En vogue en Europe, le SPA trouve de plus en plus d'adeptes en Tunisie. Les centres de SPA ne cessent de se développer en attirant davantage de curistes tunisiens et européens. Ils sont devenus des produits complémentaires à l'institution touristique. Nos centres offrent des conditions idéales pour l'accueil des curistes. Les douches, bains, applications ou enveloppements de boues ou d'algues, à la base des cures sont réalisés dans un but curatif. C'est dire que la Tunisie a tous les atouts pour développer ce créneau. D'une quarantaine il y a dix ans, ils sont 340 aujourd'hui. Le SPA suscite, aujourd'hui, un engouement particulier auprès des curistes, du fait qu'il est devenu un palliatif doux dans les soins de certaines maladies du siècle: Stress, angoisse surmenage et autre vieillissement prématuré. L'inventaire des centres Spa en 2015 a permis d'identifier 340 centres dont 288 appartenant à des établissements hôteliers, alors que 52 restants sont classés urbains. Quatre formes d'exploitation ont été identifiées: les centres appartenant aux établissements hôteliers et gérés, directement, par les promoteurs, les centres propriété des établissements hôteliers mais confiés en gestion à une autre société sous forme de location, les centres exploités par des hôtels sous forme de franchise et les spas urbains, une nouvelle catégorie de centres qui combine spa et institut de beauté. L'enquête de FICOM a révélé que dans l'offre « balnéothérapie » des centres de Spa, ce sont les bains spécialisés, le hammam et le sauna qui sont les plus utilisés. 63% des centres offrent des bains spécialisés (bain hydromassant, bain bouillonnant, bain à remous, jacuzzi, bain à jet sous marin, bain à vapeur, bain flottant, bain nordique etc.), 76% sont équipés de hammams, 63% munis de sauna, 20% sont dotés de jacuzzi, 17% proposent des bains d'hydromassage et que certains d'entre eux disposent de piscines thermales. L'enquête a, aussi, révélé que 18% de ces centres sont munis de douches médicales. Ce taux concerne 24% des spas urbains. Par contre, seuls 2% des centres spa sont équipés d'aquagym. Ce taux est de 8% pour les spas urbains. Aujourd'hui, les spas urbains se multiplient. Il en existe différents types:spa destination, spa resort, spa d'agrément, spa d'hôtel, spa d'aventure, spa safari, spa minéral, day spa, club spa, spa de croisière, spa urbain, spa terroir. Bien sûr, ces Spa misent d'abord sur les clients locaux, mais certains cherchent, aussi, à séduire les touristes. Depuis une dizaine d'année, la tendance bien-être connaît en Tunisie un véritable envol. Certes, de nombreux instituts de beauté améliorés se parent du titre de SPA. Leurs clients sont, bien sûr, des locaux, avant tout. Mais pour assurer leurs remplissages, nombreux sont les établissements qui cherchent à améliorer leur visibilité auprès des touristes de passage. Les intrus guettent le secteur ! Il n'en demeure pas moins que tout n'est pas rose pour le SPA. Un danger guette en effet le créneau: l'apparition de certains intrus notamment ces loueurs de centres. Certains sportifs et marchands de tapis s'improvisent en gérants de centres de SPA. Ce genre de pratiques risque d'entacher la réputation de la Tunisie en tant que destination de santé. Il est grand temps de mettre en place un cahier des charges pour règlementer cette activité et de créer un comité de déontologie médicale pour obliger les centres à prendre en charge le curiste. L'Etat comme le secteur privé ont tout intérêt à soigner ce créneau porteur. La vigilance est de rigueur pour mettre fin aux abus. Le ministère de Santé doit engager une lutte sans merci contre les intrus dans le secteur du SPA. Des contrôleurs doivent être mobilisés et sillonner les divers centres de la thalasso pour s'assurer de la conformité des soins fournis avec les strictes normes en vigueur en la matière. Cette stratégie doit prévoir aussi, la formation du personnel exerçant dans les centres grâce à la multiplication des stages. Il est désormais grand temps d'y mettre de l'ordre et de respecter le cahier de charges. Certains promoteurs accordent peu d'intérêt à la formation de leur personnel. Ils embauchent souvent des « kinés » sans qualification. Le secteur est particulièrement menacé à cause des « beznassas», qui s'improvisent masseurs sans qualifications ou maîtrise des techniques. Ce fléau qui semble s'accroître au fil des années risque de nuire à l'image de l'activité du bien être