée», répond-il. Quand on l'interroge sur son appartenance politique, Noureddine déclare : «Je ne suis plus dans l'état d'appartenir au PCOT. Je me réclame du centre-gauche. Je suis quelqu'un qui regarde l'avenir avec beaucoup d'optimisme et ce n'est pas le moment de se confiner dans une idéologie déterminée ».


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