* Il y a des destinations étrangères autrement plus exotiques. Et alors il conviendrait de repenser « le concept » Le tourisme saharien est un mélange délicieux d'exotisme, d'aventure, d'exploration, de culture et de découverte. De Douz et de Tozeur en passant par le Chott El Jérid,les Ksours, Tataouine, Chenini, Chebika et Mides. Les touristes ne cessent de prendre en assaut cette région si prisée par ses dunes, ses oasis et ses mirages. Le sahara : une destination de vacances ? L'histoire a fait son chemin. Les vacanciers aspirent à venir nombreux découvrir cette richesse de notre pays mais le chameau, les dunes et les oasis suffisent-ils pour en faire une destination? Ce tourisme se développe mais n'a pas encore atteint sa vitesse de croisière. En effet, le sud demeure toujours une zone dortoir, d'excursion et de passage. Le taux d'occupation des unités hôtelières reste largement inférieur au taux d'occupation national qui était de 48%. La durée moyenne du séjour est faible de 1 à 2 jours. Etant un produit spécifique et complémentaire au tourisme balnéaire, le tourisme saharien a tous les atouts de se développer. Mais aux yeux de certains professionnels tunisiens, le Sahara possède les défauts de ses qualités. Ses atouts naturels si uniques en Tunisie lui confèrent une différence qui dérange les autres zones touristiques. Mais le chameau, les dunes, les oasis sont-ils des produits porteurs et suffisants pour bien promouvoir le Sud tunisien. Le paysage qui entoure Tozeur, Nefta ou Kébili si merveilleux peut se comparer à certaines des régions les plus appréciées du grand Sahara algérien ou marocain. Les produits sont nombreux pour attirer les touristes. Les excursions, les randonnées à dos de chameaux, les visites de musée, les rallyes, l'exotisme et l'aventure suffisent-ils ?. La création d'un golf de 18 trous à Tozeur est-ce un créneau porteur pour relancer ce pôle touristique. Le tourisme sportif tel que le char à voile, le vol en montgolfière et en ULM et les rallyes peuvent attirer une bonne clientèle mais améliorent-ils la durée du séjour ?. Bref, le tourisme saharien en demeure un produit porteur. Il fait appel à une clientèle différente du balnéaire mais nécessite une nouvelle approche. Il ne doit pas se limiter à la région du Djérid et du Nafzaoua. Les régions de Gafsa, Tataouine et Matmata si différentes pourront être intégrées dans le concept du tourisme saharien. Elles ont leurs spécificités et pourront enrichir davantage ce produit saharien. Il en est de même pour les oasis de montagne comme Tamerza et Medés qui constituent des lieux magiques pour les touristes
L'aérien, mon souci Le sahara, un produit entier et particulier. Mais sans desserte aérienne, le sahara ne peut pas décoller. C'est beau de construire des palaces, des hôtels de charme mais lorsque l'avion n'atterrit pas, nos professionnels sentent une certaine frustration qui ne leur permet pas de remplir leurs hôtels. Plusieurs TO veulent programmer le Sud tunisien et faute de sièges avions, ils sont obligés d'opter pour d'autres destinations sahariennes comme Marrakech et là il faut résoudre ce problème aérien car plusieurs marchés sont touchés par l'absence de vols directs. Faut-il développer les vols charters et low cost ? Faut-il partager les risques entre le transporteur, l'hôtelier et le TO. Certes Tunisair ne peut pas supporter seule le risque. Tous les professionnels de la région doivent être impliqués dans la consolidation du transport aérien si on veut multiplier les entrées par 2 ou par 3. La vente du produit saharien passe par l'avion. Reste la promotion de ce produit. Certes l'ONTT s'investit à fond pour promouvoir cette région. Il croit tellement à ce produit et a tellement misé sur la réussite de ce créneau en multipliant les actions promotionnelles. Reste alors le grand handicap de ce tourisme et qu'on appelle les professionnels. Ces derniers ne font rien pour pousser la destination. Ils se contentent d'un circuit classique basé sur un séjour de deux jours et une nuit. La promotion de la zone a besoin de leur soutien par le biais de démarchage ; de contacts soutenus avec les T.O, d'une présence dans les salons,dans les workshops et surtout d'un esprit créateur pour mettre en valeur le produit saharien tunisien car ce qu'on voit actuellement dans nos festivals sahariens de Douz, de Tozeur ou de Tataouine, des spectacles souvent monotones sans innovation et recherche particulière. On se répète et on ne sort pas de l'auberge et là on doit sortir des sentiers battus et investir pour revaloriser ce produit car le Sud tunisien a de nouvelles pistes pour retrouver sa vitesse de croisière. Les créateurs et les compétences ne manquent pas. Ils ont des idées pour donner un nouvel élan à ce produit.